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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Arrêtez de décoder !

Détails
Créé le mardi 31 octobre 2017 14:35

Les décodeurs du Monde tirent la leçon, sous la plume d’Adrien Sénécat, du débat suscité par des citoyen·ne·s voulant se livrer à un joyeux massacre à la tronçonneuse de notre langue (1).

M. Sénécat s’émeut-il de la manipulation sondagière ayant consisté à faire accroire que 75% de la population est favorable à l’écriture inclusive, parce qu’elle juge normal de dire « la directrice » ou « Français, Françaises » (2) ?

Non, il choisit de s’emparer de la déclaration de l’Académie française, condamnant l’écriture inclusive pour des prescriptions omises dans le sondage, pour démontrer qu’elle « ne décide pas seule du bon usage de la langue ».

Après nous avoir appris que le nombre des académiciens est fixé à quarante et qu’ils se réunissent le jeudi après-midi, il construit sa démonstration sur deux exemples et une citation.

Premier exemple, la pénalité infligée à Julien Aubert par le bureau de l’Assemblée nationale, pour avoir donné du Madame le Président à l’élue qui présidait la séance.

Deuxième exemple, la polémique née en 2016 à propos de la réforme de l’orthographe de 1990.

Sur la pénalité, ce n’est pas la première fois que des querelles politiques se règlent au détriment de la langue ; et. M Sénécat, quand il écrit que l’Académie a « traversé les âges », depuis sa fondation par Richelieu, oublie de rappeler qu’elle avait été supprimée en 1793 par la Convention.

Sur le second point, il parvient en même temps à contredire Mme Vallaud-Belkacem –faut-il le mettre à l’amende ?- et à donner une présentation inexacte de cette affaire.

Il la contredit, puisqu’elle avait déclaré alors « Il ne revient pas au ministère de l’Éducation nationale de déterminer les règles en vigueur dans la langue française. Ce travail revient à l’Académie française, depuis Richelieu ».

Il fait un récit inexact, parce que ce n’est pas tant la publication par Hatier d’un manuel scolaire tenant compte des révisions facultatives de l’orthographe de 1990 qui a suscité la polémique de 2016, mais leur emploi dans le texte des programmes du cycle 2, publié dans le BO de l’Education nationale du 26 novembre 2015.

Quant à prétendre que l’Académie « n’était pas hostile à cette réforme en 1990 », il serait plus juste de convenir qu’elle s’était trouvée devant le fait du prince, en l’occurrence de Michel Rocard – lointain successeur de Richelieu – qui avait créé, afin d’imposer sa réforme, un Conseil supérieur de la langue française, disparu en 2006 (3).

L’Académie pouvait-elle bloquer cette réforme à partir du moment où François Mitterrand, son protecteur, déclarait « Cette affaire ne m’a pas beaucoup excité. Je m’aperçois qu’il y a de plus en plus de gens sympathiques qui sont contre. Si le Premier ministre juge indispensable cette réforme à laquelle il s’est tant appliqué, pourquoi pas » ?

Philippe Gorre

PS. J’oubliais la citation sur les mises en garde de l’Académie « plus d’une fois discutables ». Elle est de Grevisse qui n’est pas le premier spécialiste à avoir critiqué des décisions de l’Académie. Cela n’empêche pas que les politiques feraient mieux de faire leur le « vous vous y connaissez mieux que moi » que l’on prête, à propos de Molière, à Louis XIV, en laissant l’Académie statuer sur le bon usage de la langue, au lieu de prétendre le régenter

(1)   http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/10/27/ecriture-inclusive-non-l-academie-francaise-ne-decide-pas-seule-du-bon-usage-de-la-langue_5206995_4355770.html#hT7DO6xKziws8ySL.99

(2)   http://www.enseignementliberte.org/index.php/37-questions-cruciales/1009-plus-les-personnes-sonde-e-s-connaissent-l-ecriture-inclusive-moins-elles-y-sont-favorables

http://www.enseignementliberte.org/index.php/37-questions-cruciales/976-najat-vallaud-belkacem-et-l-orthographe


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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