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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesArrêtez de décoder !
Les décodeurs du Monde tirent la leçon, sous la plume d’Adrien Sénécat, du débat suscité par des citoyen·ne·s voulant se livrer à un joyeux massacre à la tronçonneuse de notre langue (1). M. Sénécat s’émeut-il de la manipulation sondagière ayant consisté à faire accroire que 75% de la population est favorable à l’écriture inclusive, parce qu’elle juge normal de dire « la directrice » ou « Français, Françaises » (2) ?
Non, il choisit de s’emparer de la déclaration de l’Académie française, condamnant l’écriture inclusive pour des prescriptions omises dans le sondage, pour démontrer qu’elle « ne décide pas seule du bon usage de la langue ». Après nous avoir appris que le nombre des académiciens est fixé à quarante et qu’ils se réunissent le jeudi après-midi, il construit sa démonstration sur deux exemples et une citation. Premier exemple, la pénalité infligée à Julien Aubert par le bureau de l’Assemblée nationale, pour avoir donné du Madame le Président à l’élue qui présidait la séance. Deuxième exemple, la polémique née en 2016 à propos de la réforme de l’orthographe de 1990. Sur la pénalité, ce n’est pas la première fois que des querelles politiques se règlent au détriment de la langue ; et. M Sénécat, quand il écrit que l’Académie a « traversé les âges », depuis sa fondation par Richelieu, oublie de rappeler qu’elle avait été supprimée en 1793 par la Convention. Sur le second point, il parvient en même temps à contredire Mme Vallaud-Belkacem –faut-il le mettre à l’amende ?- et à donner une présentation inexacte de cette affaire. Il la contredit, puisqu’elle avait déclaré alors « Il ne revient pas au ministère de l’Éducation nationale de déterminer les règles en vigueur dans la langue française. Ce travail revient à l’Académie française, depuis Richelieu ». Il fait un récit inexact, parce que ce n’est pas tant la publication par Hatier d’un manuel scolaire tenant compte des révisions facultatives de l’orthographe de 1990 qui a suscité la polémique de 2016, mais leur emploi dans le texte des programmes du cycle 2, publié dans le BO de l’Education nationale du 26 novembre 2015. Quant à prétendre que l’Académie « n’était pas hostile à cette réforme en 1990 », il serait plus juste de convenir qu’elle s’était trouvée devant le fait du prince, en l’occurrence de Michel Rocard – lointain successeur de Richelieu – qui avait créé, afin d’imposer sa réforme, un Conseil supérieur de la langue française, disparu en 2006 (3). L’Académie pouvait-elle bloquer cette réforme à partir du moment où François Mitterrand, son protecteur, déclarait « Cette affaire ne m’a pas beaucoup excité. Je m’aperçois qu’il y a de plus en plus de gens sympathiques qui sont contre. Si le Premier ministre juge indispensable cette réforme à laquelle il s’est tant appliqué, pourquoi pas » ? Philippe Gorre PS. J’oubliais la citation sur les mises en garde de l’Académie « plus d’une fois discutables ». Elle est de Grevisse qui n’est pas le premier spécialiste à avoir critiqué des décisions de l’Académie. Cela n’empêche pas que les politiques feraient mieux de faire leur le « vous vous y connaissez mieux que moi » que l’on prête, à propos de Molière, à Louis XIV, en laissant l’Académie statuer sur le bon usage de la langue, au lieu de prétendre le régenter (1) http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/10/27/ecriture-inclusive-non-l-academie-francaise-ne-decide-pas-seule-du-bon-usage-de-la-langue_5206995_4355770.html#hT7DO6xKziws8ySL.99 (2) http://www.enseignementliberte.org/index.php/37-questions-cruciales/1009-plus-les-personnes-sonde-e-s-connaissent-l-ecriture-inclusive-moins-elles-y-sont-favorables http://www.enseignementliberte.org/index.php/37-questions-cruciales/976-najat-vallaud-belkacem-et-l-orthographe Tweet |