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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

La révolution pédagogique

Détails
Créé le mardi 31 octobre 2017 09:40

La nouvelle pédagogie dont nous mesurons aujourd’hui les piteux résultats repose sur l’idée que la généralisation de l’accès à l’enseignement à ceux qui ne bénéficient pas d’un héritage culturel nécessite un changement de méthodes. La pédagogie nouvelle demande que l’enfant « construise son propre savoir » au lieu d’être astreint à acquérir des automatismes.

 

Alors que Quintilien écrivait il y a 2000 ans, à propos de l’apprentissage de la lecture « Quant aux syllabes, il faut les apprendre toutes », Roland Goigoux, grand spécialiste de la question, écrit aujourd’hui que chaque élève doit être un petit Champollion, à l’instar du déchiffreur des hiéroglyphes.

Le changement auquel prétend répondre la nouvelle pédagogie n’en est pas un pour ce qui concerne l’école primaire qui s’adressait déjà à tous les enfants dans le dernier quart du vingtième siècle. S’il y a aujourd’hui des populations défavorisées, il ne manquait pas de pauvres alors. Leurs enfants, s’ils ne regardaient pas la télévision ou leur ordinateur étaient souvent occupés par les travaux des champs et leur langue maternelle n’était pas toujours le français.

Par ailleurs, la pédagogie dite nouvelle a pris naissance au dix-huitième siècle. C’est à cette époque qu’est née l’idée que l’on pouvait apprendre à lire comme on apprend à parler, naturellement et globalement. Les neurosciences ne font que confirmer aujourd’hui que si nous naissons avec un cerveau organisé pour la parole, il n’en va pas de même pour l’écriture invention relativement récente dans l’histoire de l’humanité.

Les accusations de passéisme portées contre ceux qui défendent les enseignements « explicites » par les pédagogistes ne résistent donc pas à l’examen. Ce que nous reprochons à ces derniers, ce n’est pas de s’opposer à un impossible retour au passé, mais d’hypothéquer l’avenir en s’obstinant dans des voies sans issues.

L’attachement à un enseignement explicite, largement répandu dans le public qui s’intéresse à la transmission des savoirs, est partagé beaucoup plus qu’on ne le croit chez les universitaires et les enseignants.

S’ils ne sont pas plus entendus, c’est parce que les entités vouées aux sciences de l’éducation sont peuplées par les tenants de la pédagogie nouvelle, leurs opposants étant d’ailleurs généralement peu désireux d’en faire partie, en raison de désaccords sur le fond.

L’intention d’Enseignement et Liberté est de créer une ressource documentaire et un centre de réflexion et de propositions sur les questions pédagogiques.

La réussite de ce projet nécessite, pour une question qui ne se pose pas seulement en France, la participation d’universitaires et de chercheurs d’autres pays. Les premières réactions aux démarches que nous avons entreprises dans ce sens sont prometteuses. Nous pensons pouvoir vous en dire plus dans un avenir proche.

Nous cherchons aussi, bien entendu, des concours de même nature en France. Plus largement, nous sommes intéressés par tous ceux qui pourraient contribuer bénévolement au projet sous la forme de comptes rendus, traductions ou diffusion de l’information.

Philippe Gorre


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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