.componentheading, .contentheading, div.module h3, div.module_menu h3, div.module_text h3, h2, a.contentpagetitle { font-family:Nobile;} #top_outer { border:none;}
Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
Lire la suite... |
Questions crucialesLa révolution pédagogique
La nouvelle pédagogie dont nous mesurons aujourd’hui les piteux résultats repose sur l’idée que la généralisation de l’accès à l’enseignement à ceux qui ne bénéficient pas d’un héritage culturel nécessite un changement de méthodes. La pédagogie nouvelle demande que l’enfant « construise son propre savoir » au lieu d’être astreint à acquérir des automatismes.
Alors que Quintilien écrivait il y a 2000 ans, à propos de l’apprentissage de la lecture « Quant aux syllabes, il faut les apprendre toutes », Roland Goigoux, grand spécialiste de la question, écrit aujourd’hui que chaque élève doit être un petit Champollion, à l’instar du déchiffreur des hiéroglyphes. Le changement auquel prétend répondre la nouvelle pédagogie n’en est pas un pour ce qui concerne l’école primaire qui s’adressait déjà à tous les enfants dans le dernier quart du vingtième siècle. S’il y a aujourd’hui des populations défavorisées, il ne manquait pas de pauvres alors. Leurs enfants, s’ils ne regardaient pas la télévision ou leur ordinateur étaient souvent occupés par les travaux des champs et leur langue maternelle n’était pas toujours le français. Par ailleurs, la pédagogie dite nouvelle a pris naissance au dix-huitième siècle. C’est à cette époque qu’est née l’idée que l’on pouvait apprendre à lire comme on apprend à parler, naturellement et globalement. Les neurosciences ne font que confirmer aujourd’hui que si nous naissons avec un cerveau organisé pour la parole, il n’en va pas de même pour l’écriture invention relativement récente dans l’histoire de l’humanité. Les accusations de passéisme portées contre ceux qui défendent les enseignements « explicites » par les pédagogistes ne résistent donc pas à l’examen. Ce que nous reprochons à ces derniers, ce n’est pas de s’opposer à un impossible retour au passé, mais d’hypothéquer l’avenir en s’obstinant dans des voies sans issues. L’attachement à un enseignement explicite, largement répandu dans le public qui s’intéresse à la transmission des savoirs, est partagé beaucoup plus qu’on ne le croit chez les universitaires et les enseignants. S’ils ne sont pas plus entendus, c’est parce que les entités vouées aux sciences de l’éducation sont peuplées par les tenants de la pédagogie nouvelle, leurs opposants étant d’ailleurs généralement peu désireux d’en faire partie, en raison de désaccords sur le fond. L’intention d’Enseignement et Liberté est de créer une ressource documentaire et un centre de réflexion et de propositions sur les questions pédagogiques. La réussite de ce projet nécessite, pour une question qui ne se pose pas seulement en France, la participation d’universitaires et de chercheurs d’autres pays. Les premières réactions aux démarches que nous avons entreprises dans ce sens sont prometteuses. Nous pensons pouvoir vous en dire plus dans un avenir proche. Nous cherchons aussi, bien entendu, des concours de même nature en France. Plus largement, nous sommes intéressés par tous ceux qui pourraient contribuer bénévolement au projet sous la forme de comptes rendus, traductions ou diffusion de l’information. Philippe Gorre Tweet |