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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Plus les personnes sondé•e•s connaissent l’écriture inclusive, moins elles y sont favorables

Détails
Créé le lundi 30 octobre 2017 15:23

Un sondage (1) représentatif de la population, réalisé par Harris interactive pour le compte de la société Mots-croisés sur l’écriture inclusive, fait apparaître que 75% des Français seraient favorables à l’écriture inclusive.

 58% des personnes interrogées n’avaient pas entendu parler de cette écriture auparavant, 29% en avaient entendu parler mais ne savaient pas la définir et 12%s’estimaient capables de la définir.

Dans cette dernière catégorie, qui comprend par définition tous ceux qui militent en faveur de cette écriture, le pourcentage de favorables tombait à 53%.

Pour obtenir ces résultats, le sondage, qui faisait état à juste titre de « l’installation dans le débat public »  de ce sujet, ne citait pas comme un des aspects de cette écriture l’usage du point milieu (comme dans le titre de ce billet) qui était pourtant à l’origine de ce débat, à la suite de la publication d’un manuel Hatier s’y conformant.

Le sondage ne retenait que les deux autres aspects de cette écriture :

• La féminisation des noms de métiers seuls, qui, contrairement à celle des titres, grades et fonctions, ne pose pas de problème, la féminisation suivant l’exercice effectif d’un métier par des femmes. Les exemples choisis pour le sondage, agricultrice, chirurgienne et directrice le prouvent.

Ces trois mots sont dans le Petit Larousse de 1995, avec la mention « rare » pour chirurgienne parce qu’effectivement il y avait fort peu de chirurgiennes alors. L’édition de 1762 de l’abrégé du dictionnaire de Trévoux donne pour définition au mot directrice « Celle qui dirige, qui préside, qui gouverne ». Le mot chirurgienne n’y figure pas ce qui n’a rien d’étonnant puis que le premier diplôme de médecine attribué à une femme, en France, l’a été en 1875. Agricultrice n’y est pas également, mais agriculteur non plus, le mot étant plus récent.

L’Académie française a d’ailleurs confirmé son approbation de la féminisation des noms de métiers et ses objections à celle des titres, grades et fonctions (2).

• L’usage du féminin et du masculin plutôt que du masculin « générique » lorsqu’on s’adresse à la fois à des femmes et des hommes Par exemple, préférer « celles et ceux » à « ceux » ou « des collaborateurs et collaboratrices » à « des collaborateurs ». 

Sur ce point, chacun est maître de son style et libre de dire l’homme et la femme (ou la femme et l’homme) sont des roseaux pensants ou encore les humains sont des roseaux pensants, à la place de l’homme est un roseau pensant, s’il juge ces formules plus heureuses.

Autrement dit, les exemples proposés dans le sondage de l’écriture inclusive ne contreviennent pas aux usages admis de la langue française, alors que ceux qui y sont contraires en sont soigneusement omis.

Jean-Michel Blanquer a bien recentré le débat en déclarant dans une belle litote que « l’écriture inclusive est une complexité qui n’est pas nécessaire ».

Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat à l’égalité des femmes et des hommes, a déclaré de son côté « ne jamais s’être exprimée en faveur de l’écriture inclusive et ne pas être favorable à son emploi à l’école » (3).

Souhaitons que le service chargé de gérer le site Internet de son département ministériel en tienne compte, en supprimant la publicité faite au manuel d’écriture inclusive publié par l’entreprise privée commanditaire du sondage Harris (4).

(1)  http://harris-interactive.fr/opinion_polls/lecriture-inclusive/

(2)  http://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mise-au-point-de-lacademie

(3)  https://vid.me/7oZT5

(4)  http://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/initiative/manuel-decriture-inclusive/

 


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Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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