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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Une action liberticide

Détails
Créé le lundi 21 décembre 2015 10:03

 

Instruit par l'échec de 1984, François Hollande a évité, dans son programme de candidat à la présidence de la République, l'affrontement direct sur la question de la liberté d'enseignement qu'aurait été la reprise du Grand service public unifié et laïc de l'Education nationale promis aux électeurs de François Mitterrand.

 

Quel est le bilan de ses promesses électorales ?

 

Promise au Comité national d’action laïque, l'abrogation des dispositions de la loi Carle, qui assurent, dans des conditions d’ailleurs très restrictives, le versement du forfait communal aux écoles primaires sous contrat pour les enfants scolarisés dans une autre commune que celle où ils résident n’a pas été mise en œuvre.

 

La scolarisation des enfants à partir de deux ans, passée de 34,6% des enfants en 1999 à 11,2% en 2012, n’a pas eu, c’est le moins qu’on puisse dire, le caractère massif annoncé, avec 11,9% en 2013 et 11,5% en 2015.

 

D’autres mesures, d’une portée beaucoup plus générale, annoncées ou pas dans le programme du candidat ont été décidées ou sont en passe de l’être.

 

Il s’agit, pour s’en tenir à l’essentiel, des réformes du collège, des programmes de l’école obligatoire, de l’évaluation des élèves et de la carte scolaire.

 

Pour la carte scolaire, François Hollande avait déclaré (Le Monde du 10 avril 2012) « pour permettre que le public regagne sur le privé [.] nous rétablirons donc la carte scolaire en cherchant des périmètres qui autoriseront cette mixité scolaire ».

 

La promesse était facile à tenir puisqu’un rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale sur les Conséquences des mesures d’assouplissement de la carte scolaire, publié en juin 2013, constatait que les mesures d’assouplissement, décidées en 2007 par Xavier Darcos, alors ministre de l’Education nationale, avaient été de fait abandonnées dès 2011.

 

La notion de diversité sociale, présente dans l’instruction de 2007 conjointement au libre choix de l’école par les parents, celles de mixité sociale et d’équilibre social développées dans le rapport de 2013 ont fourni les ingrédients de base de la réforme en cours qui consiste à disperser dans l’ensemble des établissements les élèves de ceux ingérables situés dans les zones de non droit.

 

Dès la rentrée 2016, dans dix-sept départements volontaires,: des secteurs multi collèges seront créés dans des territoires où coexistent des collèges à populations favorisées et des collèges à populations défavorisées, afin d’affecter d’office les élèves pour créer de la mixité sociale.

 

Ce sont les enfants des milieux modestes et de la classe moyenne qui supporteront les premiers les conséquences de ces déplacements forcés.

 

Il avait été promis pendant la campagne électorale de 2012 de pérenniser le Collège unique. La promesse a été tenue, avec les résultats que l’on pouvait en attendre : baisse du niveau moyen des collégiens français, constatée dans les enquêtes internationales, et difficultés de ceux qui sont plus doués pour les activités artisanales, parce qu'initiés trop tard.

 

La réforme du collège et celle des programmes de la scolarité obligatoire (école primaire et collège), lancées sans réelle concertation, qui doivent entrer en application à la rentrée de 2016 ne sont au fond qu’un moyen de cacher l’échec du collège unique.

 

La création des EPI, Enseignements Pratiques Interdisciplinaires, au sein des collèges, au détriment des heures de cours, aura pour effet de substituer dans bien des cas à l’enseignement du latin et du grec un vague bavardage, moins amusant et éventuellement moins instructif que la lecture d’Astérix gladiateur.

 

C’est à juste titre que les enseignants, l’académie française et d’autres académies, ont dénoncé les atteintes à l’enseignement de l’histoire dans les nouveaux programmes.

 

L’appréciation des huit « compétences » du « socle commun des connaissances » à la fin de chacun des trois cycles de la scolarité obligatoire, selon les quatre critères Maîtrise insuffisante, fragile satisfaisante, très bonne, aura vite fait de reléguer aux oubliettes les notes officiellement maintenues là où elles existent encore.

 

Philippe Gorre


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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