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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Comment faire mentir les sondages

Détails
Créé le lundi 23 novembre 2015 09:33

Les commanditaires de sondages sont parfois soupçonnés de manipulations lors de la formulation des questions et de l’interprétation des réponses.

 

Les soupçons sont superflus dans le cas du sondage « Les Français et les nouveaux programmes scolaires[1] » réalisé par l’Ifop pour le compte du ministère de l’Education nationale. Najat Vallaud-Belkacem montre à cette occasion qu’elle est « en capacité » - comme elle dirait – de faire aussi bien que quiconque dans ce domaine.

 Réalisée du 23 au 25 septembre 2015 auprès de 1 011 Français âgés de 18 ans et plus, cette enquête « met en lumière un soutien large et massif aux principales mesures annoncées par Najat Vallaud-Belkacem ».

Les chiffres clés retenus par l’Ifop dans sa présentation des résultats sont les suivants :

* 77% des Français ont entendu parler des nouveaux projets de programmes scolaires du CP à la troisième. 

* 93% sont favorables à l’instauration de dictées quotidiennes à l’école primaire. 

* 98% le sont à l’idée d’instaurer des exercices quotidiens de calcul mental à l’école primaire. 

* 70% soutiennent le renforcement de l’enseignement laïque du fait religieux dans les programmes d’histoire. 

* 75% se déclarent favorables à l’introduction d’une échelle de quatre critères d’appréciation pour évaluer les compétences du socle commun.

Si l’on regarde le détail des résultats, comme l’a fait Yves Delahaie dans l’OBS Le Plus[2], on constate que sur les 77% qui ont entendu parler des nouveaux projets de programmes, 54% « ne voient pas vraiment de quoi il s’agit » pour 23% qui le savent ou, tout au moins, qui croient le savoir.

Il y a, en effet, du mérite, à voir clair dans ces nouveaux projets qui ne sont que poudre aux yeux, destinée à masquer la contestation persistante de la réforme du collège dont les enseignants devaient manifester quelques jours après la publication du sondage.

L’annonce de la dictée quotidienne et celle du retour au calcul mental vont à l’encontre de toutes les doctrines pédagogiques à la mode au ministère et n’ont malheureusement aucune chance d’être mises en œuvre par l’actuel gouvernement.

La question de l’enseignement laïque du fait religieux est fort ambigüe. Si une critique du christianisme peut trouver sa place sans problème dans un enseignement laïque du fait religieux, les attentats de janvier dernier ont montré qu’il était impossible dans de nombreux établissements de traiter l’islam de la même façon. Pour que la question ait un sens, il aurait fallu préciser le contenu de cet enseignement laïque.

Reste enfin la question sur l’évaluation des élèves, alors que « Le ministère de l’Education nationale envisage d’actualiser le système d’évaluation pour les élèves du CP à la troisième. A partir de septembre 2016, les élèves continueraient à avoir des notes sur 20 dans chaque discipline dans leur bulletin scolaire et les compétences du socle commun seraient évaluées selon 4 critères d’appréciation : 1. Maîtrise insuffisante / 2. Fragile/ 3. Satisfaisante / 4. Très bonne ».

Il s’agit, tout en conservant les notes sur 20, dont Mme Vallaud-Belkacem déclarait pourtant, le 15 novembre 2014, dans son intervention aux Controverses de Descartes : « l’évaluation des élèves telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui ne repose sur aucun fondement scientifique », d’y ajouter à la fin de chacun des trois cycles de trois ans qui couvrent la scolarité obligatoire, du cours préparatoire à la classe de troisième une appréciation des huit « compétences » du socle commun des connaissances selon les quatre appréciations citées au paragraphe précédent [3]. 

75% des personnes interrogées ont une opinion favorable sur ce salmigondis. Voient-ils bien tous de quoi il s’agit ?

Philippe Gorre 



[1] http://www.ifop.fr/?option=com_publication&type=poll&id=3146

[2] http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1430633-reforme-des-colleges-comment-le-ministere-utilise-un-sondage-pour-tromper-l-opinion.html

[3] http://www.education.gouv.fr/cid93640/evaluation-des-eleves-du-cp-a-la-3e-un-livret-scolaire-plus-simple-un-brevet-plus-complet.html%C3%80

http://www.ifop.fr/media/poll/3146-1-study_file.pdf


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Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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