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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesEnseignement de la lecture - édito lettre n°145
Chers amis, Ce courrier a pour objet de vous rendre compte des conclusions de l’examen par Philippe Gorre pendant cette année des conditions dans lesquelles est enseignée la lecture dans notre pays.
Un premier texte analyse les résultats obtenus lors des tests de la Journée Défense et Citoyenneté à laquelle tous les garçons et les filles de nationalité française sont tenus de participer à 18 ans. Avec une tendance à la baisse des résultats, 60% d’entre eux peuvent être considérés comme de bons lecteurs. La catégorie illettrés regroupe les 5,3% qui, d’après la note d’information du ministère, sont considérés comme tels, selon les critères de l’agence de lutte contre l’illettrisme et les 6,5% qui « ne parviennent pas à comprendre les textes écrits ».
Le texte suivant donne les conclusions auxquelles est parvenu Philippe Gorre, après dépouillement de la littérature française et anglo-saxonne sur le sujet. La reconnaissance par les experts en sciences de l’éducation, au début des années 2000, de l’utilité de l’apprentissage du code, la preuve par les neurosciences que si nous naissons avec un cerveau configuré pour l’apprentissage naturel de la langue maternelle, celui de la lecture demande un apprentissage.
Cet apprentissage est celui de l’association des consonnes et des voyelles pour représenter les sons du langage. Il est tout le contraire des démarches de découverte encore pratiquées dans la grande majorité des classes. On ne peut devenir bon lecteur qu’une fois que l’on a automatisé le processus d’association des lettres, ce qui laisse alors toute liberté pour s’intéresser au sens du texte.
Les espoirs qu’avait pu faire naître la nomination de Jean-Michel Blanquer dans ce domaine n’ont guère été concrétisés. D’autres priorités, les oppositions à une réforme qui, au-delà de la lecture, met en cause les théories pédagogiques dominantes, peuvent expliquer cette déception.
Notre silence, compte tenu des informations dont nous disposons, serait inexcusable. C’est pourquoi je vous invite à soutenir une action ayant pour objet d’obtenir que la formation des maîtres soit aménagée de sorte que le nombre de classes enseignant la lecture par une méthode syllabique permette de répondre aux demandes des parents.
Une telle solution, respectueuse du choix des uns et des autres, apporterait la meilleure réponse au débat sur le choix des méthodes d’apprentissage de la lecture. La décision de nous engager dans ce combat dépend de l’accueil qui sera fait à ce courrier.
Je compte sur vous.
Recteur Armel Pécheul Jean-Michel Blanquer avait
déclaré, après sa nomination,
il y a deux ans, à la tête
de l’Education nationale qu’il
n’y aurait pas de loi Blanquer.
Cette déclaration reflétait sa
volonté de redresser la situation
dans laquelle ses prédécesseurs
avaient laissé l’école, par des mesures
de bon sens, plutôt que par de grandes pétitions
de principe.
S’il s’est résolu à présenter au Parlement le projet
de loi intitulé « Pour une école de la confiance »,
c’est sans nul doute parce que les décisions qu’il
a prises se sont heurtées à l’opposition active ou
passive d’une partie notable du corps enseignant,
de la grande majorité de leurs syndicats et à celle
des spécialistes des sciences de l’éducation, décidés
à faire échouer toute réforme.
Le projet, qui doit retourner devant l’Assemblée
nationale pour une dernière discussion traite de
nombreux sujets. Je me limiterai aujourd’hui à ce
qui concerne l’autorité et les moyens dont doit
disposer le ministre responsable d’un million d’enseignants
et de dix millions d’élèves.
L’article 1 du projet disposant que « L’engagement
et l’exemplarité des personnels de l’Education nationale
confortent leur autorité dans la classe » a
été considéré par de nombreux opposants comme
une atteinte à la liberté de parole, voire à la liberté
pédagogique, des professeurs.
Dans sa lettre aux instituteurs du 17 novembre
1883, Jules Ferry leur écrivait qu’il ne voulait pas
les laisser commencer l’année scolaire sans leur
adresser « quelques recommandations ».
A qui douterait que ces recommandations ait le
sens de « conseil pressant » que leur donne l’Académie
française, avec comme exemple : « Adresser
une recommandation à ses subordonnés »,
la lecture de cette lettre montrera qu’elle est
beaucoup plus exigeante que l’article 1 du projet
d’école pour la confiance.
Vincent Peillon, premier ministre de l’Education
nationale pendant le quinquennat de François
Hollande et auteur de « La Révolution française
n’est pas terminée », avait placé sous un régime
de cooptation les postes de formation des futurs
maîtres et confié à des « personnalités qualifiées »
l’orientation de la recherche en pédagogie.
Le projet de loi ôte au corps enseignant des
écoles de formation des maîtres - les ESPE, renommées
INSPE – le pouvoir d’en nommer les directeurs
et crée un Conseil d’Evaluation de l’école
qui se substituera au Conseil d’Evaluation du système
Scolaire.
Ces réformes peuvent redonner à la formation des
maîtres et à la recherche pédagogique la liberté
confisquée par les pédagogistes. A nous de les
mettre à profit pour développer notre action.
Recteur Armel Pécheul
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