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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Une enquête singulière

Détails
Créé le vendredi 23 mars 2018 10:00

Le Secrétariat général de l’enseignement catholique a publié en septembre dernier un « Bilan d’étape de la mise en place de la réforme du collège[i]  », fruit d’une enquête auprès des collèges de son ressort. Dans l’introduction, le rédacteur juge notable « que 28,4% des enquêtes renseignées l’ont été en concertation entre le chef d’établissement et différents acteurs, dont 1,7% avec des élèves et 3,4% avec des parents ».

 

Les enquêtes renseignées, c'est-à-dire les 183 réponses à l’enquête, correspondent à 11,7% des 1569 collèges destinataires de l’enquête et 28,4% d’enquêtes renseignées en concertation à 52 réponses, dont 3 avec des élèves et 6 avec des parents. Faut-il vraiment voir dans ces deux derniers chiffres, comme le fait le rédacteur, « un indicateur qui rend compte d’une évolution dans le pilotage des établissements » ?

 

Le taux de réponse de 11,7%, est particulièrement faible pour une enquête s’adressant à des professionnels – les chefs d’établissements – et concernant une question d’importance majeure dans leur activité.

 

Il ne leur a pas été demandé s’ils approuvaient ou désapprouvaient la réforme du collège, car, est-il indiqué dès les premières lignes de l’introduction, les auteurs du questionnaire ont « choisi de ne pas entrer par les dispositifs afin de prendre en compte la dimension systémique de la Réforme du Collège ». Ce choix peut être une première explication du faible nombre de réponses. L’enchevêtrement des questions et le temps nécessaire pour y répondre, avec et même sans concertation, sont deux autres facteurs dissuasifs.

 

Les 70 items, questions ou commentaires, de l’enquête, peuvent être répartis de la façon suivante :

 

1.De 1 à 21, une description de l’établissement, organisation, effectifs, formations dispensées, etc.

Ces résultats sont purement descriptifs des collèges ayant répondu, sans aucune comparaison avec l’ensemble des collèges (taille et localisation des établissements, types de formations, etc.)

De même aucun croisement n’est effectué entre ces critères et les autres réponses à l’enquête.

 

2.10 questions, avec une réponse unique par oui ou par non.

Sur ces 10 questions qui auraient toutes obtenu 183 réponses, quatre portent sur les résultats constatés en termes d’efficacité de la réforme. Ce sont les suivantes :

Questions avec réponse unique Question N° page Oui % Non%
Avez-vous gagné globalement en autonomie ? 44 43 34 66
La réforme permet-elle un suivi plus précis des acquis ? 60 78 42 58
La réforme permet-elle une plus grande inclusion scolaire 63 85 31 69
La réforme est-elle un levier pour la formation intégrale de la personne favorisant le bien-être des jeunes 66 89 63 37

On ne peut qu’être frappé par la contradiction entre les 3 questions sans équivoque sur l’autonomie, l’évaluation des connaissances et l’intégration au collège dont une majorité estime que la réforme ne leur a rien apporté et le caractère nébuleux du « levier ». 

 

 3.18 questions multiples, avec réponses par oui ou non, accompagnées de commentaires « éventuels».

15 de ces questions, numérotées de 28 à 42 portent sur l’incidence ou l’absence d’incidence de la réforme sur les relations entre chaque catégorie d’acteurs avec les autres (par exemple, les élèves avec les autres élèves, les parents, les enseignants, la vie scolaire, l'équipe de direction, l'adjoint en pastorale scolaire, le personnel OGEC, les partenaires extérieurs).

Pour fixer les idées, ce qu’une série de 8 diagrammes en bâtons ne permet pas de faire aisément, nous avons mesuré l’importance de ces changements en fonction du cumul du nombre de réponses oui supérieures à 150 et de réponses non inférieures à 50. Sur cette base, les plus touchés par le changement sont les membres de l’équipe de direction suivis des enseignants. Pour les catégories les moins touchées, on obtient en tête, ex aequo, l’adjoint de pastorale et l’OGEC, en cumulant cette fois-ci, les oui inférieurs à 50 et les non supérieurs à 150.

Quant à savoir si ces changements sont jugés comme positifs ou négatifs par les intéressés, à chacun de se faire une idée en lisant les commentaires.

 

4.20 questions se rapportant ou non à celles des catégories précédentes, avec réponses le plus souvent par oui ou non et commentaires libres.

Le classement de ces commentaires, afin d’en dégager des tendances, est évidemment très difficile. Aussi, les auteurs du rapport ne s’y sont pas risqué. Nous avons essayé de le faire, pour l’item 70, qui donne 315 commentaires pour 183 réponses au questionnaire, classés en 3 catégories.

- 70a. En cette période, quelles sont les trois principales avancées que vous identifiez dans cette dynamique de la mise en place de la réforme

- 70b. En cette période, quelles sont les trois difficultés majeures rencontrées dans la mise en œuvre de la réforme

- 70c. Autres remarques que vous souhaitez nous soumettre.

Curieusement, au titre des avancées, en 70a, on trouve les commentaires suivants :

- Aucune avancée.

- Peu d'avancée...

- Cette question veut induire une réponse qui est qu'il y a une dynamique positive de la réforme ce qui parait très contestable

- Quelle dynamique ???

- Est-ce une avancée que de déstabiliser des équipes par une telle masse de prescriptions simultanées (réalisez une carte mentale de la réforme, vous verrez l'ampleur du problème ...)

 

 5.L’item 58 ne figure pas dans le rapport.

 

Conclusion

 

En guise de conclusion nous citerons deux commentaires relevés dans les réponses à l’enquête,

 

  • Un nouveau regard sur l'évaluation. Un coup d'accélérateur sur l'enseignement par compétences. Un premier pas vers un réenchantement des savoirs. (70a)

 

  • Les jeunes ne sont plus préparés à l'échec, à la difficulté. Bien-être aujourd'hui.... Mais que sera demain? La vie ne sera pas un long fleuve tranquille... Y sont-ils préparés? (68)

 

Le Secrétariat général de l’enseignement catholique a entrepris de poursuivre dans la voie qui était celle du quinquennat de François Hollande, en faveur de théories pédagogiques qui prétendant aider les enfants de milieux défavorisés ne font que les enfoncer. Ayant approuvé alors la réforme du collège, il continue à le faire, en ignorant l’opinion des parents et des enseignants et à contre-courant de l’évolution actuelle en France et dans la plupart des pays.

Il se conduit ainsi comme un ministère bis qui n’aurait de comptes à rendre à personne.

 

Pour contribuer à la réflexion sur ces questions, nous ouvrons en lien avec notre page Facebook un groupe Enseignement sous contrat. Vous trouverez les indications utiles pour y participer sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/Enseignementetliberte/

 

 

Philippe Gorre

 


[i] file:///C:/Users/PHG/Documents/EL/Enst%20catholique/R%C3%A9forme%20du%20coll%C3%A8ge%20vue%20en%202017/Bilan-college-2017pdf.pdf

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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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