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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesUne enquête singulière
Le Secrétariat général de l’enseignement catholique a publié en septembre dernier un « Bilan d’étape de la mise en place de la réforme du collège[i] », fruit d’une enquête auprès des collèges de son ressort. Dans l’introduction, le rédacteur juge notable « que 28,4% des enquêtes renseignées l’ont été en concertation entre le chef d’établissement et différents acteurs, dont 1,7% avec des élèves et 3,4% avec des parents ».
Les enquêtes renseignées, c'est-à-dire les 183 réponses à l’enquête, correspondent à 11,7% des 1569 collèges destinataires de l’enquête et 28,4% d’enquêtes renseignées en concertation à 52 réponses, dont 3 avec des élèves et 6 avec des parents. Faut-il vraiment voir dans ces deux derniers chiffres, comme le fait le rédacteur, « un indicateur qui rend compte d’une évolution dans le pilotage des établissements » ?
Le taux de réponse de 11,7%, est particulièrement faible pour une enquête s’adressant à des professionnels – les chefs d’établissements – et concernant une question d’importance majeure dans leur activité.
Il ne leur a pas été demandé s’ils approuvaient ou désapprouvaient la réforme du collège, car, est-il indiqué dès les premières lignes de l’introduction, les auteurs du questionnaire ont « choisi de ne pas entrer par les dispositifs afin de prendre en compte la dimension systémique de la Réforme du Collège ». Ce choix peut être une première explication du faible nombre de réponses. L’enchevêtrement des questions et le temps nécessaire pour y répondre, avec et même sans concertation, sont deux autres facteurs dissuasifs.
Les 70 items, questions ou commentaires, de l’enquête, peuvent être répartis de la façon suivante :
1.De 1 à 21, une description de l’établissement, organisation, effectifs, formations dispensées, etc. Ces résultats sont purement descriptifs des collèges ayant répondu, sans aucune comparaison avec l’ensemble des collèges (taille et localisation des établissements, types de formations, etc.) De même aucun croisement n’est effectué entre ces critères et les autres réponses à l’enquête.
2.10 questions, avec une réponse unique par oui ou par non. Sur ces 10 questions qui auraient toutes obtenu 183 réponses, quatre portent sur les résultats constatés en termes d’efficacité de la réforme. Ce sont les suivantes :
On ne peut qu’être frappé par la contradiction entre les 3 questions sans équivoque sur l’autonomie, l’évaluation des connaissances et l’intégration au collège dont une majorité estime que la réforme ne leur a rien apporté et le caractère nébuleux du « levier ».
3.18 questions multiples, avec réponses par oui ou non, accompagnées de commentaires « éventuels». 15 de ces questions, numérotées de 28 à 42 portent sur l’incidence ou l’absence d’incidence de la réforme sur les relations entre chaque catégorie d’acteurs avec les autres (par exemple, les élèves avec les autres élèves, les parents, les enseignants, la vie scolaire, l'équipe de direction, l'adjoint en pastorale scolaire, le personnel OGEC, les partenaires extérieurs). Pour fixer les idées, ce qu’une série de 8 diagrammes en bâtons ne permet pas de faire aisément, nous avons mesuré l’importance de ces changements en fonction du cumul du nombre de réponses oui supérieures à 150 et de réponses non inférieures à 50. Sur cette base, les plus touchés par le changement sont les membres de l’équipe de direction suivis des enseignants. Pour les catégories les moins touchées, on obtient en tête, ex aequo, l’adjoint de pastorale et l’OGEC, en cumulant cette fois-ci, les oui inférieurs à 50 et les non supérieurs à 150. Quant à savoir si ces changements sont jugés comme positifs ou négatifs par les intéressés, à chacun de se faire une idée en lisant les commentaires.
4.20 questions se rapportant ou non à celles des catégories précédentes, avec réponses le plus souvent par oui ou non et commentaires libres. Le classement de ces commentaires, afin d’en dégager des tendances, est évidemment très difficile. Aussi, les auteurs du rapport ne s’y sont pas risqué. Nous avons essayé de le faire, pour l’item 70, qui donne 315 commentaires pour 183 réponses au questionnaire, classés en 3 catégories. - 70a. En cette période, quelles sont les trois principales avancées que vous identifiez dans cette dynamique de la mise en place de la réforme - 70b. En cette période, quelles sont les trois difficultés majeures rencontrées dans la mise en œuvre de la réforme - 70c. Autres remarques que vous souhaitez nous soumettre. Curieusement, au titre des avancées, en 70a, on trouve les commentaires suivants : - Aucune avancée. - Peu d'avancée... - Cette question veut induire une réponse qui est qu'il y a une dynamique positive de la réforme ce qui parait très contestable - Quelle dynamique ??? - Est-ce une avancée que de déstabiliser des équipes par une telle masse de prescriptions simultanées (réalisez une carte mentale de la réforme, vous verrez l'ampleur du problème ...)
5.L’item 58 ne figure pas dans le rapport.
Conclusion
En guise de conclusion nous citerons deux commentaires relevés dans les réponses à l’enquête,
Le Secrétariat général de l’enseignement catholique a entrepris de poursuivre dans la voie qui était celle du quinquennat de François Hollande, en faveur de théories pédagogiques qui prétendant aider les enfants de milieux défavorisés ne font que les enfoncer. Ayant approuvé alors la réforme du collège, il continue à le faire, en ignorant l’opinion des parents et des enseignants et à contre-courant de l’évolution actuelle en France et dans la plupart des pays. Il se conduit ainsi comme un ministère bis qui n’aurait de comptes à rendre à personne.
Pour contribuer à la réflexion sur ces questions, nous ouvrons en lien avec notre page Facebook un groupe Enseignement sous contrat. Vous trouverez les indications utiles pour y participer sur notre page Facebook : https://www.facebook.com/Enseignementetliberte/
Philippe Gorre Tweet |