Enseignement et Liberté
  • Présentation
    • Manifeste et comité d'honneur
    • Conseil d'administration
    • Statut
    • Mentions Légales
  • Publications et documents
    • Citations sur la lecture
    • Actualité
    • Dossier "Apprentissage de la lecture"
      • Les articles
    • Documents
    • Travaux législatifs
    • Réponse à un questionnaire
    • Bibliothèque de l'IPC
      • Livres
      • Revues et fascicules
      • Travaux de recherche
    • Recours juridique
  • Activités
    • Colloques et débats
    • Prix d'enseignement et liberté
    • Commandez vos livres
  • Lettres
    • Articles
    • Thèmes
      • Laïcité
      • Politique de l'Éducation
      • Apprentissage de la lecture et pédagogie
      • Violence à l'école
      • Université et grandes écoles
      • Socialisation des enfants
      • International
      • École catholique
      • Aspects constitutionnels
      • Chèque scolaire et écoles hors contrat
  • Soutien
  • Contact
Vous êtes ici : Accueil :: Questions cruciales :: Méthode syllabique : d'où vient le blocage ?

CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

Lire la suite...

Questions cruciales

Méthode syllabique : d'où vient le blocage ?

Détails
Créé le lundi 14 décembre 2020 16:28

Le Guide Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP*, publié par l’Education nationale affirme p.15 de l’édition de 2019 :

 

« L’apprentissage de la lecture et de l’écriture est second par rapport à l’acquisition de la langue maternelle et de la langue oralisée. Il relève d’une démarche radicalement différente de celui de la langue parlée : il est volontaire, méthodiquement construit, et fait appel aux professionnels que sont les professeurs, à l’institution qu’est l’École. C’est que les signes de l’écriture nécessitent une présentation explicite, ordonnée et progressive, accompagnée d’exercices de mémorisation, de consolidation, afin que progressivement la lecture devienne, pour les élèves, comme « naturelle » au même titre que la parole. »

 

Sur la méthode d’apprentissage, c’est ce qu’écrivait déjà, il y a près de 2000 ans, dans De l’Institution oratoire Quintilien, fondateur d’une école dans la Rome impériale : « Quant aux syllabes, point d’abréviation. Il faut les apprendre toutes, et sans ajourner les plus difficiles ».

 

Les méthodes qui partent des mots, qu’elles s’appellent semi-globales, mixtes ou autrement, s’appuient sur des hypothèses en fonction du conteste, sur des mots-outils reconnus visuellement ou sur des images ne peuvent donner de meilleurs résultats que les traductions du latin faites en ignorant les déclinaisons et les conjugaisons.

 

Selon nos estimations, approximatives, mais le ministère n’a pas jugé utile d’en faire une évaluation précise, le nombre de classes utilisant une méthode syllabique ne dépasse guère 10% de l’ensemble.

 

La résistance au changement des spécialistes de sciences de l’éducation est fondée sur un rapport du National Reading Panel, qui au terme d’une analyse des études comparant des résultats des différentes méthodes de lecture conclue que, si l’apprentissage du code alphabétique est nécessaire, la différence constatée à l’avantage des syllabiques sur les autres études analysées n’est pas « statistiquement significative ».

 

Ils entendent par là qu’il y a plus de cinq chances sur cent que de nouvelles études ne confirment pas la supériorité constatée dans leur analyse de la supériorité des méthodes syllabiques

 

Ce raisonnement est, le rapport le précise, celui qui est utilisé en médecine, pour décider ou non d’autoriser un nouveau médicament. Tout médicament pouvant avoir des effets indésirables, il est tout à fait légitime de limiter à 5% ou même à moins, la proportion des cas où ces effets se produisent.

 

Cette précaution n’a pas lieu d’être dans le cas de l’apprentissage de la lecture, puisqu’il n’y a pas de risque au sens médical du terme et puisque l’on a aussi plus de 5% de chances de se tromper en choisissant de partir des mots.

 

Ajoutons que dans ces comparaisons entre les deux types de méthodes, syllabiques, partant des lettres, et mixtes, partant des mots, le National Reading Panel réunit les études comparant l’apprentissage des débutants, à celles d’enfants en difficultés et plus âgés. Comme on pouvait s’y attendre, les écarts constatés entre les résultats obtenus par les débutants sont plus importants que ceux obtenus lors de rattrapages.

 

 

Ph.G.

 

*https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Actualites/23/2/Lecture_ecriture_versionWEB_939232.pdf

Tweet
  • < Précédent
  • Suivant >
FacebookTwitter

Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
Details...