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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Les compétences en lecture des jeunes français

Détails
Créé le lundi 14 décembre 2020 17:28
Les jeunes de nationalité française sont tenus de participer l’année de leurs dix-huit ans à une Journée défense et citoyenneté au cours de laquelle ils sont soumis à un test mesurant leurs compétences en lecture.
 
Ils sont répartis, selon les résultats obtenus, en huit catégories, de ceux qui « possèdent tous les atouts pour maîtriser la diversité des écrits et dont la compétence en lecture devrait évoluer positivement » à ceux qui « n’ont pas installé les mécanismes de base de traitement du langage écrit ».
 
Dans la Note d’information* présentant les résultats de ces tests, le ministère de l’Education nationale regroupe ces huit catégories en quatre groupes de deux, lecteurs efficaces, médiocres, à très faibles capacités de lecture et en difficultés sévères.
 
Cette présentation a l’inconvénient de former des groupes de tailles très inégales. Elle a surtout le défaut de masquer partiellement la baisse de 13% en dix ans, de 2009 à 2019, de la première catégorie des lecteurs efficaces que nous avons renommés Bons lecteurs.
 
Nous avons réuni au groupe des lecteurs médiocres ceux de la deuxième catégorie qui « réussissent les traitements complexes de l’écrit, malgré des déficits importants des processus automatisés impliqués dans l’identification des mots et mettent 2,5 secondes à déchiffrer une paire de mots, contre 1,5 seconde pour les jeunes du profil supérieur ».  
 
Enfin nous avons réunis sous le nom d’illettrés les deux groupes les plus faibles, celui des jeunes en très faibles capacités de lecture et celui des jeunes en difficultés sévères, qui réunissent en 2019 respectivement 6,5% et 5,3% des participants, soit 11,8% ensemble.
 
Les chiffres analysés, qui ne portent que sur les huit premiers mois de 2019 correspondent par extrapolation à 744 000 participants pour l’année entière.
 
A titre de comparaison, le nombre de candidats au baccalauréat, dont l’obtention est la condition nécessaire et suffisante pour être admis à l’université, a été de 756 000 en 2019, avec 88,1% de reçus. Les deux populations ne sont pas rigoureusement identiques, puisque des français ne passent pas le bac et les étrangers ne participent pas à la Journée de Défense et Citoyenneté.
 
Le nombre des participants aux deux évènements est cependant suffisamment proche de celui des 775 000 naissances en 2001 pour comparer les 11,9 % ayant échoué au bac des 11,8 % ayant des difficultés sévères ou de faibles capacités de lecture, ainsi que les 88,1 % ayant réussi avec les 88,2 % de lecteurs efficaces ou médiocres.
 
 
Philippe Gorre
 

Journées Défense et citoyenneté en % :

 

 

2009

2013

2019

Bons lecteurs

69,6

71,4

60,6

Lecteurs médiocres

19,8

19,0

27,6

Illettrés

10,6

9,6

11,8

 
 
 
*Note d’information n° 20.20 – Juin 2020 Journée défense et citoyenneté 2019Les jeunes de nationalité française sont tenus de participer l’année de leurs dix-huit ans à une Journée défense et citoyenneté au cours de laquelle ils sont soumis à un test mesurant leurs compétences en lecture.

 

Ils sont répartis, selon les résultats obtenus, en huit catégories, de ceux qui « possèdent tous les atouts pour maîtriser la diversité des écrits et dont la compétence en lecture devrait évoluer positivement » à ceux qui « n’ont pas installé les mécanismes de base de traitement du langage écrit ».

 

Dans la Note d’information* présentant les résultats de ces tests, le ministère de l’Education nationale regroupe ces huit catégories en quatre groupes de deux, lecteurs efficaces, médiocres, à très faibles capacités de lecture et en difficultés sévères.

 

Cette présentation a l’inconvénient de former des groupes de tailles très inégales. Elle a surtout le défaut de masquer partiellement la baisse de 13% en dix ans, de 2009 à 2019, de la première catégorie des lecteurs efficaces que nous avons renommés Bons lecteurs.

 

Nous avons réuni au groupe des lecteurs médiocres ceux de la deuxième catégorie qui « réussissent les traitements complexes de l’écrit, malgré des déficits importants des processus automatisés impliqués dans l’identification des mots et mettent 2,5 secondes à déchiffrer une paire de mots, contre 1,5 seconde pour les jeunes du profil supérieur ».  

 

Enfin nous avons réunis sous le nom d’illettrés les deux groupes les plus faibles, celui des jeunes en très faibles capacités de lecture et celui des jeunes en difficultés sévères, qui réunissent en 2019 respectivement 6,5% et 5,3% des participants, soit 11,8% ensemble.

 

Les chiffres analysés, qui ne portent que sur les huit premiers mois de 2019 correspondent par extrapolation à 744 000 participants pour l’année entière.

 

A titre de comparaison, le nombre de candidats au baccalauréat, dont l’obtention est la condition nécessaire et suffisante pour être admis à l’université, a été de 756 000 en 2019, avec 88,1% de reçus. Les deux populations ne sont pas rigoureusement identiques, puisque des français ne passent pas le bac et les étrangers ne participent pas à la Journée de Défense et Citoyenneté.

 

Le nombre des participants aux deux évènements est cependant suffisamment proche de celui des 775 000 naissances en 2001 pour comparer les 11,9 % ayant échoué au bac des 11,8 % ayant des difficultés sévères ou de faibles capacités de lecture, ainsi que les 88,1 % ayant réussi avec les 88,2 % de lecteurs efficaces ou médiocres.

 

Philippe Gorre

 

Journées Défense et citoyenneté en %

 

 

2009

2013

2019

Bons lecteurs

69,6

71,4

60,6

Lecteurs médiocres

19,8

19,0

27,6

Illettrés

10,6

9,6

11,8

 

*Note d’information n° 20.20 – Juin 2020 Journée défense et citoyenneté 2019


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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