.componentheading, .contentheading, div.module h3, div.module_menu h3, div.module_text h3, h2, a.contentpagetitle { font-family:Nobile;} #top_outer { border:none;}
Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
Lire la suite... |
Questions crucialesObjectif 2020
Chers amis, En décembre 2018, je vous écrivais que le rétablissement de la méthode syllabique de lecture, espéré de Jean-Michel Blanquer, n’allait pas de soi, en raison de l’opposition déterminée de la plupart des professionnels des sciences de l’éducation et des dirigeants des syndicats d’enseignants. Cette crainte était malheureusement fondée, comme le montrent les exemples que nous avons donnés dans les numéros 142 et 143 de cette Lettre.
Nous estimons à environ 10% de l’ensemble des classes de Cours Préparatoire celles qui apprennent à lire par une méthode véritablement syllabique, en procédant par synthèse, à partir des lettres et des syllabes. Les autres, qu’elles se prétendent syllabiques, mixtes ou intégratives partent des mots, qu’elles proposent, systématiquement ou non, de décomposer en syllabes.
Ces méthodes, même si elles le font pour chaque mot rencontré, ne peuvent aborder les syllabes d’une façon méthodique, sur le mode pa, pe, pi, po, pu. De surcroît, elles ont recours, plus ou moins fréquemment, à la reconnaissance par leur image de mots-outils, conformément aux principes de la méthode idéo-visuelle de fâcheuse mémoire. Selon les catégories d’écoles, le taux de recours à la vraie méthode syllabique n’est que d’environ 5% des élèves dans les écoles des zones prioritaires, 10% dans les autres écoles publiques, 20% dans les écoles privées sous contrat et peut-être 50% dans les écoles hors contrat. La justification habituellement avancée de cette hiérarchisation selon l’origine sociale est que la méthode analytique, celle qui part des mots, aiderait les enfants dont le français n’est pas la mangue maternelle – ils sont 64350 nouvellement arrivés dans notre pays pour la seule année scolaire 2017/2018 - à améliorer leur connaissance de notre langue.
Est-ce une raison pour pénaliser les enfants de milieux défavorisés, assujettis à la carte scolaire, qui, plus que les autres, ont besoin pour apprendre à lire d’une méthode ordonnée et logique ? Notre objectif pour l’année 2020 est d’apporter des preuves « fondées sur la science » de ce que j’avance ici et de leur donner le plus large écho possible, selon les modalités décrites dans les pages qui suivent. Je compte sur vous pour nous aider à faire connaître nos arguments et soutenir leur mise en œuvre. Avec tous nos vœux pour la nouvelle année.
Recteur Armel Pécheul
Jean-Michel Blanquer avait
déclaré, après sa nomination,
il y a deux ans, à la tête
de l’Education nationale qu’il
n’y aurait pas de loi Blanquer.
Cette déclaration reflétait sa
volonté de redresser la situation
dans laquelle ses prédécesseurs
avaient laissé l’école, par des mesures
de bon sens, plutôt que par de grandes pétitions
de principe.
S’il s’est résolu à présenter au Parlement le projet
de loi intitulé « Pour une école de la confiance »,
c’est sans nul doute parce que les décisions qu’il
a prises se sont heurtées à l’opposition active ou
passive d’une partie notable du corps enseignant,
de la grande majorité de leurs syndicats et à celle
des spécialistes des sciences de l’éducation, décidés
à faire échouer toute réforme.
Le projet, qui doit retourner devant l’Assemblée
nationale pour une dernière discussion traite de
nombreux sujets. Je me limiterai aujourd’hui à ce
qui concerne l’autorité et les moyens dont doit
disposer le ministre responsable d’un million d’enseignants
et de dix millions d’élèves.
L’article 1 du projet disposant que « L’engagement
et l’exemplarité des personnels de l’Education nationale
confortent leur autorité dans la classe » a
été considéré par de nombreux opposants comme
une atteinte à la liberté de parole, voire à la liberté
pédagogique, des professeurs.
Dans sa lettre aux instituteurs du 17 novembre
1883, Jules Ferry leur écrivait qu’il ne voulait pas
les laisser commencer l’année scolaire sans leur
adresser « quelques recommandations ».
A qui douterait que ces recommandations ait le
sens de « conseil pressant » que leur donne l’Académie
française, avec comme exemple : « Adresser
une recommandation à ses subordonnés »,
la lecture de cette lettre montrera qu’elle est
beaucoup plus exigeante que l’article 1 du projet
d’école pour la confiance.
Vincent Peillon, premier ministre de l’Education
nationale pendant le quinquennat de François
Hollande et auteur de « La Révolution française
n’est pas terminée », avait placé sous un régime
de cooptation les postes de formation des futurs
maîtres et confié à des « personnalités qualifiées »
l’orientation de la recherche en pédagogie.
Le projet de loi ôte au corps enseignant des
écoles de formation des maîtres - les ESPE, renommées
INSPE – le pouvoir d’en nommer les directeurs
et crée un Conseil d’Evaluation de l’école
qui se substituera au Conseil d’Evaluation du système
Scolaire.
Ces réformes peuvent redonner à la formation des
maîtres et à la recherche pédagogique la liberté
confisquée par les pédagogistes. A nous de les
mettre à profit pour développer notre action.
Recteur Armel Pécheul
Tweet |