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Vous êtes ici : Accueil :: Questions cruciales :: Pourquoi le retour du syllabique n'a pas eu lieu

CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Pourquoi le retour du syllabique n'a pas eu lieu

Détails
Créé le lundi 8 juin 2020 17:34

Dans la publication du 25 avril La méthode syllabique à l'école,  nous montrions que sa part était restée pratiquement inchangée, un peu au-dessus de 10%, après comme avant la tentative de Gilles de Robien en 2006 de lui redonner la place qui était la sienne, avant que ne se répande dans les années soixante la vieille et fausse idée que l’on peut apprendre à lire comme l’on apprend à parler.

 

Pour faire échec au projet Robien, 18 chercheurs publièrent en mars 2006 « Un point de vue scientifique sur l’enseignement de la lecture ». Reprenant la conclusion d’une étude publiée aux Etats-Unis par le National Reading Panel, ils affirmaient que :

- L’enseignement systématique du déchiffrage est plus efficace que son enseignement non systématique ou absent ;

- Du moment que le déchiffrage est enseigné systématiquement, il importe peu que l’approche soit plutôt analytique (du mot ou de la syllabe vers le phonème) ou synthétique (du phonème vers la syllabe et le mot).

 

Ce point de vue permettait d’espérer que ceux qui sont comme nous convaincus de la supériorité des méthodes syllabiques – c’est-à-dire synthétiques - auraient la possibilité de choisir pour leurs enfants une classe où elle est pratiquée. Cette liberté de choix permettrait d’ailleurs des comparaisons sur une grande échelle entre les deux types de méthodes.

 

La libération du syllabique escomptée par les naïfs n’a pas eu lieu et cela principalement pour deux raisons :

(1)  La reconnaissance de l’équivalence des deux méthodes, synthétique et analytique par les spécialistes de l’enseignement de la lecture et plus généralement des sciences de l’éducation n’était que de circonstance.

(2)  Les ministres qui ont succédé à Gilles de Robien n’ont pour les uns pas voulu et pour les autres pas su réaliser l’équilibrage correspondant aux conclusions du rapport du NRP.

 

Sur le premier point les réactions des participants au séminaire organisé par le ministère le 9 mars 2006 en témoignent. Jean-Emile Gombert, professeur en sciences de l’éducation à l’université Rennes 2, très applaudi par la salle, a déclaré que la connaissance des correspondances entre graphèmes et phonèmes « peut se faire sans changer les pratiques des enseignants » et avec « les outils pédagogiques disponibles » ; et il a ajouté que si l'enseignement des correspondances entre phonèmes et graphèmes « implique de revenir à des méthodes anciennes, dites syllabiques, c'est à dire l'enseignement du b.a.-ba, la réponse est clairement non ».

 

Gombert présidera en 2016 le jury de la conférence de consensus sur la lecture.

 

Le même jour, les opposants déclarés à la circulaire Robien tenaient une conférence de presse à laquelle étaient représentés les principaux syndicats d’enseignants du primaire, la FCPE, la Ligue de l’enseignement, etc. Roland Goigoux y a déclaré, en s’en réjouissant, que le projet d’arrêté – qui annulait les dispositions de la circulaire - était un texte de statu quo et Philippe Meirieu que le séminaire organisé par le ministère lui paraissait « s’inscrire dans une démarche générale de remise au pas des cadres de l’Education nationale ».

 

Dans notre prochain article, nous montrerons comment les adversaires du syllabique ont continué jusqu’à aujourd’hui à imposer leurs vues, avec ou sans l’aval des ministres.

 

Si vous souhaitez soutenir notre campagne en faveur du syllabique, cliquez ici.


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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