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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Les Gardiens de la révolution pédagogique

Détails
Créé le mercredi 4 mars 2020 17:30

Les chiffres cités par le recteur Pécheul sur la place de la méthode syllabique à l’école appellent deux précisions :

-       Ils ont très peu varié depuis 2006, date de la tentative de Gilles de Robien d’en faire de nouveau le moyen normal d’enseigner la lecture,

-       les enfants des catégories socio professionnelles les plus modestes sont ceux qui en sont le plus souvent privés.

 

Le blocage de la situation est le fait de spécialistes des sciences de l’éducation, qui contrôlent la formation des maîtres et le financement de la recherche, et de syndicats d’enseignants bien présents dans les corps de l’inspection.

 

Ils ont mis en avant pour s’opposer à la réforme Robien une étude publiée aux Etats-Unis en 2000 par le National Reading Panel, faisant la synthèse d’études anglo-saxonnes comparant les résultats obtenus avec des méthodes enseignant d’une façon systématique le code alphabétique dès le début de l’apprentissage, méthodes synthétiques partant des lettres ou méthodes analytiques partant des mots d’une part, et ceux obtenus avec des méthodes n’enseignant pas ce code au début de l’apprentissage d’autre part.

 

Les résultats sont évidemment en faveur des méthodes enseignant le code dès le départ. Si l’on compare directement les études synthétiques et les études analytiques, les premières donnent le meilleur résultat, avec un risque d’erreur supérieur à 5%, ce qui a conduit le NRP à déclarer la différence « non significative », en préconisant des études complémentaires.

 

Cette interprétation, d’ailleurs discutable, des résultats exclut en tout cas que l’on puisse déclarer ceux des études analytiques supérieurs à ceux des études synthétiques. De surcroît le gros point faible des méthodes analytiques systématiques est justement que bien souvent le recours à des mots-outils ou à des images fait qu’elles ne sont pas tout le temps systématiques.

 

Alors que l’étude du NRP montre que le recours à l’enseignement systématique du code a un effet « significatif » plus fort pour les enfants des catégories sociales défavorisées que pour les autres, il est regrettable que Vincent Peillon ait refusé en 2015, étant ministre de l’Education nationale, un financement à une étude comparant les résultats de classes utilisant des manuels syllabiques ou mixtes dans les Zones d’Education Prioritaire , au motif qu’une telle étude porterait atteinte à la liberté pédagogique des maîtres !

 

Il est regrettable aussi qu’aucun projet de ce type n’ait été annoncé depuis la nomination en mai 2017 de Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère, alors que les achats de manuels syllabiques par des parents atteignent 50 000 exemplaires pour le plus ancien d’entre eux.

 

 

Philippe Gorre


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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