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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesLes Gardiens de la révolution pédagogique
Les chiffres cités par le recteur Pécheul sur la place de la méthode syllabique à l’école appellent deux précisions : - Ils ont très peu varié depuis 2006, date de la tentative de Gilles de Robien d’en faire de nouveau le moyen normal d’enseigner la lecture, - les enfants des catégories socio professionnelles les plus modestes sont ceux qui en sont le plus souvent privés.
Le blocage de la situation est le fait de spécialistes des sciences de l’éducation, qui contrôlent la formation des maîtres et le financement de la recherche, et de syndicats d’enseignants bien présents dans les corps de l’inspection.
Ils ont mis en avant pour s’opposer à la réforme Robien une étude publiée aux Etats-Unis en 2000 par le National Reading Panel, faisant la synthèse d’études anglo-saxonnes comparant les résultats obtenus avec des méthodes enseignant d’une façon systématique le code alphabétique dès le début de l’apprentissage, méthodes synthétiques partant des lettres ou méthodes analytiques partant des mots d’une part, et ceux obtenus avec des méthodes n’enseignant pas ce code au début de l’apprentissage d’autre part.
Les résultats sont évidemment en faveur des méthodes enseignant le code dès le départ. Si l’on compare directement les études synthétiques et les études analytiques, les premières donnent le meilleur résultat, avec un risque d’erreur supérieur à 5%, ce qui a conduit le NRP à déclarer la différence « non significative », en préconisant des études complémentaires.
Cette interprétation, d’ailleurs discutable, des résultats exclut en tout cas que l’on puisse déclarer ceux des études analytiques supérieurs à ceux des études synthétiques. De surcroît le gros point faible des méthodes analytiques systématiques est justement que bien souvent le recours à des mots-outils ou à des images fait qu’elles ne sont pas tout le temps systématiques.
Alors que l’étude du NRP montre que le recours à l’enseignement systématique du code a un effet « significatif » plus fort pour les enfants des catégories sociales défavorisées que pour les autres, il est regrettable que Vincent Peillon ait refusé en 2015, étant ministre de l’Education nationale, un financement à une étude comparant les résultats de classes utilisant des manuels syllabiques ou mixtes dans les Zones d’Education Prioritaire , au motif qu’une telle étude porterait atteinte à la liberté pédagogique des maîtres !
Il est regrettable aussi qu’aucun projet de ce type n’ait été annoncé depuis la nomination en mai 2017 de Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère, alors que les achats de manuels syllabiques par des parents atteignent 50 000 exemplaires pour le plus ancien d’entre eux.
Philippe Gorre Tweet |