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Vous êtes ici : Accueil :: Questions cruciales :: "L'erreur" de Jean-Michel Blanquer

CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

"L'erreur" de Jean-Michel Blanquer

Détails
Créé le mardi 8 octobre 2019 15:57

Jean-Michel Blanquer a déclaré, sur France Culture, le 31 août :

 « Il y a plus de filles que de garçons qui ne vont pas à l’école maternelle pour des raisons sociétales. Et appelons un chat un chat, le fondamentalisme islamiste dans certains territoires a fait que certaines petites filles vont à l’école le plus tard possible. »

 

Les Décodeurs du journal Le Monde ont publié le 1er septembre un billet indiquant que si les filles représentent 48,8% des naissances, elles représentent 50,3% des enfants scolarisés à 2 ans, 48,9% de ceux de 3 ans et 49% de ceux de 4 ans.

 

Ils en déduisent que « Contrairement à ce qu’a dit Jean-Michel Blanquer, la proportion de petites filles non scolarisées en maternelle n’est donc pas supérieure à celle des petits garçons. »

 

C’est en effet le cas pour les enfants de 2 ans, mais filles et garçons de 3 et 4 ans sont pratiquement à égalité, les chiffres sur lesquels ils se basent étant au millième près.

 

En toute hypothèse, ces chiffres concernent un très grand nombre d’enfants, 89 100 à 2 ans, 769 700 à 3 ans et 810 600 à 4 ans, il n’y a aucune contradiction entre le fait que les filles soient proportionnellement à leur effectif total plus nombreuses que les garçons à l’école et que ce soit l’inverse pour les familles obéissant aux raisons sociétales auxquelles Jean-Michel Blanquer, faisait expressément référence.

 

A la tête d’un ministère qui emploie plus d’un million de personnes et a en charge plus de dix millions d’élèves, il parait judicieux qu’il dispose d’informations sur ce qui se passe sur le terrain et normal qu’il puisse en faire état.

 

Le phénomène qu’il dénonce, s’il n’est pas statistiquement mesurable n’en est pas moins réel, comme l’est celui des filles retirées de l’école à 16 ans par leurs familles en vue ou non d’un mariage sans leur consentement et celui des collégiens ou lycéens contraints de changer d’établissement sous la menace de bandes

Jean-Michel Blanquer l’a d’ailleurs très clairement expliqué sur France info le 2 septembre : « Je n’ai pas dit qu’il y avait un effet statistique, autrement dit, sur le petit pourcentage d’enfants qui ne vont pas à l’école, donc 2 à 3 %, on observe que certaines filles n’y vont pas pour des raisons sociétales. J’ai en tête tel ou tel endroit de France… Même si ça n’est pas significatif statistiquement. », en ajoutant avec pertinence « J’entends souvent le mot Décodeurs, mais, parfois, je me demande s’il n’y a pas une consonne qui est erronée ».

L’Obs rend compte de cette réponse, en ajoutant, en toute mauvaise foi : « Jean-Michel Blanquer a voulu faire de l’humour ce lundi 2 septembre. Mais le ministre de l’Education nationale eût peut-être gagné à s’abstenir, plutôt qu’à dénigrer un fact-checking des Décodeurs du « Monde » le visant. »                                                                               

 

 

Ph G


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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