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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Comparaison des méthodes d'apprentissage de la lecture

Détails
Créé le vendredi 9 décembre 2016 19:23

Dans le N°895, daté du 3 octobre, de la Lettre de l’Education, éditée par Le Monde, Roland Goigoux écrit « Il ne reste qu’une minime divergence sur la pertinence de donner à lire aux enfants des textes qui ne seraient pas à 100% déchiffrables pour eux ». Il en conclut, selon une habitude bien ancrée, que « La querelle des méthodes de lecture devrait être enterrée », tout en craignant que « dans le contexte politique préélectoral, le consensus scientifique risque de ne pas peser lourd face à l’envie de relancer les querelles sur l’école, même au prix des mensonges les plus éhontés ».

 

Il s’agit là de la rhétorique habituelle du chef de file des pédagogues qui, régnant en maîtres sur la formation des futurs lecteurs depuis des décennies, refusent toute responsabilité dans l’augmentation de l’illettrisme.

 

Actuellement professeur à l’université Blaise-Pascal-Clermont-II, Roland Goigoux a été un des plus actifs opposants à la tentative de rétablissement des méthodes syllabiques de Gilles de Robien, il y a dix ans.

 

S’ils ont renoncé à leurs pires extravagances, comme celle consistant à exiger des débutants une lecture silencieuse, ils n’en prétendent pas moins être les seuls à même de dire le vrai en la matière.

 

Dans son billet, Goigoux s’explique sur « l’administration de la preuve » de la supériorité d’une façon d’enseigner la lecture. Il note d’abord que l’expérience relatée par Céline Alvarez, dans son livre « Les lois naturelles de l’enfant » n’est pas une découverte et n’est pas généralisable.

 

Il a raison de dire qu’elle n’est pas une découverte. Elle ne le cache pas d’ailleurs, puisqu’elle fait largement référence à Maria Montessori et aux apports récents des neurosciences. Il n’a pas tort de dire qu’elle n’est pas généralisable, parce qu’elle bénéficiait à la fois de conditions de fonctionnement très favorables et parce que son initiatrice était animée de la foi qui soulève les montagnes, ce que l’on ne peut attendre de tout le monde.

 

Il  évoque « les deux méthodologies reconnues pour apporter une preuve de causalité entre les pratiques pédagogiques et les apprentissages ». Il donne ensuite un exemple de chacune des méthodes, en en déduisant que la querelle des méthodes devrait être enterrée.

 

Il cite comme exemple de la première méthode une étude  intitulée Evaluation quantitative d’un entraînement à la lecture à grande échelle pour des enfants scolarisés en réseaux d’éducation prioritaire : apports et limite, publiée par Gentaz qui mesure les effets d’un entraînement complémentaire au décodage et à la compréhension du groupe test qui continue à recevoir le même enseignement de base de la lecture que le groupe témoin, c'est-à-dire avec une méthode semi-globale dans la grande majorité des cas.

 

Les résultats de l’enquête montrent que cet entraînement complémentaire n’a pas d’influence significative sur les performances des élèves

 

La seconde méthode est celle de l’enquête « Lire-écrire » qu’il a conduite. Cette enquête, menée auprès de 2507 élèves répartis en 131 classes a consisté à observer les pratiques habituelles des maîtres dans leurs classes. Un budget supplémentaire de 250 000 € a été accordé à ses initiateurs.

 

Dans ces deux exemples, il n’est pas question de comparer les résultats obtenus par les méthodes syllabiques avec ceux des méthodes mixtes, comme cela a été fait sur une grande échelle en Ecosse, dans les comtés de Clackmannan, à partir de 1992 et de Dunbarton, à partir de 1997.

 

Une seule étude de ce type  a été réalisée en France, en 2013. Intitulée « Lecture au CP : un effet-manuel considérable ». Dirigée par Jérôme Deauvieau, à l’Université de Saint-Quentin en Yvelines, elle confirme les résultats des études écossaises.

 

Sur une échelle de 100, avec une note moyenne de 47, l'écart entre la méthode mixte systématique et la méthode alphabétique pure est de 19 à l'avantage de cette dernière. Cet écart est considérable, supérieur à celui résultant du bagage culturel des parents et des pratiques de lecture à la maison.

 

Cette étude n’a porté, faute de moyens, que sur 23 classes et les performances des élèves n’ont pu être suivies dans le temps. Il conviendrait donc de la renouveler avec des moyens comparables à ceux consacrés aux études écossaises et aux deux études françaises que nous avons citées

 

 

Philippe Gorre

 

 


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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