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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesL’état de l’enseignement un an avant les présidentielles
La réforme du collège et celle des programmes resteront sans doute les réformes les plus marquantes du quinquennat de François Hollande. Elles sont parmi les plus dangereuses pour l’avenir de notre pays : elles touchent, de la sixième à la troisième, la totalité d’une tranche d’âge ; elles ferment un peu plus la porte de la promotion au mérite pour les élèves des catégories sociales les plus défavorisées ; elles accentuent la fracture identitaire au sein de notre pays.
D’autres réformes sont menées dans la précipitation avec des conséquences à terme aussi graves. Par exemple, l’introduction de l’arabe dans le primaire va à l’encontre de toute possibilité d’intégration et conduira très vite au fractionnement communautaire. La prime de 1000 euros promise aux décrocheurs scolaires est un non sens en terme de valeur d’effort, de mérite ou tout simplement de travail. Quant à l’annonce faite par Mme Vallaud-Belkacem d’une recherche de la parité entre hommes et femmes pour les auteurs dans les programmes de littérature, elle aura pour seul résultat de couper les jeunes de notre culture classique, et donc de leurs racines, au profit d’auteurs contemporains dont personne ne sait s’ils seront encore lus dans vingt ans.
Ces réformes sont menées avec des références constantes aux « valeurs de la République ». Elles sont pourtant radicalement contraires aux valeurs d’intégration, de cohésion et de promotion sociale de l’école de la République. Ce sont la promotion au mérite, le culte des grands moments de notre histoire et de notre destin partagé et l’espoir d’un avenir commun, le respect des convictions des familles qui ont permis l’unité et l’indivisibilité de la France. C’est ce qu’illustre fort bien la lettre de Jules Ferry aux instituteurs. Les réformes en cours, par pure idéologie de destruction, déconstruisent l’unité et l’universalité de notre pays. Elles portent en germe les affrontements futurs entre des communautés distinctes qui n’ayant plus les valeurs et les mots communs pour se comprendre ne pourront pas s’entendre.
La dernière réforme annoncée est relative aux écoles hors-contrat. Une autorisation préalable va être exigée pour l’ouverture d’écoles. C’est une atteinte directe et particulièrement grave à la liberté d’enseignement. La référence la plus proche en la matière est le projet de Grand service public, unifié et laïque, en 1984. Chacun comprendra alors les enjeux.
On ne peut que s’interroger sur le choix fait par François Hollande de se mettre à dos la majorité des parents et des professeurs, de l’enseignement public comme de l’enseignement privé. Ils sont tous largement soutenus par une opinion publique qui a pris conscience de la gravité de ces réformes.
Electoralement, cette politique semble suicidaire. L’atteinte à la liberté d’enseignement a cependant l’avantage de consolider la partie la plus laïque de l’électorat naturel du Président socialiste. A partir de cette base électorale consolidée, il peut espérer que la division de ses adversaires, qu’il ne manquera pas d’encourager, lui permettra de se retrouver au second tour de l’élection présidentielle, dans une situation comparable à celle de Jacques Chirac en 2002.
S’il n’est pas réélu, comme cela reste probable, les réformes de Najat Vallaud-Belkacem assurent la mise en scène des futurs écrits sur François Hollande. Elles lui donnent l’illusion « d’entrer dans l’histoire », comme il en a exprimé l’espoir. Mais, laquelle ?
Si l’opposition actuelle remporte les élections dans un an, aura-t-elle le courage de revenir sur les réformes idéologiques du présent quinquennat ?
La réponse dépend aussi de nous.
Recteur Armel Pécheul
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