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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

L’état de l’enseignement un an avant les présidentielles

Détails
Créé le mardi 27 septembre 2016 08:00

 La réforme du collège et celle des programmes resteront sans doute les réformes les plus marquantes du quinquennat de François Hollande. Elles sont parmi les plus dangereuses pour l’avenir de notre pays : elles touchent, de la sixième à la troisième, la totalité d’une tranche d’âge ; elles ferment un peu plus la porte de la promotion au mérite pour les élèves des catégories sociales les plus défavorisées ; elles accentuent la fracture identitaire au sein de notre pays.

 

 D’autres réformes sont menées dans la précipitation avec des conséquences à terme aussi graves. Par exemple, l’introduction de l’arabe dans le primaire va à l’encontre de toute possibilité d’intégration et conduira très vite au fractionnement communautaire. La prime de 1000 euros promise aux décrocheurs scolaires est un non sens en terme de valeur d’effort, de mérite ou tout simplement de travail. Quant à l’annonce faite par Mme Vallaud-Belkacem d’une recherche de la parité entre hommes et femmes pour les auteurs dans les programmes de littérature, elle aura pour seul résultat de couper les jeunes de notre culture classique, et donc de leurs racines, au profit d’auteurs contemporains dont personne ne sait s’ils seront encore lus dans vingt ans.

Ces réformes sont menées avec des références constantes aux « valeurs de la République ». Elles sont pourtant radicalement contraires aux valeurs d’intégration, de cohésion et de promotion sociale de l’école de la République. Ce sont la  promotion au mérite, le culte des grands moments de notre histoire et de notre destin partagé et l’espoir d’un avenir commun, le respect des convictions des familles qui ont permis l’unité et l’indivisibilité de la France. C’est ce qu’illustre fort bien la lettre de Jules Ferry aux instituteurs. Les réformes en cours, par pure idéologie de destruction, déconstruisent l’unité et l’universalité de notre pays. Elles portent en germe les affrontements futurs entre des communautés distinctes qui n’ayant plus les valeurs et les mots communs pour se comprendre ne pourront pas s’entendre.

La dernière réforme annoncée est relative aux écoles hors-contrat. Une autorisation préalable va être exigée pour l’ouverture d’écoles. C’est une atteinte directe et particulièrement grave à la liberté d’enseignement. La référence la plus proche en la matière est le projet de Grand service public, unifié et laïque, en 1984. Chacun comprendra alors les enjeux.

 

On ne peut que s’interroger sur le choix fait par François Hollande de se mettre à dos la majorité des parents et des professeurs, de l’enseignement public comme de l’enseignement privé. Ils sont tous largement soutenus par une opinion publique qui a pris conscience de la gravité de ces réformes.

 Electoralement, cette politique semble suicidaire. L’atteinte à la liberté d’enseignement a cependant l’avantage de consolider la partie la plus laïque de l’électorat naturel du Président socialiste. A partir de cette base électorale consolidée, il peut espérer que la division de ses adversaires, qu’il ne manquera pas d’encourager, lui permettra de se retrouver au second tour de l’élection présidentielle, dans une situation comparable à celle de Jacques Chirac en 2002.

S’il n’est pas réélu, comme cela reste probable, les réformes de Najat Vallaud-Belkacem assurent la mise en scène des futurs écrits sur François Hollande. Elles lui donnent l’illusion « d’entrer dans l’histoire », comme il en a exprimé l’espoir. Mais, laquelle ?

 Si l’opposition actuelle remporte les élections dans un an, aura-t-elle le courage de revenir sur les réformes idéologiques du présent quinquennat ?  

La réponse dépend aussi de nous.


Recteur Armel Pécheul


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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