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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Faut-il avoir peur des neurosciences ?

Détails
Créé le mercredi 28 septembre 2016 08:32

Ce n’est pas l’avis de Jack Lang qui affirmait dans Paris Match du 15 mai 2014 « pourquoi ne pas introduire les neurosciences dans la formation des maîtres? ». Cela semble être en revanche celui d’Ange Ansour, responsable du programme Les Savanturiers au Centre de recherches interdisciplinaires, et d’Olivier Rey, responsable de l’unité Veilles & analyses de l’Institut français de l’éducation.

 

La critique de Mme Ansour, dans le N°883 du 16 mai de La Lettre de l’éducation n’est pas à sens unique. D’un côté, constatant que les neurosciences exercent aujourd’hui un immense attrait sur la communauté enseignante, elle craint que « certains puissent les voir comme détentrices de vérités sur les pratiques de classe » et considère comme un neuromythe n’ayant jamais été validé l’opposition entre le cerveau droit et le cerveau gauche ; d’un autre côté, elle est portée à croire que « dans l’univers pluridisciplinaire des sciences de l’éducation, les neurosciences deviendront une discipline contributrice supplémentaire au même titre que l’histoire, la sociologie ou la didactique.

 

Pour Olivier Rey, dans le N°889 du 27 juin de La Lettre de l’éducation, si les découvertes sur la plasticité du cerveau sont fondamentales pour en finir avec les conceptions fixistes ou innéistes, il ne faut pas croire « que les neurosciences non seulement permettent de décrire ce qui se passe dans le cerveau mais contiennent aussi les solutions pour résoudre la plupart des problèmes scolaires. »

 

Il dénonce « une tentative de réduire la recherche à un seul type de démarche, la démarche expérimentale, en esquivant la confrontation et le débat sur les différentes façons de construire une approche scientifique en éducation. »

 

Ces deux critiques ne décrivent pas avec la rigueur scientifique souhaitable la démarche des spécialistes des neurosciences :

 

  • Il ne s’agit pas dans cette démarche d’ « opposer » le cerveau droit au cerveau gauche mais d’identifier les fonctions de chaque hémisphère et les transferts qui se produisent entre elles.
  • Les neurosciences ne prétendent pas « contenir les solutions pour résoudre la plupart des problèmes scolaires », mais mettre en évidence les correspondances entre les apprentissages et l’organisation du cerveau.

 

Ange Ansour et Olivier Rey ont certainement raison de dénoncer la tentation de « nombreux politiques » et d’enseignants – ils auraient pu ajouter de journalistes – de voir dans les neurosciences le remède à tous les maux de l’école, mais ils ont tort de confondre ces amateurs avec les scientifiques et de dire à ces derniers comme Apelle au cordonnier : « Pas plus haut que la chaussure ! »

Ph G

 

P. S. Il ne faut bien entendu pas confondre les scientifiques qui étudient l’aptitude du cerveau à créer des réseaux de traitement de l’information, comme par exemple Stanislas Dehaene pour l’apprentissage de la lecture ou le calcul et les idéologues qui prétendent généraliser des cas pathologiques, comme le font les adeptes de la « parentalité bienveillante et respectueuse ».


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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