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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesL’école, les valeurs de la République et la transmission des savoirs
L’école, les valeurs de la République et la transmission des savoirs
Trois ministres, Vincent Peillon, Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem se seront succédé, en 2014, à la tête de l’Education nationale.
M. Peillon avait, depuis mai 2012, mis en œuvre une politique comportant la prise en charge, facultative dès l’âge de deux ans et obligatoire à partir de trois ans, des enfants par l’école, avec l’enseignement d’une morale laïque et l’initiation des mineurs à toutes les formes de sexualité.
Il s’agissait, pour reprendre ses propres termes, de parachever l’œuvre de la Révolution, en arrachant l’enfant à ses déterminismes familiaux, la résurrection des IUFM de triste mémoire, sous le nom d’Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education, assurant le formatage nécessaire des maîtres à ce nouvel exercice.
M. Peillon ayant abandonné ses fonctions pour celles, plus tranquilles, de député européen et de professeur à l’université suisse de Neuchâtel, M. Hamon, fort de sa seule expérience d’ancien agitateur étudiant, n’a eu que le temps de déclarer la guerre aux notes « décourageantes », avant d’être disgracié.
Totalement étrangère au monde de l’enseignement, Mme Vallaud-Belkacem, lui a succédé, en transposant à l’Education nationale les méthodes et l’objectif rodés dans sa fonction précédente de ministre des Droits des femmes.
L’objectif est d’abolir, sous prétexte d’égalité, toute différence entre hommes et femmes, au mépris de leurs préférences personnelles et, pourquoi pas de convenances et de traditions dont elle n’a pas à être juge.
Alors que les enquêtes PISA montrent que, si les filles devancent les garçons en compréhension de l’écrit, elles obtiennent de moins bons scores qu’eux en mathématiques, le ministre prétend (Marie-Claire du 4 février) que « les professeurs de mathématiques interrogent plus les garçons, parce qu’ils sont plus en retard et que du coup les filles en concluent que les maths, ce n’est pas pour les filles ».
Maniant à sa façon un sondage réalisé par l’institut Viavoice sur le Bonheur professionnel[2], elle a lancé en janvier une campagne pour le recrutement de professeurs, dans laquelle elle met en avant le fait que, sur 23 métiers passés en revue, ce bonheur professionnel des enseignants les classe troisièmes, après les cadres de la fonction publique et les agriculteurs.
Elle oublie de préciser que ce bonheur est dû au sentiment d’être utile à la société et à la stabilité de l’emploi, mais que les enseignants sont en dessous de la moyenne pour les conditions matérielles et parmi les derniers quand il s’agit de la reconnaissance de leurs mérites par leurs supérieurs !
Sur la mission même de l’école, qui est ou devrait être de transmettre les savoirs, en donnant leurs chances à tous les élèves, en fonction de leurs efforts et de leurs mérites, Mme Vallaud-Belkacem a manifesté sa volonté de s’inscrire dans la ligne de ses prédécesseurs immédiats :
A la suite des attentats de janvier, elle a décrété le 22 une grande mobilisation pour l'École pour les valeurs de la République[3], en découvrant « une perte de repères diffuse dans notre société » et en se rappelant que « la transmission des connaissances est le premier moyen de lutter contre l’obscurantisme ».Contre la radicalisation (islamique), elle a décidé d’instaurer une charte, un livret et une journée de la laïcité (le 9 décembre, jour anniversaire de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905) ; et, pour la transmission des connaissances, de mettre en place une évaluation du niveau des élèves en français au début du CE2.
La visite, le 10 février, de M. Valls et de Mme Vallaud-Belkacem, au lycée Victor Hugo de Marseille, ne fait pas bien augurer de l’efficacité de ces dispositions. Une partie des professeurs l’ont qualifiée de mascarade, parce les ministres n’auraient rencontré qu’une petite dizaine d’élèves faisant partie des dispositifs «bacheliers méritants», sur le millier de lycéens de l’établissement.
Il n’en va malheureusement pas de même pour le durcissement de la carte scolaire, annoncé avant les attentats et confirmé après eux. Ce durcissement est destiné à compléter la lutte contre l’apartheid des banlieues et la politique de peuplement des campagnes annoncée par le Premier ministre.
C’est la politique de Gribouille qui espère faire disparaître une tache en l’étalant. Cette politique ne marche jamais, et les enfants qui ne bénéficient pas d’une aide familiale en sont les premières victimes, mais elle permet de ne pas prendre les décisions qui s’imposent.
Ces décisions sont simples : connaissance du français exigée pour l’acquisition de la nationalité, apprentissage de la lecture par les méthodes alphabétiques, enseignement de l’histoire glorieuse de notre pays en sont les axes essentiels.
La question de l’école est aujourd’hui au centre du débat public. De ce qu’elle deviendra dépend largement l’avenir de notre société. Devant la déliquescence des élites, il nous appartient d’agir. Recteur Armel Pécheul
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