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CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

L’école, les valeurs de la République et la transmission des savoirs

Détails
Créé le jeudi 5 mars 2015 14:03

L’école, les valeurs de la République et la transmission des savoirs

 

Trois ministres, Vincent Peillon, Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem se seront succédé, en 2014, à la tête de l’Education nationale.

 

M. Peillon avait, depuis mai 2012, mis en œuvre une politique comportant la prise en charge, facultative dès l’âge de deux ans et obligatoire à partir de trois ans, des enfants par l’école, avec l’enseignement d’une morale laïque et l’initiation des mineurs à toutes les formes de sexualité.

 

 

Il s’agissait, pour reprendre ses propres termes, de parachever l’œuvre de la Révolution, en arrachant l’enfant à ses déterminismes familiaux, la résurrection des IUFM de triste mémoire, sous le nom d’Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education, assurant le formatage nécessaire des maîtres à ce nouvel exercice.

 

M. Peillon ayant abandonné ses fonctions pour celles, plus tranquilles, de député européen et de professeur à l’université suisse de Neuchâtel, M. Hamon, fort de sa seule expérience d’ancien agitateur étudiant, n’a eu que le temps de déclarer la guerre aux notes « décourageantes », avant d’être disgracié.

 

Totalement étrangère au monde de l’enseignement, Mme Vallaud-Belkacem, lui a succédé, en transposant à l’Education nationale les méthodes et l’objectif rodés dans sa fonction précédente de ministre des Droits des femmes.

 

L’objectif est d’abolir, sous prétexte d’égalité, toute différence entre hommes et femmes, au mépris de leurs préférences personnelles et, pourquoi pas de convenances et de traditions dont elle n’a pas à être juge.

 

Alors que les enquêtes PISA montrent que, si les filles devancent les garçons en compréhension de l’écrit, elles obtiennent de moins bons scores qu’eux en mathématiques, le ministre prétend (Marie-Claire du 4 février) que « les professeurs de mathématiques interrogent plus les garçons, parce qu’ils sont plus en retard et que du coup les filles en concluent que les maths, ce n’est pas pour les filles ».

 

Maniant à sa façon un sondage réalisé par l’institut Viavoice sur le Bonheur professionnel[2], elle a lancé en janvier une campagne pour le recrutement de professeurs, dans laquelle elle met en avant le fait que, sur 23 métiers passés en revue, ce bonheur professionnel des enseignants les classe troisièmes, après les cadres de la fonction publique et les agriculteurs.

 

Elle oublie de préciser que ce bonheur est dû au sentiment d’être utile à la société et à la stabilité de l’emploi, mais que les enseignants sont en dessous de la moyenne pour les conditions matérielles et parmi les derniers quand il s’agit de la reconnaissance de leurs mérites par leurs supérieurs !

 

Sur la mission même de l’école, qui est ou devrait être de transmettre les savoirs, en donnant leurs chances à tous les élèves, en fonction de leurs efforts et de leurs mérites, Mme Vallaud-Belkacem a manifesté sa volonté de s’inscrire dans la ligne de ses prédécesseurs immédiats :

 

  • Le 15 novembre dernier, aux Controverses de Descartes, elle reprenait dans son discours les thèses des pédagogistes, en refusant le choix des méthodes qui marchent pour l’enseignement de la lecture et en affirmant que « l’évaluation des élèves telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui ne repose aujourd’hui (sic) sur aucun fondement scientifique ».
  • En pratiquant la politique de l’autruche devant le rejet de l’école, à l’occasion de révélation d’une circulaire interne du rectorat de Poitiers sur les élèves en phase de radicalisation religieuse. Elle affirmait en effet, dans un communiqué du 24 novembre que : « des dispositions ont été prises pour veiller à ce qu'aucune initiative ne puisse à l'avenir créer de confusion sur les moyens de lutter contre les phénomènes de radicalisation, qui ne peuvent être confondus avec aucune pratique religieuse ».

 

A la suite des attentats de janvier, elle a décrété le 22 une grande mobilisation pour l'École pour les valeurs de la République[3], en découvrant « une perte de repères diffuse dans notre société » et en se rappelant que « la transmission des connaissances est le premier moyen de lutter contre l’obscurantisme ».

Contre la radicalisation (islamique), elle a décidé d’instaurer une charte, un livret et une journée de la laïcité (le 9 décembre, jour anniversaire de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905) ; et, pour la transmission des connaissances, de mettre en place une évaluation du niveau des élèves en français au début du CE2.

 

La visite, le 10 février, de M. Valls et de Mme Vallaud-Belkacem, au lycée Victor Hugo de Marseille, ne fait pas bien augurer de l’efficacité de ces dispositions. Une partie des professeurs l’ont qualifiée de mascarade, parce les ministres n’auraient rencontré qu’une petite dizaine d’élèves faisant partie des dispositifs «bacheliers méritants», sur le millier de lycéens de l’établissement. 

 

Il n’en va malheureusement pas de même pour le durcissement de la carte scolaire, annoncé avant les attentats et confirmé après eux. Ce durcissement est destiné à compléter la lutte contre l’apartheid des banlieues et la politique de peuplement des campagnes annoncée par le Premier ministre.

 

C’est la politique de Gribouille qui espère faire disparaître une tache en l’étalant. Cette politique ne marche jamais, et les enfants qui ne bénéficient pas d’une aide familiale en sont les premières victimes, mais elle permet de ne pas prendre les décisions qui s’imposent.

 

Ces décisions sont simples : connaissance du français exigée pour l’acquisition de la nationalité, apprentissage de la lecture par les méthodes alphabétiques, enseignement de l’histoire glorieuse de notre pays en sont les axes essentiels.

 

La question de l’école est aujourd’hui au centre du débat public. De ce qu’elle deviendra dépend largement l’avenir de notre société. Devant la déliquescence des élites, il nous appartient d’agir.

Recteur Armel Pécheul

 

 



[2] http://www.institut-viavoice.com/docs/Les-palmares-du-bonheur-professionnel_Viavoice-pour-Le-Nouvel-Observateur.pdf

[3] http://www.education.gouv.fr/cid85665/presentation-de-la-grande-mobilisation-pour-l-ecole-pour-les-valeurs-de-la-republique.html


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Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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