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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesIls auront tout essayé
Ils auront tout essayé
En écrivant dans mon éditorial de juin, que M. Hamon allait être un ministre temporisateur, se gardant bien de troubler l’équilibre du pouvoir entre la technostructure du ministère et les syndicats, je ne me doutais pas que la révolution de Palais, qui a abouti à son remplacement par Mme Vallaud-Belkacem, ne lui laisserait pas le temps d’en faire la démonstration.
Que faut-il penser des nombreuses attaques dont le nouveau ministre fait l’objet sur les réseaux sociaux ? Les internautes soulignent volontiers que ni ses études (Sciences Po suivie de deux échecs au concours d’entrée à l’ENA) ni son passé de pure politicienne, spécialiste des droits des femmes, ne la prédisposaient au poste de ministre de l’Education nationale. Il n’y a évidemment pas lieu de s’arrêter à de tels a priori : René Monory qui n’était pas allé plus loin que l’école primaire a incontestablement été l’un des meilleurs ministres de l’Education de la cinquième république.
L’essentiel n’est plus là car, aujourd’hui, le choix des ministres est la résultante d’un « équilibre de courant, équilibre de sexe, équilibre régional ou de parti. Peu sont là pour leurs compétences » écrit Valérie Trierweiler dans Merci pour ce moment. Dans la pratique ils proviennent de ces trois viviers que sont l’ENA, l’UNEF et la diversité.
Accéder au pouvoir à partir de tels critères développe toujours chez les bénéficiaires le sentiment de n’avoir à rendre compte qu’à ses pairs. Cela explique, par exemple qu’elle ne soit nullement gênée pour affirmer aujourd’hui que la théorie du genre n’existe pas, alors qu’elle déclarait le 31 août 2011 : « La théorie du genre, qui explique l'identité sexuelle des individus autant par le contexte socioculturel que par la biologie, a pour vertu d'aborder la question des inadmissibles inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ou encore de l'homosexualité, et de faire œuvre de pédagogie sur ces sujets. ».
Faudra-t-il attendre le bon sens du juge pour arrêter de tels excès. Un peu d’espoir est permis à lire un arrêt récent rendu le 15 octobre 2014 par le Conseil d’Etat (n° 369965) à propos de la décision du 4 janvier 2013 par laquelle le ministre de l'éducation nationale de l’époque avait invité l'ensemble des recteurs de France à " relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la ligne azur, ligne d'écoute pour les jeunes en questionnement à l'égard de leur orientation ou leur identité sexuelle ". La motivation de l’arrêt est édifiante et se passe de commentaire : « il ressort des pièces du dossier qu'à la date de la décision attaquée, (…) le site internet de " Ligne Azur " présentait, l'usage de drogues comme susceptible de " faire tomber les inhibitions " et comme " ''purement'' associé à des moments festifs " sans mentionner l'illégalité de cette pratique, et définissait la pédophilie comme une " attirance sexuelle pour les enfants ", sans faire état du caractère pénalement répréhensible des atteintes ou agressions sexuelles sur mineurs ; qu'il renvoyait, en outre, à une brochure intitulée " Tomber la culotte ", laquelle incitait à la pratique de l'insémination artificielle par sperme frais, interdite par l'article L. 1244-3 du code de la santé publique et l'article 511-12 du code pénal ; que même si le site internet n'avait pas entendu faire preuve de complaisance à l'égard de tels comportements, en la seule absence de mention du caractère illégal de ces pratiques, la décision du ministre d'inviter les recteurs à relayer cette campagne portait atteinte au principe de neutralité du service public de l'éducation nationale ».
On attend les réactions du nouveau ministre sur ce point !
Recteur Armel Pécheul Tweet |