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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesLettre N° 39 - 1er trimestre 1993
UNIFORMISATION OU SEGREGATION ? UNIFORMISATION OU SEGREGATION ? En application de l’accord de juin, un nouveau protocole vient d’être signé le 11 janvier 1993. Il apporte une réponse au problème de la prise en charge par l’Etat des frais occasionnés par la formation des maîtres des établissements secondaires privés. Il est proprement consternant que le secrétaire général de l’enseignement catholique ait cru devoir accepter les conditions extravagantes qui lui étaient imposées : la formation scientifique des maîtres de l’enseignement secondaire privé est confiée aux I.U.F.M. (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres), tandis que leur formation pédagogique relèvera de la responsabilité conjointe des I.U.F.M. et des organismes de l’enseignement catholique qui en étaient traditionnellement chargés (les A.R.P.E.C.). On sait ce que devient une responsabilité conjointe lorsque l’un des deux partenaires a des moyens de pression sur l’autre. Sans aucune garantie, l’enseignement privé renonce à son autonomie, se soumet aux exigences de l’unification en remettant la formation de ses maîtres à la structure la plus étatique et la plus contestée qui soit : les I.U.F.M. au risque d’y perdre son caractère propre. Créés en application de la Loi Jospin du 10 juillet 1989, ces instituts, d’abord introduits à titre expérimental dans 3 académies, ont été progressivement généralisés (sans qu’ait été rendue publique une évaluation sérieuse de leurs résultats), malgré le discrédit suscité par ce qu’on a pu savoir de leur fonctionnement. Leur mission officielle est d’assurer la formation de tous les maîtres de l’enseignement public. Sans qu’on l’affirme clairement, ils répondent donc à l’objectif de création d’un "corps unique" d’enseignants jusqu’au baccalauréat (au moins) qui est le plus grand vœu du syndicat des instituteurs, principaux bénéficiaires de cette création. En réalité, ils ont deux fonctions : d’abord, porter un peu remède à la crise du recrutement d’enseignants en proposant de substantielles allocations (environ 6000 F. par mois) à leurs élèves qui doivent, en contrepartie, s’engager à enseigner. Ensuite, justifier les augmentations de traitement accordées aux instituteurs (désormais dénommés "professeurs des écoles"), progressivement alignés sur les professeurs certifiés du secondaire, puisqu’on sait que les échelles de rémunération de la fonction publique dépendent essentiellement du niveau de recrutement, lui-même mesuré par le nombre d’années d’études post-baccalauréat : au niveau baccalauréat imposé pour les instituteurs par Jean ZAY en 1937 a succédé en 1979 le niveau D.E.U.G. (bac + 2) et aujourd’hui, le niveau licence (bac + 3) : il fallait des organismes susceptibles de délivrer des semblants de licences aux futurs instituteurs ! Cette mission (avouée ou dissimulée) est en fait fort mal remplie. Leur création n’a pas multiplié les vocations d’enseignants. Les rapports des I.U.F.M. avec les universités qui assuraient la formation scientifique des maîtres du secondaire sont très mal définis. De là l’hostilité qu’ils rencontrent, d’autant plus grande que plus de 90% des "formateurs" des I.U.F.M. sont d’anciens professeurs d’école normale d’instituteurs, qui n’ont pas une compétence suffisante dans une discipline quelconque pour l’enseigner au niveau supérieur. Ceci explique peut-être que ces formateurs se réfugient dans la pédagogie et soumettent les élèves professeurs à des séances qui combinent le jargon didactique à "l’infantilisation humiliante". Moyens dérisoires, statut indéterminé, les I.U.F.M. qui essaient de recouvrir sous un sigle unique des formations très diverses assurées hors d’eux, sont le type de l’organisation étatique, bureaucratique qui prétend tout réglementer sans avoir les moyens d’exercer son contrôle. Très naturellement, ils sont devenus le conservatoire de tout ce que le gauchisme a suscité en matière de pédagogie. C’est précisément à ces véritables dinosaures de l’idéologie de 68, qu’on va confier la formation des maîtres de l’enseignement catholique secondaire (et particulièrement la totalité de leur formation scientifique, c’est-à-dire relative à la discipline à enseigner) que les I.U.F.M. sont bien incapables d’assurer par leurs propres moyens. Soyons néanmoins certains que ceux qui les dirigent auront à coeur d’uniformiser public et privé, comme ils tentaient d’unifier primaire et secondaire. Ainsi sera mis en place le "grand service public d’enseignement unifié et laïc" dont parlait M. SAVARY. On pourrait au moins espérer que l’enseignement privé tire quelque bénéfice de sa soumission, il n’en est rien. Certes, on peut relever quelques petits avantages, par exemple, les maîtres du privé conseillers pédagogiques recevront une indemnité, les A.R.P.E.C. se verront accorder une dotation financière fixée selon des principes équitables. Mais ce sont là des broutilles, car sur l’essentiel il n’est pas mis fin à la ségrégation dont est victime le privé. Au contraire, elle est aggravée. Certes des concours de recrutement des maîtres du privé sont créés. Il est dit que "les épreuves de ces concours seront organisées le même jour, en même temps que les épreuves des concours publics correspondants. Les sujets et les jurys sont communs. Pour s’inscrire à ces concours, les candidats justifient des conditions requises pour s’inscrire... aux concours de l’enseignement public". On s’étonnerait de voir distinguer deux concours si proches par leur contenu s’il n’était immédiatement précisé que nul "ne peut s’inscrire, à la même session, au concours destiné aux maîtres du privé et au concours public correspondant". Les lauréats des concours publics perdent le droit d’option pour l’enseignement privé, (à l’exclusion des agrégés qui à vrai dire, représentent moins de 10% du corps enseignant du secondaire dans le public !). Si on ajoute que les maîtres auxiliaires n’auront plus accès aux échelles d’adjoints d’enseignement, on voit que la ségrégation entre public et privé est accentuée. L’assurance d’avoir des titulaires dans le secondaire privé est payée à un prix d’autant plus fort que les candidats-professeurs soumis aux mêmes obligations qu’ils se destinent au public ou au privé ("ils bénéficient d’une formation organisée selon des principes analogues" dit-on) ne profitent pas des mêmes avantages selon les cas. Ainsi l’essentiel, à savoir l’attribution d’une allocation d’étude dès la première année d’I.U.F.M. est réservée aux candidats de l’enseignement public. Je cite : "les étudiants qui se préparent aux concours d’accès aux listes d’aptitude aux formations de maîtres des établissements privés (c’est-à-dire, l’équivalent du C.A.P.E.S.) ne pourront demander à bénéficier des allocations d’enseignement, réservées à ceux qui s’engagent à se présenter aux concours publics". On ne saurait mieux faire pour manifester la volonté d’exclusion du privé. Uniformisation ou ségrégation, demandions-nous ? La réponse est claire : on a à la fois, l’une et l’autre. On dira qu’il n’y a rien à faire puisque le principal intéressé consent, qu’on ne peut être plus royaliste que le roi, mais comme il est prévu qu’en cas de modifications relatives à la formation ou au recrutement des enseignants de l’enseignement public, "les dispositions de l’accord seront adaptées", la solution s’impose. Les I.U.F.M. sont honnis dans de vastes secteurs de l’enseignement public. Le nouvel accord LANG-CLOUPET donne une raison supplémentaire de les supprimer, et qu’on ne nous dise pas que cela fera une réforme de plus, car ces organismes ne sont pas encore vraiment mis en place. Ainsi, par la simple abrogation d’un article de la loi JOSPIN de 89, on aura libéré et le public et le privé. Qui n’est pas capable de cette petite décision ne sera vraiment capable de rien. Maurice BOUDOT Le syndicat national des lycées et collèges a fait part aux partis politiques de ses revendications avant les élections. En ce qui concerne la formation initiale des professeurs de l’enseignement secondaire, le S.N.A.L.C. estime que les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (I.U.F.M.) dès leur création, ont fait faillite et que l’échec des I.U.F.M. conduit soit à leur suppression pure et simple, soit à une refonte profonde de leurs structures, de leur esprit et de leur contenu, en concluant que il faudra faire vite et fort, car la situation actuelle est intolérable. Les réponses des partis sur cette question que le S.N.A.L.C. avait placée en tête sont les suivantes. Nous les publions avec son aimable autorisation. Parti communiste : Nous avons depuis longtemps préconisé la création d’établissements d’enseignement supérieur de formation des maîtres. Mais force est de constater que !es I.U.F.M. ... ne répondent pas ... au besoin de formation au plus haut niveau de tous les maîtres, de la maternelle au baccalauréat. Y répondre suppose d’accroître considérablement leurs moyens, leurs contenus et de démocratiser réellement le système de rémunération des élèves. Parti socialiste : Les I.U.F.M. après quelques hésitations naturelles au démarrage d’un projet d’une telle ambition, ont maintenant trouvé leurs marques. Leur création est un progrès considérable ; tous les enseignants pourront recevoir une formation disciplinaire et une formation professionnelle, et vont le faire en partie de manière commune. Génération écologie n’a pas répondu au S.N.A.L.C. Les verts sont favorables au principe des I.U.F.M. , mais restent très sceptiques quant à leur fonctionnement. Pour leur amélioration ... une large concertation dans la transparence des acteurs concernés est indispensable. L’U.D.F affirme que il est tout à fait possible de mieux traiter les enseignants. En commençant par leur assurer une formation initiale décente et exempte de toute démagogie. Le R.P.R. dont la réponse n’aborde pas la question de la formation des maîtres, juge que le moment est venu d’appeler l’ensemble des acteurs du système éducatif à un bouleversement des habitudes, des structures et des comportements. Le C.N.I. n’aborde pas non plus directement la question mais veut rompre avec le modèle socialiste imposé à l’éducation nationale depuis la libération. Parti républicain : pour leur offrir une carrière plus ouverte et mieux personnalisée nous voulons réformer la formation des maîtres et mieux l’intégrer à l’université. Il nous paraît indispensable de réaffirmer la primauté des connaissances et de redéfinir la pédagogie. Les I.U.F.M. ont montré leurs dysfonctionnements. Il faut revenir à une réelle qualité de la formation pédagogique initiale des professeurs. Front national : Pour restaurer la qualité du corps enseignant, on commencera par supprimer les I.U.F.M. , beaucoup trop coupés des universités et confiés aux doctrinaires de la pédagogie. Le pédagogisme ne doit pas effacer le savoir. Nous avons tenu à citer très largement la réponse des partis au S.N.A.L.C., pour permettre à nos lecteurs de juger de l’opportunité qu’il y avait pour l’enseignement catholique à confier la formation de ses maîtres aux I.U.F.M.. L’analyse spectrale des réponses met en évidence que plus un parti est fidèle au marxisme plus il est favorable aux I.U.F.M. Si aucun des partis hostiles au marxisme n’exprime la moindre approbation des I.U.F.M. on aimerait être sûr que tous les programmes impliquent bien, comme le demande le S.N.A.L.C., soit la suppression pure et simple, soit une refonte profonde des structures, de l’esprit et du contenu des I.U.F.M. Nous l’avons demandé et c’est le cas de celui qui nous a été communiqué par le R.P.R., prévoyant de dissocier la formation des instituteurs de celle des professeurs du second degré et d’assurer la formation théorique des uns et des autres au sein des universités. Le C.N.I. nous a fait part de sa volonté de mettre fin à la désastreuse expérience des I.U.F.M.. Dans le peu de temps dont nous disposions, nous n’avons pas reçu d’autres précisions. Faut-il enfin rappeler que le président de Combat pour les valeurs (qui accorde son label à des candidats) annonçait que "pour les I.U.F.M. l’onction du père Cloupet pourrait bien être l’extrême onction" ! Le communiqué de presse "consternant", que nous avons adressé à nos adhérents nous a valu un bon nombre de réactions presque toutes approbatrices, certaines avec des nuances, d’autres véhémentes. Celle que nous reproduisons ci-dessous, avec l’autorisation de son auteur, nous paraît exprimer fidèlement la peine et l’émotion de la plupart de nos correspondants. Monsieur, Vous trouverez ci-joint un chèque de 150 F., quoique je pourrais me désintéresser de l’avenir de l’école libre. En effet j’ai 82 ans, et, pas de descendants. Il n’empêche que je suis indignée, consternée par l’accord signé récemment. J’en connais, en partie, la teneur lue dans un rapport fait par un sénateur : il est accablant pour les I.U.F.M. Je ne puis croire que !e père Cloupet ignorait cela, et, aussi, qu’il avait affaire à un négociateur très astucieux. De plus, nul ne peut ignorer ses opinions "de gauche", laquelle a toujours été anticléricale. Cela ne date pas d’hier, du début et, même, bien avant, du siècle. Cela a été oublié - volontairement ou non - par les bons chrétiens qui ont voté pour les adversaires de notre religion, avec toutes les conséquences qui en ont résulté. Lors de la manifestation de l’école libre, sans laquelle celle-ci aurait disparu, il était évident que nous n’étions pas soutenus par le clergé, le haut en particulier. Ce qui, à l’époque, m’a bien étonnée, quand je l’ai compris, naïve que j’étais. Le père Cloupet le serait-il aussi ? J’en doute. Alors, on peut se poser des questions. Pourquoi n’a-t-on pas attendu d’avoir un ministre plus favorable, ce qui ne saurait tarder, selon les prévisions ? J’en arrive à me demander si ce résultat lamentable n’est pas souhaité par une partie, des soi-disant défenseurs de l’école libre, qui agissent en catimini, pour sa disparition. Il reste à espérer que cet accord consternant - ce n’est pas exagéré - pourra être renégocié, avec d’autres partenaires, vous compris. Vous voudrez bien excuser cette trop longue lettre, mais je ne puis taire ce que je pense. Veuillez croire, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. Mme F.G. - Charente-Maritime P.S. Pas besoin de reçu : je ne paye pas d’impôt.
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