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Vous êtes ici : Accueil :: Questions cruciales :: Lettre N° 14 - 4ème trimestre 1986

CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Lettre N° 14 - 4ème trimestre 1986

Détails
Créé le jeudi 2 octobre 1986 17:07

LA REVANCHE
LES RYTHMES SCOLAIRES
COMMUNIQUÉ DU 2 DÉCEMBRE

LA REVANCHE

Faut-il commenter des événements dont la signification, le déroulement et l’aboutissement semblent manifestes ? Je le pense, parce qu’une gigantesque opération de désinformation dupe encore aujourd’hui les Français.

Quant à la signification, on met en parallèle ces événements avec le vaste mouvement couronné par la manifestation du 24 juin 1984, qui a réuni, notons-le, une foule numériquement supérieure à toutes celles réunies ces temps derniers. A la revendication au nom de la liberté s’opposerait celle au nom de l’égalité et de la solidarité. Valeurs contre valeurs, dira-t-on. C’est faux :

·Le 24 juin achevait une longue série de manifestations qui toutes s’étaient déroulées dans le plus grand calme et qui avaient reçu l’approbation de la majorité de la population comme l’attestaient tous les sondages (et les résultats des élections européennes qui avaient eu lieu huit jours auparavant).

En revanche, quelques semaines avant qu’il ébranle la France, le médiocre projet DEVAQUET n’était connu que de cercles très restreints. Dans sa majorité, la population aurait été très embarrassée pour formuler la moindre opinion à son sujet. D’ailleurs, son adoption au Sénat à la fin du mois d’octobre était passée totalement inaperçue, même dans les milieux d’étudiants. Rien ne peut donc attester qu’il y avait cette fameuse vague de fond au nom de l’égalité ou de la solidarité dont on donne d’ailleurs une interprétation caricaturale.

·Au soir du 24 juin, les manifestants sont rentrés paisiblement dans leur logis, sans avoir obtenu au cours d’une entrevue le plus petit apaisement... pour la simple raison qu’aucune entrevue n’avait eu lieu. Il leur a fallu attendre plus de deux semaines (au cours desquelles aucune manifestation n’avait eu lieu) pour obtenir imparfaitement gain de cause. Il a suffi qu’au soir du 4 décembre Monsieur MONORY ne cède pas tout et tout de suite à des interlocuteurs aussi intransigeants qu’éphémères pour que le caractère des manifestations change du tout au tout. Signe que les intentions étaient tout autres et que les organisations avaient le sentiment de s’appuyer sur un mouvement qui ne pouvait s’entretenir sans s’accélérer.

·Quant au déroulement, le 24 juin était organisé par l’UNAPEL qui veillait scrupuleusement à ce qu’il n’y ait aucun débordement sur un terrain autre que celui concerné par la manifestation ; les organisations syndicales, à l’exclusion naturellement de celles des maîtres de l’enseignement privé, n’étaient pas autorisées à participer à la manifestation, les partis politiques proscrits, la discrétion imposée aux hommes politiques qui n’étaient admis à manifester leur soutien qu’en quelque sorte à titre individuel. Le scrupule était poussé jusqu’au ridicule lorsqu’on faisait tout pour faire oublier aux manifestants que les socialistes avaient bien inscrit à leur programme le projet auquel ils s’opposaient. Le triomphe du 24 juin n’a jamais été exploité par ceux qui l’avaient obtenu pour susciter une quelconque inflexion de la politique gouvernementale hormis le retrait du projet SAVARY.

Beaucoup de choses restent à décrire et d’abord à connaître sur l’enchaînement des événements de décembre. Mais il est impossible de nier le caractère politique du mouvement. La télévision nous a complaisamment montré des étudiants qui se disaient "apolitiques" et il n’y a pas lieu de mettre leur parole en doute ; mais nous avons aussi appris que nombre de représentants choisis parce qu’apolitiques étaient changés lorsque leurs mandataires s’apercevaient qu’ils militaient dans des groupes gauchistes ! Il y avait sans cesse de petites révolutions de palais (ou d’amphis) dans lesquelles tel groupe cédait le pas à tel autre. Le mouvement avait pour fin essentielle (partiellement réussie probablement) de politiser une masse de jeunes inorganisés dans laquelle d’ailleurs les lycéens étaient plus nombreux que les étudiants. Car qui peut douter de l’existence d’organisateurs ? L’ampleur des moyens matériels mis en œuvre, qui vont de l’édition de tracts et des voitures de sonorisation dans les manifestations à la disposition de moyens de transport très importants le prouve amplement.

La politisation est aussi prouvée par la participation des syndicats (de la manifestation annonciatrice de la F.E.N. le 23 novembre à la présence de la C.G.T. le 10 décembre). Enfin elle l’est parce que de façon permanente des tracts, souvent signés de mouvements politiques et non d’obscurs "comités de coordination", annonçaient qu’il fallait lutter non seulement contre les réformes MONORY et la loi DEVAQUET, mais aussi contre le code de la nationalité et la politique sécuritaire du gouvernement. La récupération politique n’est donc pas un phénomène tardif de guerre de mouvement ; elle a toujours été présente.

Inutile d’épiloguer sur le rôle de la télévision, tant il est manifeste. Nous avons constaté que triomphent en France, au moins temporairement, ceux qui ont les honneurs du petit écran et que, littéralement, les autres n’existent pas. Une télévision monolithique est-elle aujourd’hui capable de transformer une agitation parcellaire en quasi-révolution ? Il faut poser la question si l’on se soucie du fonctionnement de la démocratie.


Juin 1984 et décembre 1986 ont en apparence le même aboutissement : un projet de loi est retiré dont l’auteur démissionne ; un gouvernement, peu importe après tout qu’il change ou non, est contraint à la pause. Mais là s’arrête l’analogie.

Le retrait du projet SAVARY avait satisfait les Français. Leurs idées n’avaient pas changé ; persuadés qu’elles l’avaient emporté, ils étaient un peu trop prêts à se contenter des mesures "simples et pratiques" qui en apparence préservaient l’essentiel.

On ne peut dire qu’il en soit de même aujourd’hui. Car on nous a déjà prévenu que le combat est politique et global. D’autres tempêtes sont donc à prévoir, qui auront vraisemblablement d’autres centres, mais dont on fera en sorte qu’elles prolongent la première bourrasque.

Quant à l’université, et à l’enseignement en général, on les abandonne à leur pitoyable état. Aucun homme politique n’ose approcher des monstres somnolents. Sous prétexte de se préserver de l’idéologie, on n’ose plus formuler aucune idée sur les finalités de l’enseignement, ni sur son mode souhaitable d’organisation. Les voix raisonnables de gauche qui suivaient Laurent SCHWARTZ lorsqu’il rappelait la nécessité de la sélection se sont tues. Quant à la liberté de l’enseignement, personne n’a osé en parler ces dernières semaines. On se contente de promettre à la jeunesse qu’elle poursuivra ses études aussi longtemps qu’elle le voudra, dans les conditions qu’elle souhaitera... Est-ce donc là la réponse à fournir à son angoisse ?

Cette situation durera-t-elle ? Je ne sais. Que pensent le Français de ce triste mois de décembre ? Je l’ignore. Ont-ils changé de système de valeurs ? Il est beaucoup trop tôt pour le savoir.


Certains voulaient une revanche sur le 24 juin. Incontestablement, ils l’ont eue. Mais avec quels résultats ! Une jeunesse qu’on s’efforce de couper de la Nation, abandonnée aux seuls flatteurs qui n’ont d’autre souci que de piper ses voix. Est-ce cela qu’ils voulaient ?

Maurice BOUDOT

 

LES RYTHMES SCOLAIRES

Monsieur le Recteur MAGNIN, administrateur d’ENSEIGNEMENT ET LIBERTÉ, a rédigé à la demande de Monsieur MONORY un rapport sur l’organisation des rythmes scolaires.

Voici les réponses qu’il a bien voulu faire aux questions que nous lui avons posées après avoir pris connaissance de ce rapport.

E.L. : Que pensez-vous de l’évolution du calendrier scolaire depuis une quarantaine d’années, marquée par une diminution du nombre de jours de classe et un accroissement du nombre d’heures de cours hebdomadaires ?

P.M. : C’est le résultat de deux tendances non conciliables :

  1. besoin de libération de temps manifesté par les enseignants et les familles en raison de l’accessibilité aux loisirs et de leur diversité qui se traduit par l’élargissement progressif du week-end et par l’appel à davantage de "vacances".
  2. nécessité relative d’accroître le contenu des programmes, eu égard à l’accroissement des connaissances dans chaque discipline et à la multiplication des disciplines impliquées par l’éducation, en raison du progrès constant et exponentiel des connaissances.

Le résultat apparaît dans la concentration des cours sur la période de temps la plus étroite possible.

E.L. : Quelles sont les bases ou les principes d’élaboration des rythmes scolaires ?

P.M. : Par opposition à celle des psychologues qui visent à utiliser l’École comme système de socialisation, ma démarche repose sur l’observation biologique que chaque être est unique et différent, avec des rythmes qui lui sont propres. Vivant en société, il doit nécessairement s’adapter à des normes communes mais ces normes doivent être établies de telle sorte que cette adaptation se fasse avec le minimum de dégâts pour l’individu.

Je prends forcément en compte la génétique ; je l’appuie d’arguments physio-pathologiques et d’arguments biophysiques.

L’idée centrale est qu’en biologie, tout être est unique et différent, donc les rythmes sont individuels et singuliers ; mais tout être qui s’inscrit dans une société doit s’y adapter - c’est-à-dire que la société devient un synchroniseur principal ou fondamental. Elle va modifier les rythmes de l’individu à ses propres exigences.

Les rythmes de l’individu rappelés dans le rapport sont les mêmes pour tous mais avec une possibilité d’expressions personnelles. Le rythme circadien est le plus important, encore que les autres rythmes interviennent pour déterminer une organisation quelconque de ce qu’on appelle "les vacances".

Toute l’affaire est fondée sur la justification d’une personnalité existant par sa biologie avec sa propre adaptation dans un système.

Avant d’envisager l’adaptation, il faut décrire quelques grands rythmes circadiens sur lesquels on va s’appuyer.

Les rythmes circadiens sont des rythmes fondamentaux ; ils se développent sur 24 heures : ainsi existent les couples veille-sommeil et activité-repos qui ne doivent pas être confondus.

Pour répondre à l’objection des généticiens évolutionnistes pour lesquels l’homme est fait pour s’adapter et accepter des contraintes, je dis que l’homme peut s’adapter à n’importe quoi, accepter n’importe quelle contrainte à condition que son homéostasie (équilibre dynamique des constantes physiologiques), c’est-à-dire les conditions fondamentales de la vie de la cellule, soit respectée.

C’est l’agression contre les rythmes de base et les mécanismes fondamentaux qui va perturber cette homéostasie. L’adaptation ne peut se faire que si l’homéostasie est respectée, c’est-à-dire à la condition que l’individu ne soit pas en déséquilibre biologique.

Le couple veille-sommeil est la pierre d’angle du système d’équilibre. La veille est la participation au monde, la vie existentielle qui enregistre, réagit, adapte la vie biologique aux sollicitations du milieu. Croissance, réparation, équilibrage mental, répartition des mémoires, mise en ordre des idées s’effectuent pendant le sommeil.

Si le sommeil n’est pas accompli dans sa totalité qualitative apparaît la fatigue importée qui résulte des ruptures de la vie familiale, des incohérences et, dans les répartitions d’activité et de loisir, des inégalités d’effort et des pics de fatigue.

Les conséquences de cet état de fait se manifestent au niveau de potentialités et des critères d’apprentissage de l’enfant à l’école : attention, vigilance, enthousiasme, motivation qui font qu’il apprend ou qu’il n’apprend pas.

E.L. : Vous insistez beaucoup sur l’importance des pauses dans la journée, en particulier celles avec du silence.

P.M. : Elles sont indispensables. Les moments de silence sont fondamentaux. Un individu qui travaille mentalement et même physiquement a besoin de se retirer dans le silence, en particulier pour respirer c’est-à-dire se rééquilibrer.

Le phénomène respiratoire est un phénomène harmonique qui se manifeste des fosses nasales jusqu’à la plus petite cellule. Si l’harmonie est rompue, la respiration est mauvaise, d’où l’importance de la pause respiratoire qui est d’autant meilleure que l’individu se met en inactivité, en retrait, en silence.

E.L. : Il y a aussi votre appel à la musique comme moyen de synchronisation.

P.M. : La musique est très importante pour le développement des activités cérébrales.

L’importance de la musique tient au fait que, quand un individu agit, il se sert des réflexes acquis, de sa mémoire de ses propres concepts et de l’expression de la zone sensorimotrice de son cerveau. S’il joue de la musique, il met en jeu des systèmes de mémorisation associatifs, les zones auditives, les zones tactiles, les zones réflexuelles et tout le territoire de la main qui occupe la moitié du cerveau.

E.L. : En quoi l’acquisition des savoirs dépend-elle de l’âge de l’individu ?

P.M. : Il y a trois âges de la vie :

L’enfance, qui commence par les imprégnations et continue par les apprentissages, avec une capacité d’engrammation extraordinaire du cerveau, entre 7 ans et la puberté, des savoirs, des savoir-faire et des habiletés.

Lui succède la phase d’élaboration personnelle et d’expression personnelle des savoirs : l’être n’est plus fait pour apprendre passivement mais pour améliorer ses savoirs et les exprimer singulièrement. C’est ainsi qu’on a gâché deux générations de Français en leur évitant d’apprendre entre 7 et 15 ans.

E.L. : Vous préconisez une heure à une heure et demie d’étude une fois et même deux fois par jour, étude surveillée, en silence, dans le calme.

PM. : Il faut que l’enfant puisse réfléchir.

E.L. : C’est absolument contraire à la pédagogie contemporaine bavarde et bruyante.

La conséquence est aussi une diminution très nette du nombre d’heures d’enseignement quotidien. Pourquoi ?

P.M : Parce que si l’on veut que l’individu puisse exploiter à fond ses acquis, c’est-à-dire engrammer et mettre en ordre, il est indispensable qu’il ait une certaine disponibilité conservée à l’égard de ce qu’il a appris et des activités qui en résultent. Si toute l’activité est occupée par du travail imposé, sans respiration et sans pause, il n’y a plus ni motivation ni intérêt, ni engrammation.

Il faut que le travail imposé s’inscrive dans la phase d’activité à son meilleur moment ; il faut préserver la souplesse de la phase d’activité spontanée, qu’elle soit ordonnée ou désordonnée, dans les diverses formes du jeu. De même, il faut respecter la phase de respiration, de silence et de repos. Il est inutile de faire travailler un enfant à partir de 11 heures du matin, parce qu’il est presque toujours en hypoglycémie. A cela s’ajoute la rupture de la phase d’activité pour une nouvelle période qui va durer jusqu’après le repas. L’après-repas est lui-même, physiologiquement, la phase de la sieste et n’est par conséquent pas fait pour un travail strictement intellectuel. En revanche, cette période est favorable aux activités mixtes ou multicentriques, aux activités d’application et de mise en œuvre des connaissances.

Les deux phases pendant lesquelles l’activité intellectuelle est la plus grande sont, pour la grande majorité des sujets, celle du matin, qui est celle d’engrammation, de mémorisation courte se prêtant à l’abstraction, et la phase du soir, d’acuité intellectuelle réflexive, de mémorisation lente et de réorganisation des savoirs acquis.

E.L. : Cela ne réhabilite-t-il pas la traditionnelle étude du soir ?

P.M. : Le soir est en effet la période de mémorisation longue la plus propice.

E.L : Vous insistez aussi sur l’importance du goûter...

P.M. : Il s’agit d’un phénomène biologique essentiel, plus important que le repas du midi ou celui du soir. C’est le retour au sein maternel, à la fin de la période des activités multicentriques et avant la période de mise en méditation, car la phase du soir est, en fait, une période de méditation.

E.L : Le terme de méditation n’est pas souvent prononcé par les pédagogues contemporains. Comment le justifiez-vous ?

P.M. : La méditation consiste à libérer l’activité cérébrale des contraintes imposées par la vie relationnelle et de participation. L’être n’ayant plus à s’adapter peut développer ses processus mentaux à partir des données acquises, il est libre pour penser. La soirée ou le soir qui succèdent aux moments les plus chargés de la journée en activités physiques en effets mécaniques et somatiques, traduisent un besoin naturel de repos, voire de repli... Cette phase peut rester inexploitée et perdue... mais elle peut aussi être consacrée après entraînement et habituation à la réflexion et à la méditation.

E.L. : Quels ont été les supports de vos analyses ?

P.M. : L’ensemble de nos analyses et de nos propositions est issu des données expérimentales auxquelles se sont attachées plusieurs équipes de chercheurs et de médecins de mon laboratoire pendant plusieurs années, des classes maternelles aux terminales de lycées.

Ces données rassemblent plus de 10 000 dosages effectués sur l’ensemble des journées scolaires expérimentées.

Au premier plan de ces résultats expérimentaux, l’on trouve :

  • l’observation de la "fatigue importée de l’écolier", état de moindre disponibilité nerveuse, intellectuelle et physique qui s’observe surtout chez les jeunes enfants, chez les adolescents en phase pubertaire et chez les élèves scolairement inadaptés, principalement lors de la rentrée du lundi matin.
  • la capacité d’attention qui, hors des situations de tension, d’intérêt passionné ou de stress, ne dépasse guère une vingtaine de minutes jusqu’à la métamorphose pubertaire.
  • les deux moments privilégiés de la journée qui surviennent à l’occasion d’une synchronisation efficace entre la mobilisation énergétique d’un organisme éveillé et activé au niveau du tube digestif et du système neurovégétatif et l’aptitude fonctionnelle du cerveau.

Pour 80 % des enfants, ces moments privilégiés s’étalent entre 9 h 00 et 11 h 00 du matin et entre 13 h 30 et 17 h 30 de l’après-midi.

  • le découpage de la journée scolaire en six phases bien distinctes
  • l’utilité de la coupure du mercredi constitue une véritable phase de repos et doit être interprétée comme une "pause" ou respiration.

L’AGITATION DES UNIVERSITES ET DES LYCEES
S’INSERE DANS UNE OPERATION POLITIQUE DE GRANDE ENVERGURE :

  • Précédée par la manifestation de la F.E.N. à laquelle participaient tous les leaders du P.S. et les communistes qui donnaient le signal de départ.
  • Suscitée par des syndicats étudiants fortement politisés (UNEF I.D., socialo-trotskiste, UNEF S.E., proche des communistes)
  • Entretenue comme l'atteste la signature des tracts distribués dans les lycées (Mouvement de la jeunesse communiste, Ligue communiste révolutionnaire, etc.) par des organismes politiques, sur des thèmes qui débordent largement les questions d'enseignement (attaque de la politique "Sécuritaire" du gouvernement, de la réforme du code de la nationalité, de la répression de la drogue, etc.).
  • Conduite par des méthodes violentes qui ont déjà abouti à des agressions contre les non-grévistes (notamment en Sorbonne, depuis hier) privés de leur liberté de travail.
  • Amplifiée par une télévision dont l'orientation politique est manifeste et le pouvoir gigantesque.

Les étudiants et, au-delà d’eux, la population, ont été aveuglés.

Il est temps de rétablir la vérité. Le gouvernement doit y contribuer en abandonnant le langage ambigu qui est le sien actuellement. Il doit appliquer avec fermeté une politique universitaire et scolaire dont les principes ont été approuvés par les Français lors du scrutin du 16 mars 1986.

Communiqué du 2 décembre


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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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