.componentheading, .contentheading, div.module h3, div.module_menu h3, div.module_text h3, h2, a.contentpagetitle { font-family:Nobile;} #top_outer { border:none;}
Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
Lire la suite... |
Questions crucialesLettre N° 114 - 4ème trimestre 2011
Faut-il une ou deux écoles ?
Hier
, la gravure des manuels de la troisième république, montrant Charlemagne félicitant de leurs bons résultats les enfants de ses serviteurs et chassant de l’école qu’il avait créée dans son palais les mauvais élèves, fils des seigneurs de sa cour, représentait bien la conception qui était celle d’hommes comme Jules Ferry.
A leurs yeux, il ne devait y avoir qu’une école, celle de la République, récompensant chacun selon ses résultats. Le combat qu’ils avaient engagé pour éliminer l’école catholique, avec l’expulsion des congrégations enseignantes et des mesures de détail comme l’interdiction faite aux élèves des établissements privés de participer au Concours général, s’est poursuivi pendant un siècle.
Sauvés de l’étranglement financier par les lois Debré et Guermeur, les parents d’élèves de l’enseignement libre ont, en dépit d’une hiérarchie souvent timorée, quand elle n’était pas consentante, résisté victorieusement, en 1984, au projet socialiste de Grand service public unifié et laïc.
Une nouvelle version de ce projet ne semble pas être appelée à figurer dans le programme de M. Hollande pour les élections présidentielles. Rien ne l’annonce en tout cas dans les déclarations d’une étonnante vacuité de M. Vincent Peillon, maître d’œuvre de l’élaboration du chapitre enseignement.
L’école privée sous contrat n’a pas perdu que le nom d’école libre que lui donnait la loi Falloux : soumise aux mêmes programmes et aux mêmes méthodes pédagogiques, empêchée de se développer par le quota de professeurs qui lui est imposé sans fondement légal et continuellement à la merci de retards d’une administration peu bienveillante, elle n’a plus grand-chose de libre.
Si l’école laïque s’opposait au dix-neuvième siècle à l’école catholique sur les plans politique et religieux, les hussards noirs de la république n’avaient pas que la couleur de l’uniforme en commun avec les frères des écoles chrétiennes : ils en avaient adopté le mode d’organisation des classes et les méthodes pédagogiques ; ils enseignaient une même morale, forgée par des siècles de christianisme.
Aujourd’hui
, les méthodes ont évolué dans le même et critiquable sens dans les deux écoles. La question de la foi en Dieu, qui faisait encore la grande différence il y a cinquante ans, n’a plus qu’une importance secondaire, l’école catholique ayant généralement renoncé à la transmettre pour la « proposer » plus ou moins timidement.
De son côté, la croyance dans le progrès indéfini du genre humain qui caractérisait l’école publique a été bien entamée ; l’individualisme prévaut là aussi. Le fait que plus de la moitié des enfants et des adolescents passent une partie de leur scolarité dans l’école privée, alors que cette dernière ne regroupe que 20% des élèves, montre bien que, pour la majorité des parents, le choix entre école publique et école privée est plus une affaire de circonstances, liées en particulier à leur lieu de résidence, qu’une question de convictions.
Alors qu’une paix ou du moins une trêve, qu’il faut souhaiter perpétuelle, s’est instaurée après la guerre scolaire de 1984, l’école publique est en proie depuis plusieurs années à une révolte dont elle refuse d’identifier et de punir les auteurs, en tentant de les apaiser par la distribution de faveurs.
Le débat sur l’évolution du niveau des élèves, qu’il porte sur les comparaisons avec d’autres pays ou avec les générations précédentes, ne prend souvent en compte que les moyennes. Ce score synthétique a l’inconvénient de cacher les écarts qui peuvent augmenter ou diminuer entre le groupe des forts et celui des faibles.
Or l’écart entre ces deux groupes se creuse actuellement. Est-ce, selon l’explication officielle, parce que les uns appartiendraient à des milieux défavorisés – et les autres à des milieux favorisés ? Peut-on réduire cet écart en instaurant par des discriminations positives une égalité des chances ?
L’égalité des chances, même en faisant abstraction de l’inégalité des capacités à la naissance, ne peut exister que dans un système où les enfants seraient enlevés à leurs parents dès la naissance. C’était pendant la Révolution l’idée de Rabaut-Saint-Etienne qui écrivait : « L’enfant qui n’est pas né appartient déjà à la patrie » ; c’est ce qu’ont tenté de réaliser les régimes totalitaires de notre époque.
Un tel système présente, indépendamment de son caractère inhumain, deux inconvénients majeurs : il prive la société de la plus puissante incitation à l’effort qu’est le désir de transmettre à ses enfants ; il est très vite contourné par ceux qui participent au pouvoir.
Personne ne conteste que naître dans un milieu défavorisé rend plus difficile la réussite dans les études, comme cela rend plus difficile la recherche d’un emploi ou d’un logement et, d’une façon générale, tout ce à quoi peut contribuer le capital matériel et immatériel des parents.
L’idée que la collectivité puisse compenser ce handicap pour tout le monde, en payant par exemple des leçons particulières aux enfants des milieux défavorisés qui ont des difficultés, à l’instar de ce que font les gens riches, est tout simplement irréaliste.
Si l’on tente de la mettre en œuvre, ce sera forcément, les moyens n’étant pas illimités, au détriment de l’aide qu’il est de l’intérêt de la société d’apporter, sous forme de bourses, aux enfants de milieux défavorisés qui manifestent des aptitudes pour les études.
Il faut nécessairement choisir entre l’offre de leçons particulières à ceux qui ne veulent pas travailler et de bourses à ceux qui veulent travailler, afin qu’ils ne consacrent pas trop de temps à des occupations alimentaires.
Naturellement, pour que l’aide en fonction des mérites puisse fonctionner, il faut que ces mérites puissent être identifiés. Le rejet des notes et le refus de la sélection, courants dans le corps enseignant, ne rendent pas la chose facile. Si l’ascenseur social ne fonctionne plus, c’est qu’on en a supprimé les boutons qui repéraient les étages de l’ascension : tel sera propulsé d’un seul coup à l’étage le plus élevé, parce qu’il était là au bon moment, alors que tel autre plus méritant restera au rez-de-chaussée.
Si l’ascenseur social marche mal, c’est parce que les politiques ont voulu le détourner de sa fonction pour acheter la paix civile dans les quartiers, et non dans les milieux défavorisés. Les informations rassemblées dans ce numéro mettent en évidence que tous les efforts des pouvoirs publics ont pour objectif prioritaire d’amadouer la frange de la population immigrée qui rejette notre culture, nos mœurs et nos lois.
Que la gauche qui fut une ardente propagatrice de la mission civilisatrice de la France par la colonisation du temps où Jules Ferry était appelé le Tonkinois par ses adversaires de droite, fasse repentance si elle le veut ; mais qu’elle ne le fasse pas, suivie par une droite timorée, en prônant un multiculturalisme dont les premières victimes sont les immigrés désireux de s’intégrer dans leur pays d’accueil et les autochtones qui vivent dans les « quartiers difficiles ».
Il existe une scolarité obligatoire en France : le permis de séjour d’une famille ayant des enfants mineurs pourrait, avec bonheur pour les intéressés et pour la France, être subordonné au respect des obligations correspondantes par leurs enfants mineurs.
Recteur Armel Pécheul
Dans éducation-magazine de juillet-août 2010, Véronique Bouzou, professeur de lettres et auteur de Ces profs qu’on assassine a déclaré :
« De nouvelles formes de violence émergent du fait des tensions communautaires très fortes dans certains établissements en banlieue. Remise en cause des valeurs républicaines, propos misogynes, racisme anti-blancs, antisémitisme : tout y passe ! Il ne faut pas se voiler la face : violence scolaire et immigration sont intimement liées. Mais le fait d’évoquer ce sujet est tabou et vous expose à la diatribe des bien-pensants. Difficile alors de débattre sereinement sur ce thème ».
http://www.educationmagazine.fr/sommaires/77-numero-6-actuellement-dans-les-kiosques
Dans Le Figaro du 31 janvier 2011, Ivan Rioufol rend compte du rapport du Haut Conseil à l’intégration sur « Les défis de l’intégration à l’école ». Pour convaincre « ceux qui persistent à penser, à gauche, que l’intégration fonctionne et que l’immigration extra-européenne ne pose pas de problèmes », il cite le rapport lui-même :
« Le bien commun est en danger [.] L’Education nationale est dans une situation d’urgence [.] Ces dernières années sont marquées par une affirmation de l’appartenance religieuse dans les comportements des élèves [.] Depuis plusieurs années, dans un nombre croissant d’établissements, les cours d’histoire sont le lieu de contestations et d’affrontements, de mise en concurrence de mémoires particulières qui témoignent du refus de partager une histoire commune ».
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2011/01/limmigration-au-coeur-du-desas.html
Dans L’Homme Nouveau du 31 décembre, Jean-François Chemin, agrégé d’histoire et professeur en Zone d’Education Prioritaire répond aux questions d’Adélaïde Pouchol sur le livre Kiffe la France aux éditions Via Romana, kiffe voulant dire aime dans le langage des ZEP.
Il déclare sans ambages que « Ces jeunes sont dans un rejet total, pour certains en tout cas, de tout ce que nous sommes sur le plan culturel et religieux ». Il attribue la responsabilité de cette attitude à ceux qui dans les hautes sphères de l’Education nationale « semblent nourrir une véritable haine à l’égard de la France et de la chrétienté », ainsi qu’aux médias et à nos élites qui « mettent sans cesse de l’huile sur le feu ».
L’éducation prioritaire
La page d’accueil du site internet du ministère de l’éducation nationale est la porte d’entrée de sept pages. Six d’entre elles présentent d’une façon classique les facettes, école, collège, concours, du système éducatif ; la septième est intitulée « Politique éducative ».
Cette politique éducative est pour l’essentiel une « politique prioritaire » qui « vise à corriger les effets des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire dans les écoles et les établissements les plus défavorisés ». Elle comprend :
Les internats d'excellence qui « s'adressent à des collégiens, lycéens et étudiants motivés, ne bénéficiant pas d'un environnement favorable pour réussir leurs études ».
Le programme des écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite (Éclair) qui « vise à améliorer le climat scolaire » ; Les établissements de réinsertion scolaire (ERS) qui « accueillent des collégiens perturbateurs dont le comportement nuit au bon fonctionnement de la classe ».
Jean-Robert PITTE,
Délégué à l’Information et à l’Orientation, a remis au Premier Ministre un rapport sur l’activité et les propositions de la Délégation à l’Information et à l’Orientation, créée en 2006 pour répondre à la crise des banlieues qui « a mis en évidence le désarroi des jeunes issus de quartiers où le retard scolaire et le taux de chômage accroissent la ségrégation et avivent la blessure des discriminations » et à la protestation contre le projet de contrat première embauche. Le rapport constate que cinq ans plus tard : « Il y a tout particulièrement urgence dans les zones urbaines sensibles ».
L’école des Sciences politiques de Paris
a décidé de supprimer l’épreuve de culture générale de son concours d’admission. Alors que les anciens élèves des écoles de commerce, de gestion ou d’ingénieurs, comme ceux des facultés de droit ou de médecine sont reconnaissables aux compétences qu’ils ont acquises pendant leurs études, les anciens de Sciences Po se distinguaient jusqu’à présent par leur culture générale.
Les grands commis de l’Etat qui sortiront des prochaines promotions de Sciences Po ignoreront donc toujours, faute d’avoir lu les premières lignes de La princesse de Clèves, que « La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second ».
Tweet |