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Vous êtes ici : Accueil :: Questions cruciales :: Liberté d'enseignement et liberté pédagogique - édito lettre n°146

CHARLEMAGNE

  Le bilan de l'ère Blanquer

AP

Chers amis,

 

Le soir de sa réélection, Emmanuel Macron a déclaré : « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève, mais l’invention collective d’une méthode refondée ».

 

Quel est le bilan de l’ère ancienne, avec Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Education nationale et que peut-on attendre de l’ère nouvelle avec Pap Ndiaye ?

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Questions cruciales

Liberté d'enseignement et liberté pédagogique - édito lettre n°146

Détails
Créé le lundi 12 avril 2021 11:00

L’Instruction en Famille est une liberté reconnue par la loi Jules Ferry de 1882 qui rendait l’instruction obligatoire. Elle a été sacralisée par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Le projet de loi confortant le respect des principes de la République qui sera discuté au Sénat à partir du 30 mars prévoit de soumettre cette liberté à une autorisation préalable au cas par cas.  ll s’agit donc, en fait, d’y mettre fin en la transformant en une  simple dérogation.

 

C‘est évidemment de la communication politique pour tenter de faire croire aux crédules que la République combat les fanatismes. Pour l’essentiel des familles qui entendent jouir de la liberté d’éduquer leurs enfants, ce sera une liberté de moins. Le bâillon du foulard  totalitaire se resserre. Décidément, ceux qui nous gouvernent ne savent plus guère faire autre chose que « empêcher » !

 

Nous avons manifesté notre opposition sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, et continuons à le faire. Je vous invite à vous y joindre, si vous avez Internet et un peu de temps.

 

A propos de liberté, revenons un instant sur le choix des méthodes de lecture. Un livre* qui vient de paraître affirme : « Apprendre à lire, c'est bien plus que relier des lettres et des sons : c'est construire une représentation du langage écrit, s'en approprier les usages pour s'exprimer, communiquer, entrer dans les savoirs. C'est avant tout une expérience culturelle ». On trouve aussi dans cet ouvrage la réflexion suivante : « l'apprentissage de la lecture n'est pas qu'une question de méthode. Et c'est précisément quand on le réduit à une technique que l'on constate ses effets ségrégatifs, qui se confirment dans le système français à chaque nouvelle évaluation ».

 

N’est-ce pas là confondre apprendre à lire et savoir lire ?  Etre fort en calcul, c’est bien plus que savoir la table de multiplication et être bon latiniste, c’est bien plus que savoir les déclinaisons et les conjugaisons. Mais,  pour devenir l’un et l’autre, il faut les avoir assimilées.

 

Il est donc nécessaire de commencer l’apprentissage de la lecture par le décodage, le mode d’emploi en quelque sorte, au lieu de laisser des enfants de cinq ou six ans patauger à la recherche de similitudes et avancer à coups d’à peu près.

 

Il est d’ailleurs étonnant que ceux qui ont réussi jusqu’à présent à empêcher la « réduction à une technique » puissent « constater ses effets ségrégatifs, qui se confirment dans le système français à chaque nouvelle évaluation ».

 

Il existe bien une ségrégation, mais c’est celle imposée par les pédagogues qui ont quasiment éradiqué la méthode syllabique des zones d’éducation prioritaires, alors qu’un cours privé très renommé qui a enseigné à Françoise Sagan et Brigitte Bardot, Jean-Paul Sartre et Jean d’Ormesson affiche dans ses programmes : Méthode syllabique pour l’apprentissage de la lecture.

Ne prétendons pas imposer la méthode syllabique, mais agissons pour que soit reconnue à tous les parents la liberté de la choisir pour leurs enfants.

 

 

Recteur Armel Pécheul

Jean-Michel Blanquer avait
déclaré, après sa nomination,
il y a deux ans, à la tête
de l’Education nationale qu’il
n’y aurait pas de loi Blanquer.
Cette déclaration reflétait sa
volonté de redresser la situation
dans laquelle ses prédécesseurs
avaient laissé l’école, par des mesures
de bon sens, plutôt que par de grandes pétitions
de principe.
S’il s’est résolu à présenter au Parlement le projet
de loi intitulé « Pour une école de la confiance »,
c’est sans nul doute parce que les décisions qu’il
a prises se sont heurtées à l’opposition active ou
passive d’une partie notable du corps enseignant,
de la grande majorité de leurs syndicats et à celle
des spécialistes des sciences de l’éducation, décidés
à faire échouer toute réforme.
Le projet, qui doit retourner devant l’Assemblée
nationale pour une dernière discussion traite de
nombreux sujets. Je me limiterai aujourd’hui à ce
qui concerne l’autorité et les moyens dont doit
disposer le ministre responsable d’un million d’enseignants
et de dix millions d’élèves.
L’article 1 du projet disposant que « L’engagement
et l’exemplarité des personnels de l’Education nationale
confortent leur autorité dans la classe » a
été considéré par de nombreux opposants comme
une atteinte à la liberté de parole, voire à la liberté
pédagogique, des professeurs.
Dans sa lettre aux instituteurs du 17 novembre
1883, Jules Ferry leur écrivait qu’il ne voulait pas
les laisser commencer l’année scolaire sans leur
adresser « quelques recommandations ».
A qui douterait que ces recommandations ait le
sens de « conseil pressant » que leur donne l’Académie
française, avec comme exemple : « Adresser
une recommandation à ses subordonnés »,
la lecture de cette lettre montrera qu’elle est
beaucoup plus exigeante que l’article 1 du projet
d’école pour la confiance.
Vincent Peillon, premier ministre de l’Education
nationale pendant le quinquennat de François
Hollande et auteur de « La Révolution française
n’est pas terminée », avait placé sous un régime
de cooptation les postes de formation des futurs
maîtres et confié à des « personnalités qualifiées »
l’orientation de la recherche en pédagogie.
Le projet de loi ôte au corps enseignant des
écoles de formation des maîtres - les ESPE, renommées
INSPE – le pouvoir d’en nommer les directeurs
et crée un Conseil d’Evaluation de l’école
qui se substituera au Conseil d’Evaluation du système
Scolaire.
Ces réformes peuvent redonner à la formation des
maîtres et à la recherche pédagogique la liberté
confisquée par les pédagogistes. A nous de les
mettre à profit pour développer notre action. 
Recteur Armel Pécheul

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Les Brèves

Citations sur la lecture

Marcel Aymé « Brûlebois »
« Et puis, tu as trop de livres. A ta place, je fourrerais tout au grenier, sans compter que tu auras là de quoi te torcher le cul jusqu’à un âge avancé. Moi je ne lis presque rien. Toute ma bibliothèque tient sur un rayon à côté d’une bouteille de fine : Molière et Alexandre Dumas. C’est bon teint, depuis quarante an que je les lis, je n’en suis pas encore fatigué. »
 
Barbey d’Aurevilly. Ce qui ne meurt pas
« Il passait ses journées sans livres, dans une solitude et une oisiveté vraiment effrayantes, et madame de Scudemor avait eu raison de lui dire, sous le massif du jardin : "savez-vous, Allan, que je suis inquiète de vous ? »
 
Récits d’une tante (Mémoires de la comtesse de Boigne)
« J'avais appris à lire avec une si grande facilité qu'à trois ans je lisais et débitais pour mon plaisir et même, dit-on, pour celui des autres, les tragédies de Racine. »
 
Brantôme. Vie des hommes illustres français : Le maréchal Armand de Biron 
« Nourri page de la grande reyne de Navarre Marguerite de Valois [.] Il avait fort aymé la lecture, et la continua fort bien dès son âge. Il avait été de s’enquérir et savoir tout, si bien qu’ordinairement il portait dans sa poche des tablettes, et tout ce qu’il voyait et oyait de bien, aussitôt il le mettait et escrivait sur les dites tablettes ; si bien que cela courrait à la Cour en forme de proverbe, quand quelqu’un disait quelque chose, on lui disait, tu as trouvé cela ou appris sur les tablettes de Biron. »
 
Charlotte Brontë. Jane Eyre ou Les mémoires d’une institutrice (1847). 
« C’était l’âge d’or de la littérature moderne. Hélas ! Les lecteurs de nos jours sont moins heureux. Mais, courage ! Je ne veux ni accuser ni désespérer je sais que la poésie n’est pas morte ni le génie perdu. La richesse n’a pas le pouvoir de les enchaîner ou de les tuer ; un jour tous deux prouveront qu’ils existent, qu’ils sont libres et forts. Anges puissants réfugiés dans le ciel, ils sourient quand les âmes sordides se réjouissent de leur mort et quand les âmes faibles pleurent leur destruction. La poésie détruite, le génie banni ! Non, m médiocrité, non, que l’envie ne vous suggère pas cette pensée. Non seulement ils vivent, mais ils règnent et rachètent ; et, sans leur influence divine qui s’étend partout, vous seriez dans l’enfer de propre pauvreté. »
 
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