Association Rhodanienne pour la Liberté de l'Enseignement–A.R.L.E. |
Lettre ouverte à l'attention des candidates ou candidats aux élections présidentielles et législatives |
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Avril 2002 |
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Madame, Monsieur,
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Qui sommes nous ? quels sont nos objectifs ?
L'Association ARLE est née au début des années 1980, son objet est de promouvoir la liberté dans l'enseignement. Elle poursuit également avec de nombreuses autres associations similaires, une réflexion sur les causes profondes des échecs de l'enseignement. L'OCDE confirme les conséquences de cette situation dans son enquête la plus récente en classant notre pays au douzième rang parmi les nations les plus développées. Cette régression conduira inéluctablement à un accroissement de la pauvreté dans notre pays, a fortiori dans un contexte où l'évolution technologique exige une formation de base plus rigoureuse permettant les adaptations à venir.
Peut–on souhaiter qu'un langage de vérité puisse stimuler une prise de conscience nationale indispensable pour porter remède à la dérive des résultats auxquels l'Éducation Nationale est confrontée et dont les conséquences s'amplifient d'année en année ?
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L'intérêt pour l'enfant n'est pas au centre des préoccupations du ministère
Ce qui étonne d'abord nombre d'observateurs au contact des réalités quotidiennes des enfants et des adolescents, parents et enseignants notamment, c'est que les préoccupations dominantes des initiateurs des réformes de l'enseignement ne semblent pas mettre l'enfant, personne humaine en devenir, à la première place, c'est à dire au centre de leurs réflexions.
Quelles sont les propositions envisagées par les candidats aux plus hautes responsabilités de l'État et à la Représentation Nationale, en vue redéfinir la finalité de l'École ?
La violence physique n'est pas la seule violence qu'il faille éradiquer pour protéger la jeunesse
L'Éducation Nationale réalise, à travers des établissements de statuts publics ou privés, la "part d'éducation" que les parents lui confient. Mais les parents comme les enseignants constatent que les enfants subissent l'environnement néfaste de la société moderne où règnent la banalisation de l'anormalité, la violence physique et morale à la télévision. Le tout contribue à rendre plus difficile la tâche de l'école.
En présence d'un tel bilan, peut–on espérer que la protection morale, notamment celle des enfants et de la jeunesse, soit au même niveau d'exigence pour l'État que la protection contre la violence physique ?
La neutralité de l'Éducation Nationale est–elle encore adaptée au monde d'aujourd'hui ?
La laïcité de l'école publique, laïcité comprise au sens noble du terme, pose un problème délicat. La facilité a conduit à interpréter la laïcité comme une obligation de neutralité. L'amplification médiatique de tous les débats d'opinion sur les sujets sociaux, économiques, philosophiques, métaphysiques, pose la question très fondamentale de la capacité de l'école à répondre au questionnement inné de l'enfant et de l'adolescent sur le sens de sa vie. La croissance du nombre des suicides parmi la jeunesse n'est - elle pas un indicateur du fléau qui
met en question notre société d'opulence matérielle vidée de ses valeurs de référence.
L'École peut–elle alors rester neutre et sans voix alors qu'elle est fortement interrogée par ceux qu'elle accueille ?
Le développement d'un sens moral élémentaire
………une nécessité de notre époque
La France des villages du début du siècle dernier, époque de l'enracinement de notre République, vivait une relation sociale à visage humain ; les enfants et les adolescents prenaient naturellement conscience de leur identité et de leurs responsabilités. Ce cadre de vie, outre celui de la famille, était le lieu d'acquisition des valeurs morales nécessaires pour partager l'idéal
sous–tendu par le triptyque : Liberté Égalité Fraternité. Les importantes mutations économiques, le développement des grandes agglomérations,
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ont déshumanisé certains lieux de vie de la jeunesse. Les adolescents ont alors perdu à la fois leur identité et les références morales qui sont à la base du respect mutuel.
Le devoir des familles, lorsqu'elles en ont la capacité, est de transmettre leurs valeurs morales à leurs enfants. Mais c'est aussi le devoir de l'École de faire en sorte que le jeune comprenne et s'approprie le champ de sa propre liberté ; ainsi l'École peut contribuer à sa manière, à développer un sens moral élémentaire nécessaire à toute vie en commun. La naissance du sentiment d'appartenance à la Nation en dépend et ce sentiment est nécessaire pour la réussite de l'intégration des populations récemment immigrées.
Pourquoi les représentants de la République et nos élus restent–ils si réservés par rapport à cette mission de l'École ?
La liberté pédagogique dans l'enseignement, une nécessité d'évidence.
Assurer une instruction minimale au cours des cycles de l'enseignement obligatoire, sans prétentions excessives mais sur une base solide, est nécessaire pour la vie de tous les jours. C'est un objectif primordial et le bon sens s'oppose au choix de méthodes pédagogiques unifiées. La liberté pédagogique dans l'enseignement public et privé, accordée à l'établissement et à travers lui aux enseignants devrait permettre de répondre à la diversité des besoins. Elle éviterait les erreurs graves, telle celle de l'apprentissage de la lecture par la méthode semi
–globale pour tous, telle celle du Collège unique qui se trouve dans l'incapacité de faire face à la diversité des aptitudes, des talents et des cultures familiales. Cette situation appelle des méthodes pédagogiques et des temps de formation différents.
Une autre liberté s'impose, celle de créer d'autres modes d'enseignement en réponse à des besoins particuliers de haute nécessité sociale. Telles sont les "écoles de production" qui, grâce à un encadrement rapproché et une motivation d'insertion professionnelle, redonnent espoir à ceux qui l'ont perdu dans le parcours du Collège unique.
Et pourtant, trop de freins administratifs et fiscaux bloquent la création de cycles particuliers de formation.
L'État devrait être le moteur de la liberté d'entreprendre avec des administrations académiques disposant de la décision grâce à une véritable décentralisation accompagnée des moyens nécessaires et en y associant les collectivités territoriales. La seule condition nécessaire est que les établissements assurant ces missions particulières d'enseignement, acceptent la totale transparence du fonctionnement et le contrôle a posteriori des résultats.
L'idée novatrice de la Liberté dans l'Enseignement, avec bien entendu l'autonomie nécessaire pour chaque établissement, mérite une consultation nationale.
Pouvons-nous, sur ces propositions, connaître l'avis de nos futurs élus ?
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Pour relever un défi national……et en guise de conclusion.
La gravité de la situation appelle l'union sacrée en vue "d'élever" chaque enfant à la dignité d'Homme. Cet objectif exige des futurs élus un engagement solennel de taire leurs différences partisanes en refusant les combats idéologiques réducteurs car il est urgent de réformer l'Éducation Nationale en profondeur. Un contexte politique apaisé est nécessaire pour rassembler les personnes de bonne volonté et tous ceux qui ont pris conscience de l'ampleur des problèmes et de leur complexité.
La solution n'est
–elle pas de faire confiance à ceux qui ont, sur le terrain, le savoir et la compétence donnée par l'exercice du métier d'enseignant. Cela conduit, à travers la Liberté dans l'Enseignement pour tous les établissements publics et privés, à donner l'autonomie aux établissements et à leur responsable.
Le Projet d'établissement prendra alors tout son sens s'il est conçu par l'équipe enseignante sous la conduite du chef d'établissement et avec le concours de représentants du conseil d'administration. Il doit afficher des objectifs clairs, des valeurs de références et les modes d'évaluations des résultats. Il doit aussi être proposé aux familles qui, si elles ne l'acceptent pas, doivent pouvoir trouver d'autres établissements d'accueil pour leurs enfants.
Compte tenu des propositions faites par un grand nombre de personnes compétentes, propositions déjà publiées, nous renvoyons en annexe à des références bibliographiques ainsi qu'à un résumé succinct des éléments qui nous semblent essentiels.
L'ARLE, consciente de l'ampleur de la tâche, préconise une attitude positive de rassemblement de tous les Français en vue de préparer l'avenir de la jeunesse.
Nous vous remercions de votre attention et croyons à la générosité de ceux ou celles qui ont le courage de s'engager dans la vie politique pour porter, dans le climat difficile de notre époque, les grands défis auxquels notre Pays est confronté.
Veuillez croire, Madame, Monsieur, à l'expression de notre respectueuse considération.
Le Président Jean GUY et le Conseil d'Administration
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40, MONTÉE SAINT BARTHÉLEMY 69005 LYON – tél. 04 78 37 35 82
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EXTRAITS DE DOCUMENTS ET INFORMATIONS DIVERSES ANNEXÉS
A LA LETTRE OUVERTE AUX CANDIDATS AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES ET LÉGISLATIVES
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Les textes ci–après résument des réflexions et des propositions de divers organismes. Nous y ajoutons les constats et réflexions de l'ARLE. Nous donnons également les références de ces documents et les adresses des sites Internet où ils peuvent être consultés. Que les personnes responsables de ces organisations trouvent ici mention de notre reconnaissance pour avoir autorisé l'ARLE à reproduire quelques éléments succincts de textes cités en complément de la Lettre ouverte adressée aux candidats aux élections de niveau national. Nous engageons vivement les personnes intéressées à se procurer les livrets correspondants, étant conscients que les quelques lignes transcrites ici, ne peuvent pas donner une idée de l'importance de l'analyse des éléments à prendre en compte pour porter un jugement lucide, justifier des propositions et en présenter une synthèse convaincante.
OIDEL
–Organisation Internationale pour le Développement de la Liberté d'Enseignement
32, rue de l'Athénée CH – 1206 GENÈVE [ site web : www.oidel.ch ] document : SIX QUESTIONS SUR LA LIBERTÉ D'ENSEIGNEMENT de J. D. NORDMANN autre document publié par OIDEL : RAPPORT 2002 SUR LA LIBERTÉ D'ENSEIGNEMENT DANS LE MONDE
I. M.
–l'Institut Montaigne
18, avenue Matignon–75008 PARIS [ site : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ] document : VERS DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES AUTONOMES Groupe de travail présidé par Alain Mérieux et animé par J.N. DUMONT – Le Collège Supérieur– Lyon [ lecollegesuperieur@free.fr ] Autre document publié par l'Institut Montaigne Enseignement supérieur : Aborder la compétition mondiale à armes égales
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1er thème : LA LIBERTÉ D'ENSEIGNEMENT COMME DROIT DE L'HOMME
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OIDEL
– la liberté d'enseignement
La liberté d'enseignement est contenue dans le droit à l'éducation tel qu'il est décrit dans les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme. Cette liberté consiste en la possibilité pour les parents d'élèves de choisir le genre d'éducation qu'ils souhaitent pour leurs enfants. Elle implique la possibilité d'un réel pluralisme éducatif et, par conséquent, celle de créer des écoles ayant un caractère propre.
OIDEL
– les deux dimensions du droit à l'éducation
Le droit à l'éducation est un droit social mais également un "droit liberté" protégeant la personne humaine et la famille contre les prétentions excessives de l' État, cela implique le pluralisme scolaire. Le droit à l'éducation est donc incomplètement satisfait lorsque "le système scolaire" d'un Pays fonctionne de manière uniforme et se trouve régi par un monopole.
Les instruments internationaux relatifs au droit à l'éducation assignent, avec un très large consensus, des objectifs essentiellement personnels visant le plein épanouissement de la personne humaine et de ses talents.
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ARLE
– le monopole de l'éducation nationale
Le système français illustre un monopole d'État ; même l'enseignement privé sous contrat a une liberté pédagogique limitée, le contenu des programmes, les horaires, les congés etc …. sont imposés par le Ministère. Le seul espace de liberté se trouve en dehors des horaires du contrat et de ce fait n'est pas financé.
OIDEL – une liberté a deux composantes
Cela implique d'une part, de pouvoir choisir l'école sans discrimination d'aucune sorte (la liberté scolaire ne peut–être réservée aux familles aisées) et cela implique encore que l'ensemble du système encourage la création d'écoles indépendantes par des représentants de la société civile.
– l'enrégimentement de la pens
ée :
La mondialisation, les grands mouvements migratoires qui en résultent, l'accélération des connaissances à acquérir, la variété des expériences familiales et culturelles, font de la salle de classe un véritable microcosme. La crise que traverse la plupart des systèmes éducatifs tient en grande partie au fait que nos sociétés ont largement perdu en homogénéité, ce qui démontre de manière évidente qu'il n'existe aucun lien entre monopole scolaire et cohésion sociale.
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2ème thème LIBERTÉ D'ENSEIGNEMENT ET PLURALISME – VERS L'AUTONOMIE
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ARLE
– Le principe de précaution
Toutes les recherches pédagogiques confirment la diversité naturelle des processus d'appropriation du savoir par les enfants ; il n'existe donc pas de pédagogie unique et bonne pour tous les élèves.
La liberté dans l'enseignement apparaît comme le seul moyen d'appliquer le principe de précaution, évitant ainsi la généralisation de méthodes pédagogiques nouvelles sans les preuves scientifiques suffisantes, ni les preuves expérimentales sur une population représentative de la diversité naturelle. Les échanges d'information entre les professionnels de l'enseignement seraient les meilleurs remparts contre les erreurs pédagogiques qui perdurent.
OIDEL– le pluralisme est au service de la cohésion sociale
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L'OIDEL cite le Président Valéry Giscard d'Estaing ….
"La filière la plus générale et la plus élitiste (bac.C) produit un système hiérarchisé et non diversifié. Nous avons donc un système élitiste, construit à partir d'une doctrine égalitaire. Cela ne peut pas marcher… ! "
- Lorsqu'une politique éducative veille à offrir de multiples approches, tant au plan pédagogique qu'au plan philosophique ou religieux et qu'elle garantit aux élèves et aux parents des conditions de choix respectueuses de la liberté et de l'équité, les élèves s'épanouissent davantage, l'échec scolaire, avec ses conséquences personnelles et sociales désastreuses, recule ou trouve des réponses adéquates (*).
(*) voir en France les "Écoles de production" et les "Maison familiales et rurales".
ARLE –
l'égalité des chances
L'égalité des chances, que l'on définit plus justement comme le "permis" d'atteindre son niveau d'excellence, passe à l'évidence par le pluralisme.
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L'Éducation Nationale telle qu'elle est, produit l'effet inverse. Les statistiques révèlent en effet que l'accès aux plus hauts niveaux d'études est de plus en plus dépendant du niveau social et se trouve notamment fortement favorisé par l'appartenance de l'enfant à une famille dont un parent ou les parents sont des enseignants… ! Tel est le langage de vérité…
I. M. –
pourquoi l'autonomie ?
En Europe, l'école est une priorité … la scolarité gratuite et obligatoire jusqu'à 16 ans devient une norme. Cependant tous les pays enregistrent des inégalités sociales face à l'école. …. et Marie Duru–Bellat (citée par I.M.) constate dans son ouvrage, " Les inégalités face à l'école en Europe", que les variantes dans l'organisation de l'école et son fonctionnement ne sont pas sans influence sur l'importance de cette inégalité….. ; elle note également qu'il n'y a pas de relation entre les moyens alloués à l'éducation et les performances des élèves … … l'égalité des chances est bafouée s'il n'y a pas un réel pluralisme pédagogique.
I.M. – prendre en compte une réalité pour permettre à chacun de donner sa pleine mesure
Nous proposons de donner aux établissements publics ou privés, qui en feront la demande, les moyens de la plus large autonomie possible sans que pour autant l'éducation cesse d'être nationale :
– Que soit reconnue au chef d'établissement la possibilité d'orienter la politique de son établissement dans le cadre du Projet d'établissement ….. et d'avoir une réelle capacité de choix pour organiser les enseignements. – Que l'enseignant puisse faire le choix de l'établissement en fonction des orientations pédagogiques. – Qu'il y ait entre le chef d'établissement et l'enseignant un acte de cooptation…….. – Que, dans un monde complexe, l'initiative laissée aux établissements offre aux élèves une diversité des formations et que des Conseils (administration et stratégique) assistent la direction dans sa tâche et lient l'établissement à son environnement social, économique et culturel.
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3ème thème – LA LIBERTÉ D'ENSEIGNEMENT ET LE RÔLE DE L'ÉTAT – LE FINANCEMENT
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ARLE –
le financement – le cas de la France
L'État finance l'éducation et assure lui-même la définition de la prestation dans ses moindres détails, prestation qu'il donne à travers un corps de fonctionnaires ou de contractuels de l'État. Pour l'Enseignement privé sous contrat les enseignants sont salariés par l'État. Les établissements privés sont tenus de mettre strictement en œuvre le programme défini par l'État.
Seule exception à la règle : l'Enseignement agricole privé est sous le régime de la "loi Rocard" de 1984 ; les établissements se voient alloués directement les moyens budgétaires nécessaires, les enseignants sont donc salariés de l'établissement. C'était en 1984 une heureuse décision d'autonomie ; le dispositif aurait pu devenir un modèle ; malheureusement le Ministre de l'Agriculture, depuis deux ans, met en danger cette autonomie par une stratégie d'étranglement que nous avons déjà dénoncée dans la Lettre de ARLE N° 42.
OIDEL
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la subsidiarité
Aujourd'hui, dans de nombreux pays, l'Etat finance l'éducation et assure lui même la prestation. Il intervient ainsi dans un champ qui ne relève pas de ses compétences propres, tout en déresponsabilisant les principaux acteurs de l'éducation. Un équilibre pourrait être retrouvé par l'application du principe de subsidiarité. En terme d'éducation, toute la question est de savoir jusqu'où va la capacité de la société civile à assurer elle-même la prestation éducative. On ne saurait parler de liberté lorsque les moyens de l'exercer font défaut. Cela est vrai pour tous les droits sociaux et culturels et spécifiquement pour le droit à l'éducation. Les responsabilités de l'Etat sont : – la définition des objectifs nationaux,
– l'approbation du projet d'établissement qui définit la stratégie, précise le mode pédagogique de fonctionnement, les itinéraires pédagogiques mis en œuvre, ainsi que le référentiel de base à l'évaluation,
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d'assurer l'autonomie financière aux établissements, par une dotation globale à l'établissement qui inclut notamment la rémunération des enseignants et non enseignants …. – l'évaluation périodique de l'établissement….
A ce propos, l'ARLE remarque que le système d'évaluation périodique est appliqué aux Grandes Écoles par la Commission des Titres d'Ingénieur. La dite Commission a fait de l'autonomie pédagogique un des critères d'évaluation de ces établissements, que ceux–ci soient de statuts publics ou privés.
OIDEL
– recentrer le rôle de l'état
une voie m
édiane
: Entre le monopole éducatif et le marché libre de l'éducation il existe une voie médiane qui, s'appuyant sur le principe de subsidiarité, restitue à la Société civile la prestation éducative et confie à l'État la double mission du financement et de la surveillance générale de l'enseignement..… une contestation : Le couplage du financement et de la prestation éducative aux mains de l'État paraît se fonder sur des arguments de justice et d'équité….. En réalité, un tel système engendre l'injustice puisqu'il conduit à opposer l'école publique, nantie de moyens importants, à une école privée nettement discriminée.
ARLE
remarque que ce n'est pas tout à fait le cas de la France, en fait l'école privée sous contrat n'est pas une école libre… , l'établissement applique les programmes pédagogiques imposés par l'État avec les mêmes inconvénients que pour les établissements publics.
I M – le financement est a dominante publique….
y compris pour l'enseignement privé, dans de nombreux pays….la dotation est assurée soit sur le budget national, soit sur le budget des collectivités territoriales avec souvent une participation croisée… . En Allemagne, l'autorité des Länder ne s'étend pas seulement à l'organisation de l'école mais aussi au contenu des cours, aux objectifs pédagogiques et à l'inspection des enseignants et autres personnels.
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4ème thème – LA LIBERTÉ D'ENSEIGNEMENT ET LA CITOYENNETÉ
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OIDEL
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Les démocraties traversent une crise qui se manifeste par un éloignement du citoyen de la "chose publique", par de faibles taux de participation aux scrutins démocratiques et plus généralement, par un recul du sens de la responsabilité. Ce constat interroge aussi l'école, qui ne peut se contenter désormais de quelques cours dits d'instruction civique pour espérer susciter un véritable sens de la responsabilité chez ses élèves.
L'école devrait être un lieu de formation pratique à la citoyenneté…. et à tous les niveaux..
Lorsque l'État exerce seul, ou pratiquement seul, l'ensemble de la responsabilité éducative, les acteurs de l'éducation sont relégués à un rôle d'exécutants… . Comment des maîtres, chargés de mettre en œuvre un programme "unique" et forcés d'utiliser les moyens choisis par l'État peuvent–ils se sentir investis d'une réelle responsabilité…?
___________ FIN ___________
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