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Lettre N°132, 2e trim 2016 - Sauver l'école pour tous
Sous ce titre[i], FX Bellamy s’en prend vigoureusement à l’Apel (association des parents d’élèves de l’enseignement libre) en raison du soutien qu’elle a apporté, sans consulter ses adhérents et sans prendre le temps de la réflexion, à la réforme du collège. Il voit dans ce soutien une démarche machiavélique de l’enseignement catholique, qui profiterait de la part d’autonomie dont il dispose et de la participation financière des parents pour continuer à proposer une authentique transmission des savoirs. Il précise toutefois que cela ne sera pas le cas pour les établissements privés situés dans les secteurs paupérisés, mais omet de dire que les établissements publics fréquentés par les enfants des familles « aisées » sauront bien s’affranchir de la réforme, en transformant, par exemple, les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires en cours sérieux. S’il a parfaitement raison, à mon avis, de penser que les enfants des milieux défavorisés seront les premières victimes d’une réforme prétendument faite en leur faveur, je crois qu’il a tort de prêter une intention machiavélique à l’enseignement catholique et d’imputer ce soutien à l’Apel. Ce n’est en effet pas l’Apel qui a décidé de soutenir la réforme du collège, mais le Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique placé sous l’autorité de la Conférence des évêques de France. Ce n’est pas par calcul que Pascal Balmand, le Secrétaire général, a fait ce choix, mais parce qu’il voit sincèrement dans la réforme du collège un moyen de « Réenchanter l’école », pour reprendre le titre de la grande campagne qu’il a lancée il y a quelque temps. Je ne partage pas enfin, mais il faudra y revenir[ii], la conclusion de FX Bellamy appelant à la création d’associations concurrentes de l’Apel. La demande de parents d’inscription d’un enfant dans une école catholique ne nécessite pas qu’ils partagent la foi qu’elle est chargée de proposer, mais suppose qu’ils souhaitent qu’elle continue à vivre et donc qu’ils participent à ses structures. C’est cette unité qui a permis à l’école libre d’échapper au Grand service public, avec, en particulier, la manifestation du 24 juin 1984 ; mais c’est aussi la contestation d’une direction timorée ou complaisante par la base qui a rendu possible cette réaction. Ph G [ii] On peut en attendant lire un article que j’ai publié en 1987. Il reste malheureusement d’actualité : http://www.enseignementliberte.org/index.php/lettre-d-enseignement-et-liberte/articles/370-lettre-n-16-2eme-trimestre-1991 Tweet |