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Lettre N°119, 1er trim 2013 - Enseignement supérieur : une autre loi d'orientation
Enseignement supérieur : une autre loi d'orientation
Dans Le Figaro du 20 mars, Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, présente à Caroline Beyer le le projet de loi d'orientation de l'enseignement supérieur – ne pas confondre avec celui de Vincent Peillon - examiné le même jour en conseil des ministres.
C'est une loi qui s'adresse aux familles, dit-elle, et qui vise l'intérêt du pays !
Et d'ajouter – serait-ce pour marquer sa différence avec Vincent Peillon ? : « Je ne suis pas une idéologue, je suis une pragmatique ».
Elle relève qu'à la fac le taux de réussite des bacheliers des sections professionnelles atteint à peine 5 % et prévoit d'y remédier en instaurant des quotas pour l'accès aux BTS et aux IUT, afin d'orienter vers eux les titulaires de baccalauréats professionnels et technologiques à qui ces filières étaient initialement destinées, « afin d'amener davantage de jeunes de milieux modestes, très présents dans ces filières, à un niveau de qualification supérieur ».
Mme Fioraso veut aussi « orienter davantage en amont », afin que les jeunes sachent dès la seconde que des filières comme l'histoire, la sociologie ou la psychologie connaissent des difficultés d'insertion.
A la question de savoir si son projet a pour ambition de mettre fin au dualisme français Université Grandes Ecoles, elle répond que son ambition est « de rapprocher sans confondre », par des conventions entre les classes préparatoires et les universités et en faisant intervenir des chercheurs en prépas.
Un cercle de recteurs anonymes dénonce le projet, qui, en l'état de ce texte procure la désagréable sensation d'un ensemble de mesures techniques essentiellement inspirées par le souci de défaire ce qui a été fait. En l'état, sa mise en œuvre entraînera un nivellement par le bas et installera une incapacité de pilotage des établissements désormais autonomes, les transformant en navires ingouvernables, en bateaux-ivres. Ce projet va à contre-courant des évolutions qui ont été menées dans de nombreux autres pays (autonomie effective des établissements et spécialisation thématique pour des réseaux d'excellence).
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