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Lettre N° 50 - ÉTRANGES ÉTUDIANTS
On nous raconte le procès d’un casseur de Jussieu. A 21 ans, il a raté un baccalauréat professionnel, mais est cependant inscrit en 1re année de BTS d’électronique. Déjà interrogé par une équipe de télévision, il est loquace à l’audience : il nous explique que les étudiants et les casseurs sont "à peu près les mêmes personnes. Les étudiants en ont marre de se faire prendre pour des pommes, d’avoir des diplômes pour se retrouver au chômage. Le ministre de l’éducation doit trouver une solution rapidement".
Le Monde qui rapporte ces jolis propos ne semble même pas s’étonner de cet étudiant qui revendique en invoquant des diplômes alors qu’il n’a qu’un échec au baccalauréat professionnel ! Nous sommes dans un registre très différent avec le tract qui m’a été courtoisement offert le vendredi 15 décembre lorsque je quittais la cour de la Sorbonne. Il invitait les étudiants à se joindre à la manifestation des salariés du lendemain. A côté de la phraséologie syndicale, à laquelle nous sommes habitués, il y avait ce passage : "Aurons-nous encore une retraite demain ? Pour toucher la retraite à taux plein, il nous faudra dorénavant cotiser 40 ans. Quant on est étudiant jusqu’à 25 ans, cela signifie que l’on devra travailler jusqu’à 65 ans, si on a la chance de trouver un emploi dès la sortie de nos études". Ils pensent donc à la retraite avant d’être entrés dans la vie active. Ils sont vieux dans leur tête, disait M. Jack Lang. Tweet |