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Lettre N° 49 - LES IUFM : DES PROPOSITIONS POUR UNE RÉFORME
Il nous a semblé bon de porter à votre connaissance un extrait des propositions du SNALC pour une réforme des Instituts universitaires de formation des maîtres, organismes chargés de la formation de l’ensemble des enseignants, du primaire et du secondaire, du public et, pour l’essentiel, du privé.
Il est impossible de faire évoluer le système éducatif français dans le sens d’une meilleure qualité et d’une plus grande efficacité sans une réforme préalable de la formation professionnelle des professeurs et d’une définition précise, concrète et réaliste de la mission pédagogique et scientifique de ces derniers. Pour savoir comment faire, il faut d’abord savoir quoi faire, quand le faire et avec qui. Toute réforme qualitative de la formation des professeurs se heurtera inévitablement à l’hostilité ouverte ou subreptice d’une minorité de formateurs imbus des théories et des pratiques des sciences de l’éducation dont la diffusion dans le système éducatif constitue un facteur décisif de subversion pédagogique et d’inertie. Ces résistances devront être brisées ou, pour le moins, contournées. Il est de la responsabilité du gouvernement de la République de faire en sorte que, dans ce domaine comme dans tant d’autres, sa volonté affichée de réformes se traduise réellement sur le terrain par des actes. Pour le SNALC-CSEN, la nécessaire et urgente réforme des IUFM passe par la prise en compte des propositions suivantes : 1. - Des structures rénovées Le temps est passé des établissements de formation de taille inhumaine, administrés approximativement en dehors de tout contrôle comme de toute transparence. 2. - Des procédures de recrutement des étudiants claires et objectives Les critères de sélection des allocataires doivent être clairement définis, uniformisés et portés à la connaissance des candidats. 3. - Une meilleure cohérence des contenus de formation Il faut proscrire l’encyclopédisme pédagogique, c’est-à-dire l’empilement de cours, d’ateliers et de modules dont le seul lien relève d’une logique formelle de l’accumulation. Faire moins mais mieux, telle doit être la règle. L’allégement de la formation sera alors compensé par l’approfondissement de ses éléments fondamentaux. Un effort devra être fait pour améliorer les compétences scientifiques des futurs professeurs des écoles en dehors de leur discipline de licence. Cet effort pourra prendre la forme de modules complémentaires de formation académique obligatoires. Le concours de professeur des écoles, à l’issue de la première année d’IUFM, sera remodelé de manière à permettre un contrôle des connaissances scientifiques des candidats dans les diverses matières qu’ils auront à enseigner. 4. - Une plus grande lisibilité Non seulement le contenu, mais le libellé des actions de formation doit être simplifié, précisé, clarifié. L’ancienne sagesse demeure valable : ce qui s’énonce clairement se conçoit aisément. Les stagiaires doivent savoir ce qu’ils font et pourquoi ils le font. 5. - L’amélioration de la communication La crédibilité de la pédagogie, dans ses aspects théoriques mais également pratiques, est gravement altérée par le comportement et le langage de certains de ceux qui l’enseignent. L’autoritarisme, l’étroitesse d’esprit et l’abus du jargon spécialisé empêchent la communication de s’établir entre ces formateurs et leur auditoire, alors même que le propre de la pédagogie est la capacité à communiquer. Les stagiaires sont trop souvent traités comme plus personne aujourd’hui ne traite les enfants. Il est à la fois illogique et absurde de dire à des stagiaires qu’ils doivent aider les élèves à gérer leur autonomie dans le même temps qu’on interdit à ces stagiaires toute autonomie, y compris dans le domaine de la pensée parce qu’ils sont en formation et que, par suite, ils doivent refléter passivement le modèle stéréotypé qui a été élaboré pour eux et sans eux. 6. - La refonte du dispositif de validation de l’année de formation Il faut recentrer l’examen de qualification professionnelle sur le travail accompli par le stagiaire dans ses classes en responsabilité et l’évaluer à l’aide d’une inspection collégiale suivie d’un entretien. Le critère principal de compétence pédagogique est la capacité de conduire une classe, compte tenu du profil de cette classe et des problèmes éventuels qu’elle pose.
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