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Lettre N°134, 4e trim 2016 - "La caste des pédagogues prétentieux"
« La caste des pédagogues prétentieux »
Lors du troisième débat entre les candidats à la primaire de la droite et du centre, François Fillon a dénoncé la caste des pédagogues prétentieux. Il visait clairement ceux qui ont pris nos enfants en otage avec la réforme Jospin de 1989, en prétendant vouloir les mettre au centre du système éducatif ; ceux qui ont poussé à la porte du Haut Conseil de l’Education Laurent Lafforgue, auteur avec Liliane Lurçat de La débâcle de l’école et grand mathématicien ; ceux qui ont provoqué les démissions du Conseil National des Programmes de son président, Alain Boissinot, d’Annie Gennevard et de Jacques Grosperrin, parlementaires. Ce sont eux, aussi, qui ont empêché, il y dix ans, Gilles de Robien de rétablir les méthodes syllabiques d’enseignement de la lecture.
Nous l’avions alors soutenu en faisant valoir les arguments scientifiques en faveur de ces méthodes. Ces arguments ont été rassemblés sur notre site Internet. Vous trouverez dans ce numéro un article faisant le point sur la situation actuelle du débat sur les méthodes d’apprentissage de la lecture (en cliquant ici).
Notre conseil d’administration, réuni le 3 décembre, a souhaité que nous développions nos travaux sur cette question et les étendions aux bouleversements pédagogiques des dernières décennies qui ont abouti à la dégradation actuelle de notre école.
Cela ne nous éloigne pas de la défense de la liberté d’enseignement dont la liberté pédagogique est d’ailleurs une composante essentielle. Le libre choix de l’école a été fort malmené pendant le quinquennat de François Hollande et particulièrement par Najat Vallaud-Belkacem.
Vous trouverez dans ce numéro la traduction en chiffres de cette politique pour l’école sous contrat.
Dans un ouvrage publié cette année sur l’importance de l’instruction et sur l’échec des théories en vigueur aujourd’hui, un universitaire américain[1] consacre un chapitre entier au déclin de notre système éducatif dont il dit qu’il était un des meilleurs du monde il y a quarante ans.
Le changement politique attendu des prochaines élections ne suffira pas à lui seul à redresser l’école. Ce redressement dépend aussi de nous.
Recteur Armel Pécheul
[1] Why knowledge matters, par E.D. Hirsch, Harvard education Press
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