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les rythmes scolaires : la vraie question
Le chef d’établissement est libre de fixer son calendrier, s’il respecte le nombre de journées d’enseignement. C’est ainsi qu’à Stanislas nous avons toujours choisi de travailler le samedi-matin et nous ne ferons pas travailler les plus jeunes le mercredi-matin. Pourquoi cette position ? Parce que la vraie question n’est pas posée, c’est un mensonge par omission. Nous savons tous que le samedi-matin n’a plus été travaillé dans les écoles publiques parce qu’il y avait un absentéisme général (des élèves et des enseignants !) et parce que l’intérêt des enfants est passé après celui des adultes.
Il est bon qu’un enfant s’arrête le mercredi toute la journée et il est mauvais pour un plus grand de s’arrêter du vendredi 16 h ou 17 h jusqu’au lundi-matin. Oui, c’est gênant pour les parents que les enfants travaillent le samedi-matin ; oui, c’est gênant pour les enseignants de travailler le samedi-matin ; mais nous savons qu’un élève qui travaille le vendredi-soir et le samedi-matin n’a pas de rupture dans son rythme scolaire.
Oui, c’est un effort de travailler le samedi-matin mais l’apprentissage de l’effort utile pour le travail n’est-il pas à développer plutôt que de donner priorité au loisir, au plaisir, au droit plutôt qu’au sens du devoir ? Quels adultes pour demain voulons-nous préparer ? Beaucoup de nos élèves veulent faire des études sélectives qui sont incompatibles avec de longues ruptures du vendredi au lundi.
En conclusion, la vraie question du rythme scolaire n’est pas posée. Elle est résumée à réduire la journée de quarante-cinq minutes et à faire travailler le mercredi-matin. Ainsi la question du catéchisme est oubliée, le confort d’un mercredi calme avec beaucoup de mamans qui ont choisi de travailler à 80% en prenant le mercredi n’existera plus. En revanche, la question gênante pour le confort des adultes n’est pas évoquée. L’intérêt premier de l’enfant n’est pas retenu. Ici nous louons donc la liberté que nous confère le contrat d’association qui nous permet de donner la priorité à l’enfant.
Daniel Chapellier
Directeur du Collège Stanislas
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