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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesPédagogie : l'inspiration finlandaise de Vincent Peillon
Alors qu’il était ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon a publié, en 2013, un petit livre intitulé Refendons l’école pour l’avenir de nos enfants. Il y déclarait vouloir s’inspirer, pour une refondation qui serait celle de l’école de la Révolution française « dans sa forme républicaine », des systèmes scolaires les plus performants, ceux de la Finlande et de la Corée du sud.
En effet, sur les 65 pays ayant participé à l’enquête PISA 2012, la plus récente publiée à ce jour, la Corée du sud se classe 5ème et la Finlande 12ème en mathématiques, alors que le classement des autres pays scandinaves est : Danemark, 23 ; Islande, 27 ; Norvège, 30 et Suède, 38, la France étant 25ème.
En compréhension de l’écrit, la Finlande était 6ème et la Corée 4ème ; en sciences, elle était 5ème et la Corée 6ème.
La Corée du sud, dont les performances ont pour contrepartie un système scolaire caractérisé par une journée de travail moyenne de quinze heures et un taux de suicide record chez les écoliers et les étudiants, ne peut être un modèle, n’en déplaise à M. Peillon, pour ceux qui préfèrent avec Montaigne « une tête bien faite à une tête bien pleine »[i].
L’école finlandaise, au contraire, outre ses excellents résultats globaux, est caractérisée par les différences de niveau les plus réduites entre les élèves les plus forts et les plus faibles, entre les établissements et entre les zones géographiques, objectifs toujours affirmés et toujours plus éloignés de nos ministres de l’éducation[ii].
De surcroît ces résultats sont obtenus avec des horaires laissant la place au sport et aux activités extra scolaires à partir de 14 heures et avec un coût de l’école relativement modeste.
Ni le climat rigoureux, ni l’histoire du pays, et en particulier un passé récent et difficile entre l’URSS et l’Allemagne nazie, ni la langue, différente des langues européennes, ne pouvant expliquer ces performances l’on pourrait penser que le système scolaire finlandais fait l’objet de nombreuses étude en France. Il n’en est rien.
Pour remédier à cette carence, en voici les éléments que nous devons à l’obligeance d’une universitaire suédoise préparant un livre sur cette question :
Organisation de l’enseignement :
Méthodes, programmes et fonctionnement de l’école :
Trois différences majeures entre la Finlande et la France sautent aux yeux :
Deux d’entre elles, le monopole de fait de l’école publique et l’homogénéité de la population, avec une population réduite d’immigrés européens ne sont certainement pas sans effets sur les résultats mais leur incidence paraît secondaire par rapport à celle des choix pédagogiques des deux pays.
S’agissant de la dualité du système scolaire qui tient à des raisons historiques, il est permis de penser que les bénéfices d’une relative diversité, permettant des choix plus adaptés à des profils d’élèves variés l’emportent sur les coûts d’une ségrégation très relative.
Quant à l’incidence de l’immigration, les résultats corrigés des écarts sociaux et culturels, montrent qu’il n’y a pas de différence substantielle entre les indignées et les allogènes chez les filles. Il est donc légitime de penser que les différences constatées chez les garçons viennent d’un rejet de l’école plus présent chez eux, et cela même ne raison de choix pédagogiques différents.
Les choix pédagogiques de la Finlande sont clairement à l’opposé de ceux de la France, comme, d’ailleurs de ceux des autres pays scandinaves. Ils reposent sur la transmission des connaissances du maître à l’élève, par des méthodes synthétiques allant du simple au complexe contrairement aux méthodes en vigueur en France qui en prétendant que les élèves doivent construire leur propre savoir en acquérant des « compétences » à travers des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires.
PS : Selon The Economist, la Finlande remettrait en cause son système scolaire qui marche pour celui qui ne marche pas, au motif que les élèves s’ennuieraient en classe ! Ici
Philippe Gorre
[i][i] [i] Corée du sud, les forçats de l'école http://www.youtube.com/watch?v=vLPxpH78hRw [ii] [ii] L'enseignement en Finlandehttp://www.youtube.com/watch?v=hcNNS3Ug3-k
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