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Assemblée Générale extraordinairedu 16 juin 2023
L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions crucialesLettre N° 66 - 4ème trimestre 1999
MAIS QUE DEVIENT L’ECOLE CATHOLIQUE ? MAIS QUE DEVIENT L’ÉCOLE CATHOLIQUE ? Le passage à l’an 2000 a donné lieu évidemment à toutes sortes de fantaisies et de vaticinations diverses. Le côté positif de la chose est de constater que nos concitoyens se rendent compte qu’une étape importante de notre civilisation est en cause. Plus ou moins confusément, en effet, beaucoup s’interrogent sur l’avenir et, du coup, sur ce que deviendront leurs enfants. L’avenir de la civilisation chrétienne est en jeu Malgré l’attitude lénifiante du pouvoir en place, les problèmes de l’éducation se posent chaque jour avec plus d’insistance. Les résultats médiocres, pour ne pas dire désastreux, de l’Éducation nationale apparaissent aux yeux des principaux intéressés, c’est-à-dire des parents, et tous ont le sentiment qu’il faut agir, et vite, pour éviter de sacrifier une génération et, à sa suite logique, toute notre civilisation. Même sans le dire, ceux qui s’inquiètent ainsi ressentent que c’est bel et bien la civilisation chrétienne qui est en cause, celle qui a façonné notre monde occidental depuis 2000 ans. Pour les parents chrétiens, se pose plus fortement encore la question de savoir ce que devient l’école à laquelle ils confient l’éducation de leurs enfants et qui porte le nom de "catholique". Ils constatent que, depuis une vingtaine d’années, l’école qu’ils avaient choisie parce que catholique s’est transformée sans le dire en une simple école privée offrant au mieux des cours de catéchèse au contenu plus ou moins respectueux de la doctrine de l’Église et bien souvent facultatifs. Avant d’analyser les raisons de cette décadence et de poser les conditions de la renaissance de cette école, il faut bien voir que tous nos concitoyens, et pas seulement les catholiques, sont concernés par la question. Ne sommes-nous pas tous héritiers d’une même culture chrétienne et n’est-ce pas cette communauté dans l’héritage, voulu ou accepté, qui a généré la France ? Au moment où il est devenu à la mode de déplorer les pertes de repères de nos jeunes, sans d’ailleurs chercher vraiment à y remédier, les principes sur lesquels repose la véritable école catholique ne sont-ils pas les meilleurs garants du chemin à suivre pour notre humanité ? Si les lois du Décalogue, renouvelées par l’Evangile, étaient connues et appliquées, qu’aurait-on à faire des fameux droits de l’homme, de l’enfant, puis aujourd’hui de la femme ? Or, en matière d’éducation catholique, la référence essentielle est d’autant plus accessible qu’il ne s’agit pas seulement de concepts philosophiques, mais d’une personne, le Christ, qui est intervenu dans l’histoire de l’homme il y a 2000 ans pour laisser son message inouï : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie". Dans ce contexte, le mot "éducation" qui signifie "conduire vers" prend son sens le plus entier. L’école catholique est-elle fidèle à sa mission ? Pour les catholiques, il est donc encore plus regrettable de devoir constater la situation actuelle largement laïcisée de leur école. Comme explication, certains invoquent la loi Debré de 1959 qui aurait accordé par contrat à cette école ses moyens financiers d’existence en échange de l’abandon de son caractère propre catholique. N’en déplaise à ceux qui propagent cette thèse - et ils sont nombreux, hélas, même au sein de l’enseignement catholique - cela est entièrement faux comme l’atteste la présence d’établissements qui ont su garder leur caractère authentiquement catholique tout en étant sous contrat. La vérité, plus cruelle, oblige à dire que le mal n’est pas venu de contraintes extérieures à l’institution, légales ou autres, mais de l’intérieur même de l’enseignement catholique où, sous des formes diverses et jour après jour, la spécificité qui distinguait l’école catholique de l’école publique et laïque, et aussi de l’école simplement privée, s’est complètement délitée. Si l’on s’interroge sérieusement sur les causes de cette dérive, il faut citer en premier lieu le déclin de la foi et de la religion catholiques dans notre pays où, outre la diminution du nombre des croyants, on constate chez beaucoup de ceux qui se déclarent catholiques une propension à inventer leur foi, leur religion et leurs rites personnels sans guère se soucier des règles de l’Église ; il est normal que les milieux de l’enseignement catholique n’aient pas été épargnés par cette tendance générale. La deuxième cause, étrange à beaucoup d’égards, réside dans l’attitude des responsables de l’Enseignement catholique qui, dès le lendemain de la manifestation nationale du 24 juin 1984 à Paris, se sont montrés nettement plus attachés à démontrer leur concours diligent au service de l’Éducation nationale qu’à conserver à leurs écoles leur spécificité catholique. On se souvient à ce propos de l’acceptation complaisante des lois Joxe-Chevènement et surtout des accords Cloupet-Lang, désastreux sur le plan financier et davantage encore dans le domaine du caractère propre puisqu’ils avaient pour but de confier à l’État laïque la formation des maîtres. Or, personne ne contestant que l’enseignement catholique qui scolarise plus d’un élève sur cinq - et dans de bonnes conditions de résultats - participe largement et loyalement à l’éducation des jeunes Français, l’attitude des responsables n’en apparaît que plus surprenante. Plus étrange encore est de constater qu’ils n’ont jamais exigé, en contrepartie de leurs abandons successifs, ni l’attribution des moyens financiers prévus par la loi, ni le droit d’intervenir en tant que partenaires dans l’élaboration des programmes scolaires même les plus sensibles comme celui de l’éducation sexuelle, si bien que penser aujourd’hui qu’ils vont aller jusqu’à accepter, à l’instar du service public, la distribution de la "pilule du lendemain" dans les écoles de l’Église n’est réellement pas leur faire un procès d’intention... Conséquent avec son obsession d’être avant tout partie prenante du service national de l’Education, l’Enseignement catholique s’est évertué à ouvrir les portes de ses écoles aux enseignants, aux parents et aux élèves, non seulement sans s’inquiéter de ce que ceux-ci venaient y chercher, mais encore avec le souci d’atténuer le caractère catholique pour paraître encore plus accueillant. Cette émulation quantitative avec un service public laïque, alors même que la clientèle authentiquement catholique se réduisait en nombre et en convictions, ne pouvait évidemment conduire qu’à l’assimilation que nous déplorons aujourd’hui. En bref, après avoir accepté la formation des maîtres dans les I.U.F.M d’inspiration marxiste et après avoir plus récemment sollicité de l’État la quasi-fonctionnarisation de ces mêmes maîtres, les responsables de l’Enseignement catholique ne sont pas loin d’avoir tout bonnement appliqué de leur propre chef ce que M. Savary avait vainement tenté d’imposer en 1984. En tout cas, pour les parents catholiques qui sont les observateurs les plus concernés et donc les meilleurs juges en la matière, il est clair que peu d’écoles répondent aujourd’hui à la définition du caractère propre posée par le Concile et qui consiste à "(...) ordonner toute la culture humaine à l’annonce du salut de telle sorte que la connaissance graduelle que les élèves acquièrent du monde, de la vie et de l’homme, soit illuminée par la foi". De fait, dans la plupart des établissements, c’est la notion même, pourtant canonique, de l’appartenance aux institutions de l’Église qui semble avoir disparu. Des raisons d’espérer Alors, faut-il désespérer ? Non évidemment pour le catholique pour qui l’espérance est une vertu théologale, mais aussi pour celui qui est peut-être simplement à la recherche d’une route dont il sait qu’elle aboutit autre part qu’au néant. Aux deux, les évêques français ont fourni en 1992 les raisons de l’espoir. En effet, lorsqu’il a fallu procéder à cette époque à la révision des statuts de l’enseignement catholique, la Conférence épiscopale réunie à Lourdes prenant la mesure de cette perte de substance du caractère propre de l’école a imposé à ces statuts un Préambule magistral. Ce document promulgué le 14 mai 1992 par la Conférence réaffirme clairement le principe du caractère ecclésial de l’école catholique et pose les conditions de son renouveau en faisant appel, entres autres, aux définitions du dernier Concile et de la Congrégation romaine pour l’Éducation catholique. Il est évidemment impossible ici de faire l’analyse complète de ce Préambule, non pas du fait de sa longueur d’à peine quatre pages, mais plutôt de l’étendue et de la profondeur de l’aggiornamento qu’il prescrit. Si l’on en compare le contenu à ce que tous les observateurs de bonne foi constatent sur le terrain au sein de l’école catholique d’aujourd’hui, le document représente une demande instante et précise de conversion qui pourrait être ainsi résumée : "École catholique, deviens ce que tu es ! " Et, de fait, se référant notamment au droit canonique, la Conférence appelle tout simplement l’école à respecter l’esprit et les règles de l’institution. Une phrase doit particulièrement retenir l’attention dans le contexte de cet exposé : sous le titre "Service de la Nation", on peut lire " l’Enseignement Catholique se veut ouvert à tous ceux qui acceptent son projet éducatif ". C’est bien la première fois depuis 20 ans que des responsables de l’école catholique ont le courage de préciser que si cette école offre effectivement un accès à tous, cette ouverture impose préalablement à ceux qui veulent y entrer, enseignants, parents et élèves, d’avoir accepté le caractère propre catholique de l’établissement. Le projet éducatif visé par la Conférence et explicité par elle dans le Préambule représente, en effet, l’application pratique de ce que prescrit l'Église pour qu’une école puisse être appelée catholique : fondé sur "la mission même de l’Église", on doit y trouver "fusionnées harmonieusement la foi, la culture, la vie..." ; obligatoire, il doit être présenté à chacun avant toute décision d’entrée dans l’établissement et tous doivent le respecter. C’est bien là que naît l’espérance : finie l’absence de projet éducatif, finies les rédactions délibérément vagues de projets "éclairés" (?) par "les valeurs de l’homme" (?) ou autres formules n’engageant à rien. Enfin, la situation est claire : l’École catholique doit être choisie pour ce qu’elle est ; ce n’est pas à elle à se laïciser pour pouvoir convenir à notre monde déchristianisé. Le vrai problème reste de savoir si ce Préambule, âgé maintenant de 7 ans, a été suffisamment pris au sérieux par l’institution et s’il est réellement en cours d’application. Ceci est un autre débat. Jean Proudhon Jean Proudhon, administrateur d’Enseignement et Liberté, est président de l’association MISSION POUR L’ECOLE CATHOLIQUE. Il est l’auteur de L’école catholique, une chance pour le troisième millénaire. Cet ouvrage peut nous être commandé au prix de 139 F franco.
Il avait tous les dons. Sa réussite fut exemplaire. Diplomate, homme d’État, historien, penseur politique, journaliste. On n’oubliera jamais ses livres, Le mal français, Les chevaux du lac Ladoga et tout ceux qu’il consacra, et avec quel talent, à la Chine depuis Quand la Chine s’éveillera. Membre de l’Académie française à cinquante-trois ans, élu plus tard (1987) à l’Académie des sciences morales et politiques. Une facilité déconcertante, un excessif goût du travail bien fait, une jeunesse durable, un goût apparent de la vie. De sa carrière politique, il avait su tirer des leçons, ce que d’autres, avant lui, n’avaient pas su faire. Les deux volumes de C’était De Gaulle montraient un observateur subtil mais aussi un penseur souvent sévère. Derrière toutes ces façades brillantes, il y avait l’homme. L’homme inquiet de l’avenir du monde, l’homme sensible et secret. Son plus grand livre fut peut-être La société de confiance où il s’avère le successeur de Rousseau et de Tocqueville et qui cherche une clef du sort des sociétés. Tout s’est passé, dans ces derniers mois, comme s’il s’était fixé un délai. Celui de terminer le troisième volume de C’était De Gaulle et d’achever la préparation du spectacle qu’il avait conçu avec Alain Decaux, L’homme qui a dit non. Il assista aux premières représentations. Nous savons tous que son courage égalait son sens de la destinée, sa pudeur et sa confiance dans ce qui élève l’homme. Roland Drago La Fédération internationale pour la défense des valeurs humaines fondamentales a organisé un colloque, le 27 octobre, à Paris, sur ce thème. Un document rassemblant l’essentiel des interventions de cette journée est disponible au prix de 50 francs, en s’adressant à : FIVA 36 rue Boileau 75016 Paris. Tél et fax : 01 46 51 63 36
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