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CHARLEMAGNE

  Assemblée Générale extraordinaire

du 16 juin 2023

 

L’assemblée s’est réunie, sous la présidence du recteur Armel Pécheul, le 16 juin 2023, à 17 heures, conformément à la convocation adressée aux adhérents à jour de leur cotisation.
Après avoir constaté que le quorum de 10% des membres à jour de leur cotisation présents ou représentés exigé par les statuts pour que l’assemblée puisse se prononcer sur la dissolution de l’association proposée par le conseil d’administration était atteint, le Président rappelle qu’elle avait été créée en 1983, pour faire échec au projet de Service public unifié et laïque, porté par M. Savary, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Questions cruciales

La morale à l'école

Détails
Créé le vendredi 13 septembre 2013 11:58

Nous remercions M. Daniel Chapellier, directeur du collège Stanislas, de nous avoir autorisé à publier son éditorial du N° 195 de juin de L'Echo de Stan sur la morale à l'école (1).

 

Alors que le ministre de l'Education nationale prêche une morale laïque, incompatible en bien des points avec celle qu'enseigne l'Eglise, en escomptant que la théorie de l'enfouissement de la Foi étouffera les protestations de l'enseignement catholique, il rappelle avec force que l'ouverture à tous de l'école sous contrat a pour contrepartie le respect de son caractère propre par les maîtres qui y enseignent et par les élèves qui s'y instruisent.

La large participation des uns et des autres, à Stanislas, aux cérémonies et exercices religieux ne s'y fait ni au détriment de l'étude des matières profanes, comme le montrent, des classes élémentaires aux classes préparatoires, les résultats aux examens et aux concours, ni, bien sûr, à celui de la solidarité, comme en témoignent ses classes pour enfants soufrant de handicaps.

 

 

 

Créé en 1804, à l'époque de la restauration de l'enseignement sur les ruines laissées par la Révolution, le collège Stanislas, a une longue expérience d'association à l'Etat quand il s'agit de favoriser la transmission des savoirs et d'attachement à son indépendance quand sa liberté de conscience est menacée.

Reconnu Collège de plein exercice en 1821, et à ce titre autorisé à présenter des candidats au Concours général, Stan, suspecté d'avoir trop de lauréats, en fut exclu en 1902.

Acheté aux Marianistes la même année, par une société créée à cette fin par des anciens élèves, le Collège a ainsi échappé à la confiscation des biens des congrégations 

Préférant fermer les classes préparatoires en 1983, plutôt que d'accepter un statut préfigurant le contrat le projet de Grand service public, unifié et laïque, que le gouvernent de l'époque, reniant les engagements de ses prédécesseurs, voulait lui imposer, Stan les rouvrait dès 1984, à ses risques et périls.

 

(1) http://www.stanislas.fr/

Nous prévoyons de publier ultérieurement la seconde partie de cet éditorial, consacrée aux rythmes scolaires.

 

En préambule, rappelons que la loi Debré qui a institué le contrat d’association régissant nos rapports avec l’État, a pour source la reconnaissance du caractère propre d’un établissement scolaire. Sans ce caractère propre, la loi n’a pas sa raison d’être, la non-reconnaissance de notre caractère propre est une négation de la loi. Nous avons donc un caractère propre et nous signons un contrat avec l’État qui, alors, prend en charge les frais d’enseignement et une partie des frais de fonctionnement mais aucunement les locaux. Cet engagement de l’État nous oblige sur trois points : nous devons respecter les programmes de l’Éducation Nationale, nous devons recruter des enseignants (nous les choisissons) ayant les diplômes reconnus par l’État pour enseigner et enfin nous devons respecter le nombre réglementaire de journées d’enseignement dans une année scolaire. Précisons que si le caractère propre est d’ordre religieux (école catholique, juive ou musulmane), un élève ne peut être refusé s’il ne professe pas la dite religion tant que ses parents et lui respectent le caractère propre de l’établissement qu’ils sollicitent.

Compte tenu de ce préambule qu’advient-il de ces réformes. J’écris sans hésiter qu’elles ne s’appliquent pas à nos établissements sous contrat.

 

En pleine période où nos dirigeants s’emmêlent les pieds, les paroles dans le mensonge, où ils ne veulent pas voir les réalités, où ils veulent nous imposer une pensée unique, ces mêmes responsables veulent relancer la morale à l’école. Le ministre qui, en personne, demande à ses recteurs de surveiller les écoles catholiques (95% des établissements sous contrat) pour qu’elles n’influencent pas la conscience des jeunes (circulaire du 4 janvier 2013) veut introduire la morale à l’école. Dans cette même circulaire, il donne des références éducatives en conseillant de suivre les incitations du site : ligneazur.org. Alors, que fait-il du rôle des parents comme premiers éducateurs, premiers éveilleurs des consciences ? La morale à l’école veut être réintroduite au moment où le Président de la République, dans une déclaration officielle le 1er avril 2013, annonce comme un progrès et donc avec fierté que la contraception sera gratuite pour les jeunes filles de 15 ans (elles sont en 3e). Il dit clairement, que nous, adultes, nous, vos responsables vous disons que c’est normal de vivre une sexualité libre au collège et pour cela nous vous aidons. Sous-entendu, est-il normal de ne pas la vivre librement à cet âge-là ? Il instaure une norme plus que discutable moralement.

Quelle est la morale derrière ? Quel est le rôle des parents ? On parle de rapports sexuels jamais d’éveil affectif !

La morale à l’Ecole serait plus facile à accepter si les principes de Jules Ferry qu’il faisait écrire au tableau noir étaient repris. Citons en quelques uns : premier principe : « rien ne peut remplacer l’amour d’un père et d’une mère » ; deuxième principe : « il faut apprendre à obéir pour commander », troisième principe : « le paiement de l’impôt est un devoir »…

Tous ces projets de réformes qui nous sont proposés ne doivent pas nous inquiéter, nous parents et éducateurs, car notre premier devoir, notre première liberté est d’éduquer nos enfants. La liberté conférée par la reconnaissance du caractère propre dans la loi Debré ne nous oblige en rien dans ces propositions de réformes. La morale à l’école est fondamentale pour nous, elle n’a aucune nouveauté et je reprendrai ici mes propos d’un précédant éditorial où j’expliquais que l’essentiel était que les valeurs qui nous animent dans notre démarche éducative, devaient avoir un enracinement faute de quoi elles fluctueraient, voire se déliteraient dans du « rien » ou selon une discutable « modernité ». Nos valeurs sont enracinées dans notre foi au Christ et celles-là sont alors indémodables.

 

Je conclurais que notre morale éducative à Stanislas doit partir de deux principes fondamentaux et consécutifs : en premier, développez vos talents et pour cela vous devez travailler, soyez les bons serviteurs qui les aurez fait fructifier. Deuxième principe : ces talents, ces richesses reçues et développées n’ont de raison que pour servir. Gardez au cœur de votre vie ce principe qui fera bouger le monde : « ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à Moi que vous le ferez ».

Chers parents, usez de votre liberté éducative, nous sommes à vos côtés pour faire grandir vos enfants, ils sont et resteront la plus belle œuvre de votre vie. Nous avons la chance d’être dans un pays libre où l’éducation n’est pas confisquée par un pouvoir totalitaire. Mais usez de votre droit et remplissez votre devoir de parents en ayant des consciences toujours éveillées dans un monde qui vous lance tant de défis.

 

Daniel CHAPELLIER

Directeur du Collège Stanislas

 


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