.componentheading, .contentheading, div.module h3, div.module_menu h3, div.module_text h3, h2, a.contentpagetitle { font-family:Nobile;} #top_outer { border:none;}
Enseignement de la lecture et de l'écriture : la réforme Robien est-elle un mythe ou une réalité ? (Juillet 2006)
Enseignement de la lecture et de l’écriture
Ghislaine Wettstein-Badour
Introduction
Le débat sur la manière la plus efficace possible pour apprendre à lire et à écrire aux enfants a été relancé en décembre 2005, à l’initiative de Monsieur Gilles de Robien, ministre de l’éducation nationale. Celui-ci a tout d’abord fait un certain nombre de déclarations, puis il a publié début janvier 2006 une circulaire, enfin il a pris fin mars 2006 un arrêté modifiant les programmes de 2002. Par ailleurs il a largement diffusé en juin dernier une plaquette « grand public » destinée à expliquer à tous (parents, enseignants, éditeurs) ce qui va changer selon lui dès la rentrée 2006.
Il m’a semblé utile, fin juin 2006, juste avant le départ en vacances des enseignants et la fermeture des écoles le 4 juillet, alors qu’on était en fin de période d’inscription de la plupart des enfants entrant en CP à la rentrée prochaine, de constater concrètement dans les écoles comment les intentions du ministre et ses textes allaient être mis en oeuvre en septembre prochain.
C’est l’objet de la présente étude
Rappel des événements et des mesures prises par le ministre
.
-1- Les déclarations initiales du ministre
:
« PARIS AFP le 8 décembre 2006 : L’agence fait état de plusieurs déclarations du ministre à l’assemblée nationale, sur RMC et à la Sorbonne qui peuvent se résumer ainsi :
- décision d’interdire officiellement la méthode globale d’apprentissage de la lecture mise en œuvre par une circulaire qu’il a demandée au doyen de l’inspection générale de rédiger sous huit jours pour application dès janvier 2006
- « Il faut revenir aux méthodes syllabiques et signifier aux inspecteurs qu’ils doivent cesser de sanctionner les enseignants pratiquant la méthode syllabique »
- « il faut abandonner une fois pour toutes la méthode globale ou assimilée d’apprentissage de la lecture »
-2- La circulaire du 5 janvier
On y lit entre autre :
…../ …..
« Apprendre à lire résulte de la découverte du principe alphabétique de notre langue. Les chercheurs, en France et l’étranger, en sont d’accord : l'apprentissage de la lecture passe par le décodage et l’identification des mots conduisant à leur compréhension.
L'identification des mots n'a rien à voir avec une devinette et son apprentissage se construit progressivement. »
…../ …..
« L'automatisation de la reconnaissance des mots nécessite des exercices systématiques de liaison entre les lettres et les sons et ne saurait résulter d’une mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise les approches globales de la lecture : j'attends donc des maîtres qu'ils écartent résolument ces méthodes qui saturent la mémoire des élèves sans leur donner les moyens d'accéder de façon autonome à la lecture
…../ …..
-3- l’arrêté pris le 24 mars 2006 et publié au journal officiel du 30 mars
Après trois mois de débats et de tractations divers, Monsieur de Robien signe le 24 mars 2006 un arrêté publié au journal officiel dans lequel on lit notamment la phrase suivante en ce qui concerne l’apprentissage des couples graphèmes/phonèmes de la langue.
« pour ce faire
, on utilise deux types d’approche complémentaires (soulignépar le rédacteur): analyse de mots entiers en unités plus petites référées à des connaissances déjà acquises, synthèse à partir de leurs constituantsde syllabes ou de mots réels ou inventés »
Cette phrase décrit exactement les méthodes mixtes
(encore appelées : à départ global, semi-globales, naturelles, par hypothèses, et depuis peu intégratives) utilisées depuis des dizaines d’années que Monsieur de Robien …………….voulait voir disparaître !!! Plus ahurissant encore cette phrase interdit juridiquement l’utilisation des méthodes alphabétiques (il a été d’ailleurs parlé à tort de syllabique, ce qui est une erreur) alors que le Ministre ………… voulait les promouvoir !!!!.
Voici pourquoi :
Une méthode mixte
(comme celles qui sont actuellement employées dans l’immense majorité des écoles publiques ou privées) part de textes et de mots (on demande à l’élève de « reconnaître » des mots, on parle de « capital mots » : prénoms, « mots outils », « phrases repères », pour, dans un deuxième temps lui apprendre les constituants (les graphèmes) à partir desquels on reconstruit d’autres mots. Autrement dit cet aller et retour que l’arrêté affirme être complémentaire (et donc indispensable) du mot vers le graphème et du graphème vers le mot constitue la caractéristique majeure de ces méthodes.
Une méthode alphabétique
, elle, enseigne les couples graphèmes/phonèmes les uns après les autre et utilise ces apprentissages pour faire lire des mots, des phrases, des textes dans lesquels l’élève ne trouve que des graphèmes qu’il connaît parce qu’il les a appris. Autrement dit, dans une méthode alphabétique on va toujours du graphème vers le mot et jamais du mot au graphème.
Remarques complémentaire:
- Ma lecture de l’arrêté est d’ailleurs partagée par les opposants aux projets du ministre, puisqu’ils se sont félicités, lors d’une conférence de presse, le 9 mars, de la rédaction de l’arrêté du 24 mars et en particulier de la présence de la fameuse phrase analysée ci-dessus qui ne figurait d’ailleurs pas dans le premier projet d’arrêté qu’ils avaient fustigé. Ils en ont conclu très justement que l’arrêté consacrait le statu quo et que les outils pédagogiques utilisés actuellement n’étaient nullement à changer.
- Des enseignants ou des directions d’écoles ont également la même lecture. En effet j’ai reçu durant le dernier trimestre de l’année scolaire qui vient de s’achever un certain nombre de témoignages de parents qui, apprenant que la méthode utilisée à l’école où allait entrer leur enfant au CP, est à départ globale, ont demandé pourquoi pas une méthode alphabétique. La réponse a été « parce que ce n’est pas légal » !.
-4- la plaquette « grand public » diffusée en juin par le ministère
Courant juin, toutes les écoles ont reçu du ministère une plaquette destinée aux enseignants et aux parents.
Son titre : apprendre à lire - guide thématique
A la page 3 de cette plaquette on trouve un texte dont le titre est le suivant :
« A compter de la rentrée scolaire 2006 les programmes de l’école primaire publiés en 2002 sont modifiés par l’arrêté ministériel du 24 mars 2006 (BO –n°13 du 31 mars 2006). Curieusement ce texte ne contient pas la phrase clef analysée ci-dessus …!!
Il faut enfin souligner le fait que le ministre a adressé début juillet cette plaquette à tous les parlementaires accompagnée d’une carte de visite sur laquelle on peut lire : « J’ai le plaisir de vous transmettre la plaquette expliquant les méthodes de lecture applicables dès la rentrée prochaine, abandonnant les méthodes globales et assimilées » signé Gilles de Robien.
Quelle est aujourd’hui la réalité sur le terrain ?
Les principaux acteurs de cette réforme sont les enseignants de CP qui choisissent les méthodes qu’ils vont utiliser et les éditeurs qui les créent et les mettent sur le marché.
1°- Quelle est la réalité du côté des enseignants ?
Méthodologie choisie pour l’évaluer :
-1- Pour nous faire une opinion objective de la réalité il nous semblé que le mieux était que des parents (ou des adultes jouant ce rôle) ayant des enfants en âge d’entrée au CP contactent par téléphone un nombre significatif d’écoles en posant à toutes une même question ouverte concernant les méthodes employées de façon à obtenir des réponses spontanées et non orientées.
-2- Pour avoir un échantillon significatif, nous avons choisi de tenter de contacter toutes les écoles primaires publiques et privées sous contrat figurant sur l’annuaire téléphonique d’une ville d’environ 150 000 habitants, soit 50 écoles au total.
-3- Toutes ces écoles ont fait l’objet d’appels téléphoniques entre le 25 et le 30 juin 2006. Lorsque le contact n’a pas pu être établi au premier appel nous avons tenté de nouveaux appels à des horaires différents et nous avons abandonné lorsque le troisième appel a été infructueux.
-3- Nous avons posé à toutes les écoles jointes la question suivante :
« Nous avons un enfant en âge d’entrer en CP et nous sommes à la recherche d’une école. Parmi nos critères de choix la méthode de lecture proposée est importante à nos yeux. Quelle méthode votre école utilise t’elle ?»
-4- Nous avons noté les informations recueillies lors de chaque entretien (voir document annexe en fin de l’étude) pour pouvoir les synthétiser.
-5- Pour identifier chacune des méthodes qui nous ont été nommées par nos interlocuteurs (le plus souvent la direction de l’école) nous avons utilisé les informations contenues dans l’ouvrage BIEN PARLER, BIEN LIRE, BIEN ECRIRE publié chez Eyrolles et dont l’auteur est le Docteur Ghislaine Wettstein-Badour. Nous avons distingué globale, mixte (elles s’appellent aussi à départ global, semi-globales, naturelles, par hypothèses, intégratives) et alphabétique (on dit aussi à tort d’ailleurs syllabique)
Synthèse des informations recueillies s’agissant des méthodes de lecture qui vont être utilisées à la rentrée 2006 dans les écoles contactées
.
-1- Nombre d’écoles qui ont pu être jointes :
Il y a dans la ville 34 écoles primaires publiques et 16 écoles primaires privés
On a pu joindre 25 écoles publiques (soit 74% de celles-ci) et 12 écoles privées (soit 75% de celle-ci).
Au total on a donc pu entrer en contact avec 37 écoles primaires sur les 50 de la ville soit 74%
-2- Résultats bruts de ces contacts :
Sur les 37 écoles que l’on a pu joindre :
1
5
29
-3- manuels cités lors des entretiens :
Au total donc 13 titres de manuels ont été cités lors de cette enquête dont 2 sont alphabétiques et 9 mixtes. S’ajoutent sans qu’ils aient été identifiés précisément les titres des albums utilisés par les enseignants qui ne s’appuient pas sur une méthode (23, 27, 28)
-4- écoles ayant donné des informations sans citer de manuel
6 écoles sont dans ce cas :
-5- bilan général au niveau des 37 écoles sondées compte tenu de ce qui précède
:
Sur les 34 écoles dont les réponses sont exploitables : 88% au appliquent une mixte (qu’on appelle aussi semi-globale) et 12% une alphabétique
Autres observations notées à l’occasion de cette enquête
- les ouvrages utilisés cette année seront les mêmes l’an prochain sauf dans quelques cas le plus souvent liés au départ d’un enseignant.
- Dans un nombre non négligeable d’établissements (6 écoles soit 18% des 34 écoles dont les réponses sont exploitables : les écoles 15, 16, 19, 23, 24, 25) la direction de l’école ne connaît pas le titre de certains des manuels utilisés dans son établissement voir de tous (ou les cite en se faisant souffler par un enseignant présent dans son bureau au moment de notre appel !)
- Les dernières initiatives ministérielles et les polémiques qui les ont accompagnées ne sont évoquées que par 18% des écoles (6 écoles sur les 34 contacts exploitables : les écoles 18, 20, 22, 23, 28, 34).
- Plus étonnant encore aucune ne nous parle des modifications officielles des programmes intervenues (arrêté du 24 mars publié ce jour là). Apparemment pour elles c’est un non événement !
- Toujours aussi étonnant aucune de ces écoles n’a parlé de la plaquette ministérielle destinée aux parents et aux enseignants et qu’elle ont toutes reçue
- Sauf dans deux écoles publiques (12, 36) l’accueil a été bon voir très bon avec des gens pleins de bonne volonté et positifs.
2°- Quelle est la réalité du côté des éditeurs ?
J’invite les lecteurs à se faire une opinion en allant consulter les sites internet de ceux-ci !!!!. Ce que je puis dire c’est qu’ils ont construit de beaux argumentaires agrémentés des « mots des auteurs » qui serviront aux enseignants pour tenter de faire croire au parents que tel ou tel ouvrage dont tout le monde sait qu’il s’agit d’une méthode mixte (d’ailleurs, pour ainsi dire, il n’y a que cela !) ne sont ni des globales, ni des mixtes….
Bref rien de nouveau sauf, pour faire illusion, quelques livrets d’exercices grapho/phonologiques annoncés pour septembre.
CONCLUSION
La réalité observée sur le terrain est conforme au droit (arrêté du 24 mars)…………… et bien éloignée de ce que proclame le ministre !.
On aurait pu au moins espérer que l’on donne aux enseignants qui le souhaitent la couverture juridique nécessaire pour qu’ils puissent utiliser des méthodes alphabétiques sans être persécutés dès lors que les résultats de leurs élèves sont bons. En fait il n’en est rien, au contraire !
Autrement dit non seulement les initiatives ministérielles ne débouchent sur aucun progrès mais de plus elles vont rendre la vie encore plus difficile pour les enseignants courageux qui utilisent actuellement des méthodes alphabétiques.
On est donc revenu à la case départ au sein de l’éducation nationale et probablement pour longtemps encore !
La réforme Robien est donc un mythe !
Question posée : Nous avons un enfant en âge d’entrer en CP et nous sommes à la recherche d’une école. Parmi nos critères de choix la méthode de lecture proposée est importante à nos yeux. Quelle méthode votre école utilise t’elle ?
-1- 25/6/6 école privée sous contrat (direction) : on utilise des méthodes mixtes pour favoriser l’accès au sens – le livre employé est « je lis avec Dagobert »
-2-
25/6/6 école privée sous contrat (direction): on commence avec des mots pour le sens et pour que les enfants reconnaissent les mots des personnages puis on travaille les lettres – livre utilisé : Mika
-3- 25/6/6
école privée sous contrat (direction) : on utilise une méthode syllabique « léo et léa » complétée par une méthode gestuelle (la directrice qui a répondu n’en connaît pas le nom ! )
-4- 25/6/6
école privée sous contrat (direction) : on utilise une méthode mixte ; on commence en global pour susciter l’intérêt puis on passe à l’analytique. Pour les élèves qui ont le plus besoin de déchiffrer la maîtresse utilise « ratus » et pour les autres « lecture en fête »
-5- 25/5/6
école privée sous contrat (secrétariat) : l’enseignante de CP utilise « lire au cp» ainsi que la méthode Borel-Maisonny pour le travail syllabique et phonétique pour l’apprentissage de l’orthographe.
-6- 26/6/
6 école privée sous contrat (direction): le départ est global, pendant quelques semaines ( elle dit deux ou trois) on apprend des mots avec des étiquettes pour avoir un capital mots mais les enseignantes font travailler ensuite le code – le livre utilisé est « au fil des mots »
-7- 26/6/6
école privée sous contrat (direction) : Passage de lecture mot par mot à la lecture de phrases et de textesAu départ de CP, quelques mots clés sont appris. (c’est , dans n et , avec ….etc). Dès le 10 septembre, l’étude syllabique est mise en place dans la classe. Le support du livre départ de l’année est « au fil des mots », mais très vite abandonné pour le travail sur mots puis phrases et textes. Les albums (littérature jeunesse) apparaissent dans la classe à partir de la toussaint. L’enseignante travaille aussi par thème et les enfants sont acteurs de leur méthode dirigée par l’enseignante qui induit le son ou les sons qu’elle désire travailler dans sa progression.
-8- 26/6/6 école privée sous contrat : accueil par standard qui interroge (probablement la direction) qui fait répondre : « notre support de lecture est MIKA » point final !
-9- 26/6/
6 école privée sous contrat (direction) : on utilise MIKA qui a un départ en global pendant environ trois semaines durant lesquelles on apprend les voyelles puis on passe ensuite à une approche syllabique avec l’apprentissage des consonnes
-10- 26/6/6
école privée sous contrat (direction): Nous utilisons depuis toujours la méthode syllabique. Nous n'avons pas de livre, les enseignantes créant elles-mêmes leurs fiches de travail pour les enfants. Vous pouvez prendre contact avec la directrice qui vous expliquera comment nous travaillons.
-11- 26/6/6
école publique (direction) : méthode syllabique + album
-12- 26/6/
6 école publique (direction) refuse de répondre ! accueil désagréable et agressif contestant le fait que les parents pose ce genre de question !
-13- 26/6/6 école publique (direction) : Cette année nous avons fait une méthode traditionnelle léo et léa et les résultats ont été excellents (ils font cette méthode depuis 3 ans) . La Directrice souhaiterait continuer l’an prochain mais son institutrice quitte le département et la nouvelle ne s’est pas encore présentée. La Directrice souhaite continuer mais l’enseignant a son mot à dire.
-14- 26/6/6
école publique (direction) : 2 CP ; l’un utilise VALENTIN LE MAGICIEN (départ global puis syllabique ) ; la personne que j’ai eue ne peut pas me nommer celle utilisée par l’autre CP qui ne se trouve pas en librairie !
-15- 26/6/6
école publique (direction) : nous utilisons une méthode mixte, je vous rassure tout de suite, ce n’est pas une méthode globale qui est d’ailleurs interdite, nos enseignants s’appuient sur des albums . Les quels ? elle n’a pas pu me préciser
-16- 26/6/6
école privée sous contrat (direction) : on utilise Ratus qui est une méthode à 90% alphabétique. Il y a un tout petit peu de globale pour les petits mots (de, du, la …) la maîtresse utilise en complément une méthode gestuelle ;elle se fait souffler le nom par une collègue : Borel Maisonny)
-17- 26/6/6
école privée sous contrat (direction) : elle ne sait pas … ! et elle demande à ses collègues de CP à côté d’elle… ! La méthode utilisée me dit elle est Max, Jules et leurs copains c’est, ajoute t’elle une méthode avec un tout petit départ global mais on passe très vite à la syllabique !
-18- 26/6/6 école publique (direction) :
j’ai trois CP et on utilise des méthodes analytiques : selon l’enseignante c’est soit FRISAPLA , soit RIBAMBELLE qui est plus « à la mode » . Il y a tout un débat sur la lecture à propos de la globale mais en fait les bons élèves peuvent très bien apprendre avec. Les analytiques permettent à tous de lire !
-19-
26/6/6 école publique (direction) : comme toutes les méthodes actuellement il y a un petit départ global puis ensuite du syllabique . Il a plusieurs CP et il ne connaît pas les noms des méthodes………..mais une de ses collègues lui souffle que parmi celles utilisées il y a VALENTIN LE MAGICIEN
- 20 –
27/6/6 école publique (direction) : à ma question il rit ; je lui demande pourquoi en lui disant que j’aimerais en profiter ; il me répond gentiment : avec tout ce qu’on entend à la radio et à la télévisIon ….. !!! Ceci-dit voici comment on procède : on fait pour commencer un mois de globale en partant de textes longs afin que les enfants comprennent que la lecture c’est d’abord lire des textes pour faire sens puis on passe à la syllabique. Cette année l’un des supports utilisés par les deux maîtresses confirmées c’est RIBAMBELLE adaptée par elles. L’an prochain elles veulent changer mais je ne sais pas encore ce qui va être retenu. En conclusion il m’affirme que tous ses élèves savent lire en fin d’année de CP !
-21- 27/6/6 école
publique (direction) : 3 CP ; chacun utilise une méthode différente; l’un utilise comme support RATUS, un deuxième RIBAMBELLE que la direction me présente comme une méthode mixte c'est-à-dire dans son langage à lui : on commence par des mots pour constituer un capital mots puis on passe au syllabes ; la troisième, elle, utilise la méthode naturelle qui diffère des deux précédentes en ce que l’enseignant n’a pas de support et part du discours oral des enfants pour passer à l’écrit, constituer un capital de mots écrits puis progressivement aller vers les syllabes.
-22- 27/6/6 école publique (direction
). Elle commence par me dire qu’on a entendu dans les medias des propos bien légers sur cette question car voilà bien longtemps qu’on n’utilise plus de méthodes globales dans les écoles. Elle m’indique que dans son école on procède par un départ en global pour acquérir des mots puis on vient très vite à la syllabique. Elle m’explique qu’apprendre à lire ce n’est pas seulement de la technique c’est accéder au sens. Pour conclure elle m’indique que dans ses deux CP on utilise comme support RIBAMBELLE plus des albums au fil de l’année.
-23- 28/6/6
école publique (Direction ayant enseigné en CP) : deux CP chacune des maîtresses utilisent une approche qui n’est ni le b.a-ba syllabique ni la globale. Elles n’utilisent pas une méthode précise mais une dizaine d’albums au fil de l’année. Mon interlocuteur ajoute les commentaires suivants : il ne faut pas écouter toutes les âneries qu’on entend à la télé ; il y a autant de méthodes pour apprendre à lire aux enfants que d’enfants et dans certains cas on ne sait même pas comment ils ont appris ! Autant dire que ce n’est pas une question de méthode ! Croyez en mon expérience !
-24- 28/6/6
école publique (direction) : deux CP, on utilise la méthode classique me dit il (départ global puis syllabique) – le support est dans une classe RIBAMBELLE et dans l’autre il ne se souvient pas.
-25- 28/6/6
école publique (Direction en réunion avec sa maîtresse de CP) . Elle me dit tout d’abord que les deux maîtresses de CP travaillent avec des ALBUMS : sa collègue lui souffle « j’ai rêvé » et « quel bazar chez zoé » puis RIBAMBELLE. Il ajoute on tient compte des directives ministérielles !
-26- 28/6/6
école publique (direction) ; l’école utilise VALENTIN LE MAGICIEN. Elle souligne le faible effectif de classe (on est en Zep) et un enseignant spécialiste de la lecture en surnuméraire ( 6 enseignants pour 5 classe).
-27- 29/6/6
école publique (direction) : on fait une méthode mixte à départ global construite par la maîtresse. Au bout de quelques mois on utilise comme livre de lecture le livre « boule et bill »
-28- 29/6/6
école publique (une institutrice qui n’est pas en CP mais qui me répond très gentiment) : on a deux CP qui utilisent tous les deux RIBAMBELLE qui est une méthode composée de plusieurs album. Si vous regardez le livre du maître vous verrez qu’il ne recommande pas de commencer le travail sur le code en début d’année mais nos deux maîtresses qui sont très expérimentées le font. Je pense en effet que c’est ce point qui vous préoccupe car il y a eu récemment une polémique sur le sujet mais nous sommes beaucoup mieux placés que certains, même des ministres pour savoir ce qui se passe dans nos écoles.
-29- 29/6/6
école publique( direction) : vous avez de la chance car nous avons des CP renforcés et nous travaillons en syllabique/phonologique d’abord puis sur le sens. C’est tout à fait dans l’air du temps. A ma question quels sont les supports ? La réponse est : il n’y en a pas pour la partie syllabique et on utilise différents album intéressants pour les enfants pour les faire lires des textes.
-30- 29/6/6
école publique (direction) : nous avons deux CP dans lesquelles les maîtresses construisent leur travail elles-mêmes pour l’apprentissage et des albums de textes. A ma question quels sont les titres de la méthode comme Ratus ou Gafi par exemple et des albums la réponse est elle n’utilisent pas de méthode identifiée quant aux albums ils changent tous les ans. Il faut souligner que la première phrase de la réponse a été « nos enseignantes de CP enseignent la lecture en respectant les programmes officiels ».
-31
- 29/6/6 école publique (direction) : nous avons un CP et une maîtresse très expérimentée qui utilise Ratus
-32- 29/6/6
école publique (directeur ancien instit de CP) Il m’explique qu’il ne peut pas répondre en deux minutes à ma question et part dans tout un ensemble de considérations qui est de la « bouillie pour les chats ». Il ressort de ce fatras que la méthode globale n’est plus utilisée depuis bien longtemps et que tous les élèves de CP de Michel Ange savent lire en fin d’année. Comment font ils ? mystère !!! quelle transparence !
-33- 29/6/6
école publique ( un des deux maîtres de CP) : Nous utilisons me dit il des supports syllabiques : dans une des classes « à nous la lecture » dont l’éditeur est le cedrap et l’autre classe « miniloup ».
-34- 30/6/6
école publique (direction) Elle souligne que l’école suit de très près les normes officielles. Elle m’indique que celles-ci sont le travail grapho/phonologique puis l’accès au sens. En matière de supports ils utilisent actuellement Ribambelle et un monde à lire mais les professeurs sont encore en train de réfléchir à ce qu’ils vont faire l’an prochain.
-35- 30/6/6
école publique (enseignante qui ne fait pas le CP) : On a deux CP qui utilisent une méthode mixte ; pour l’un c’est Ribambelle ; pour l’autre mon interlocutrice ne sait pas.
-36-
30/6/6 école publique (enseignante qui ne fait pas le CP) Elle me répond de façon très désagréable qu’elle ne peut pas répondre, que de toute façon l’école n’est pas un centre commercial et que par ailleurs je ne peux pas choisir l’école qui doit être celle de mon quartier ! (sans commentaires). Je lui ai répliqué que la concurrence existe (privé sous contrat et hors contrat, école à la maison) et elle l’a très mal pris !
-37- 30/6/6
école publique (enseignante de CP) : On fait de la syllabique à partir de la Toussaint. On utilise comme support « lire au cp » Tweet |