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Lettre N° 116 - Où va l'école libre ? (3)
Les quelques informations disponibles, que nous venons de rappeler et qui ne brillent pas par leur précision, font apparaître une école libre réduite à la portion congrue.
Quelles intentions se dissimulent derrière ce régime et quels sont les moyens dont dispose l'enseignement catholique pour y survivre?
Au chapitre des intentions, nous pouvons écarter, sans hésitation, celle de réussir ce en quoi François Mitterrand a échoué, la réalisation d'un grand service public laïc unifié.
D'abord, un tel projet n'était pas dans le programme du candidat Hollande, qui ne peut se sentir engagé par des promesses qu'il n'a pas faites.
Ensuite, la France ne dispose plus aujourd'hui des moyens financiers ni de la pleine souveraineté nécessaires à la mise en œuvre du projet.
Enfin, l'autorité de François Hollande ne survivrait pas politiquement à un échec, très probable, alors que celle de François Mitterrand a été renforcée par l'échec du projet Savary, qui lui a permis de se débarrasser de quelques vieilles barbes socialistes.
Reste l'hostilité envers tout enseignement privé, libre et surtout catholique, du CNAL et, au Parlement, du Front de gauche et d'une partie des Verts – une partie, parce qu'ils ne sont pas plus d'accord entre eux sur ce sujet que sur tous les autres.
Cette hostilité, ce sectarisme, ont quelque chose de viscéral, y compris chez des éducateurs dévoués et respectueux des personnes. Pour eux, Vincent Peillon doit, au pied de la lettre, respecter le programme esquissé par le titre de l'ouvrage qu'il a publié en 2008 aux Editions du Seuil : La Révolution française n'est pas terminée.
Cependant, ce dernier, qui a publié également, en 2010, chez le même éditeur, Une religion pour la République, sait très bien que le combat mené par Ferdinand Buisson, principal collaborateur de Jules Ferry et personnage central de son ouvrage, contre l'école catholique et monarchiste, s'est terminé depuis longtemps, par le ralliement de l'Eglise à la République.
Son problème n'est pas de faire face à l'école catholique. C'est ainsi que Fernand Girard, Délégué général de l'enseignement catholique, a déclaré (L'Express du 15 mars) : "Finalement, pour nous, mieux vaut un socialiste humaniste qu'un UMP ultralibéral".
Le problème auquel est confronté aujourd'hui le ministère n'est donc pas celui de l'enseignement libre, mais bien celui de l'Islam, de plus en plus présent et prégnant dans l'école publique. Son refus de la distinction entre Dieu et César, son antisionisme, aux expressions quelquefois proches de l'antisémitisme, posent des problèmes insolubles, ou, en tout cas, irrésolus à ce jour, à l'école publique qui n'a jamais pris autant de ménagements avec ses élèves catholiques qu'avec ses élèves musulmans.
Il devient alors tentant de faire appel à l'école catholique, comme force supplétive, pour répondre à la demande de respect de leurs croyances par des parents musulmans, en matière vestimentaire ou sur des questions au programme, comme la théorie du genre.
L'enseignement catholique répondra-t-il positivement à cet appel, s'il lui est adressé ?
Plusieurs raisons incitent à le croire :
Cette dernière préoccupation est parfaitement légitime tant qu'elle ne passe pas avant la principale qui reste, n'est-ce pas, la transmission de la foi.
Dyslexie, dyscalculie, Dysorthographie
Elisabeth Nuyts vient de publier une nouvelle édition, remaniée et considérablement amplifiée, de cet ouvrage sous-titré Troubles de la mémoire, Prévention et remèdes, consacré aux apprentissages de base et particulièrement à ceux de l'écriture et de la grammaire.
L'ouvrage est en vente chez l'auteur :
Téléphone et télécopie, 04 67 10 98 11
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