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Lettre N° 88 - Refonder l'école catholique (3)
par Jean-Daniel Nordmann, Ad Solem, 2004, 160 pages, 20 €.
L’école, de façon générale, est en crise. Quant à l’école catholique, elle connaît à la fois cette crise générale et une crise propre, qui touche à son identité et à sa vocation. Or dans toute crise se présente une tentation : vouloir la résoudre en se contentant de changer certains modes de fonctionnement, voire l’ensemble de l’organisation, mais sans s’interroger sur l’essentiel. Par exemple, pour l’école, on cherchera à améliorer la pédagogie, à renforcer l’autorité des professeurs, on modifiera les effectifs des classes, on créera de nouvelles activités, etc. Toutes choses qui peuvent être tout à fait légitimes, mais ne peuvent suffire à résoudre véritablement une crise importante. Pour cela, il faut s’interroger sur les fondements.
C’est ce que fait Jean-Daniel Nordmann. Sa réflexion contraste avec certaines interrogations timides sur l’identité de l’école catholique ! Il pose d’emblée le principe qui doit guider la réflexion : la finalité de la vie humaine est d’aller au Ciel ! Un lieu de formation comme l’école catholique peut-il s’organiser sans tenir compte de cette finalité, mieux, sans que cette finalité détermine effectivement les moyens concrets qui vont être mis en œuvre ? L’école catholique, dit Jean-Daniel Nordmann, « peut et doit formuler de façon explicite son projet d’ouvrir devant l’enfant une perspective d’humanisation ascensionnelle, qu’en théologie on nomme divinisation ». Pour que ce projet ne reste pas sans fruits, il importe aussi de considérer de façon réaliste l’humanité de l’enfant, en se dégageant de conceptions erronées qui faussent le projet pédagogique (méconnaître, par exemple, la nécessité de pratiquer les vertus morales pour grandir).
L’auteur a une riche expérience de l’enseignement et de la direction d’établissement. En 1997, il a créé l’École La Garanderie. Parmi les publications qui existent aujourd’hui sur ce sujet, son livre est certainement l’une des plus pertinentes. On appréciera particulièrement la grande cohérence de sa pensée, de la mise en valeur des principes aux applications les plus concrètes, dans tout ce qui constitue l’organisation de l’école et la relation éducative.
Florence Eibl
Nous remercions bien vivement la rédaction de la revue La Nef de nous avoir autorisés à reprendre la « Note de lecture » publiée dans son numéro 159 d’avril de l’ouvrage du directeur général adjoint de l’OIDEL
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La Nef
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