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Lettre N° 48 - UNE LETTRE DE M. JACQUES CHIRAC
Nous avons posé aux candidats à la présidence de la République les questions suivantes :
Quatre d’entre eux ont répondu, MM. Balladur, Chirac, Le Pen et de Villiers, et nous avons transmis la substance de leurs réponses aux destinataires de cette Lettre : trop tard nous ont écrit certains qui les ont reçues après le premier et même après le second tour. Nous n’avions pourtant pas ménagé nos efforts pour obtenir des candidats une réponse à temps. Malheureusement, notre envoi a été bloqué par les grèves dans un centre de tri postal. Si nous choisissons de publier aujourd’hui in extenso la réponse de M. Chirac, c’est évidemment parce que c’est lui qui est sorti vainqueur des élections. C’est aussi parce que ses réponses, prudentes, mais très argumentées, ouvrent, nous semble-t-il, la porte à des changements nécessaires. Réponse au questionnaire de l’Association Enseignement et Liberté 1) L’équilibre entre l’enseignement public et l’enseignement privé L’enseignement privé est un partenaire à part entière de l’éducation nationale. Il concourt à l’enseignement dans la République, et demeure le gage de la liberté de l’enseignement, principe de valeur constitutionnelle. Mon objectif demeure de garantir un enseignement de qualité pour tous les jeunes gens, quelle que soit la nature de l’établissement dans lequel ils se trouvent, et des conditions de scolarisation convenables pour tous. A ce titre, il convient de réaffirmer notre attachement à l’équité de traitement existant entre l’enseignement privé et l’enseignement public, qui doit se traduire par des efforts comparables consacrés à chaque élève quel que soit son mode de scolarisation. Il reviendra donc au Gouvernement de veiller à ce que ce principe soit appliqué dans les faits. Je pense notamment, pour l’enseignement privé aux questions relatives aux statuts des personnels, à la mise aux normes des bâtiments scolaires, à la pleine application de la loi du 31 décembre 1984 relative à l’enseignement agricole, pour ne citer que ces exemples. 2) Le chèque scolaire Le chèque scolaire est un dispositif digne d’intérêt. Toutefois, il semble difficile d’envisager de donner, à l’heure actuelle, une place importante dans notre système de formation à cette technique de financement des établissements. En effet, notre système de formation requiert aujourd’hui une meilleure stabilisation de ses ressources, notamment pour permettre une politique d’investissement à la hauteur des besoins ressentis et pour stabiliser voire accroître ses effectifs enseignants. Il ne me semble pas souhaitable de mettre en œuvre sur une grande échelle un système qui introduirait une inconnue supplémentaire dans les ressources des établissements. En revanche, je crois qu’il est utile d’y recourir de façon complémentaire pour couvrir certains besoins en matière de formation continue, de reconversion ou d’insertion, car c’est un dispositif qui a démontré sa souplesse pour la gestion des aides directes aux personnes. Certaines expériences conduites par la Région Ile-de-France sont concluantes à cet égard. Tweet |