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Lettre N° 39 - LES I.U.F.M. ET LES PARTIS
Le syndicat national des lycées et collèges a fait part aux partis politiques de ses revendications avant les élections. En ce qui concerne la formation initiale des professeurs de l’enseignement secondaire, le S.N.A.L.C. estime que les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (I.U.F.M.) dès leur création, ont fait faillite et que l’échec des I.U.F.M. conduit soit à leur suppression pure et simple, soit à une refonte profonde de leurs structures, de leur esprit et de leur contenu, en concluant que il faudra faire vite et fort, car la situation actuelle est intolérable. Les réponses des partis sur cette question que le S.N.A.L.C. avait placée en tête sont les suivantes. Nous les publions avec son aimable autorisation. Parti communiste : Nous avons depuis longtemps préconisé la création d’établissements d’enseignement supérieur de formation des maîtres. Mais force est de constater que !es I.U.F.M. ... ne répondent pas ... au besoin de formation au plus haut niveau de tous les maîtres, de la maternelle au baccalauréat. Y répondre suppose d’accroître considérablement leurs moyens, leurs contenus et de démocratiser réellement le système de rémunération des élèves. Parti socialiste : Les I.U.F.M. après quelques hésitations naturelles au démarrage d’un projet d’une telle ambition, ont maintenant trouvé leurs marques. Leur création est un progrès considérable ; tous les enseignants pourront recevoir une formation disciplinaire et une formation professionnelle, et vont le faire en partie de manière commune. Génération écologie n’a pas répondu au S.N.A.L.C. Les verts sont favorables au principe des I.U.F.M. , mais restent très sceptiques quant à leur fonctionnement. Pour leur amélioration ... une large concertation dans la transparence des acteurs concernés est indispensable. L’U.D.F affirme que il est tout à fait possible de mieux traiter les enseignants. En commençant par leur assurer une formation initiale décente et exempte de toute démagogie. Le R.P.R. dont la réponse n’aborde pas la question de la formation des maîtres, juge que le moment est venu d’appeler l’ensemble des acteurs du système éducatif à un bouleversement des habitudes, des structures et des comportements. Le C.N.I. n’aborde pas non plus directement la question mais veut rompre avec le modèle socialiste imposé à l’éducation nationale depuis la libération. Parti républicain : pour leur offrir une carrière plus ouverte et mieux personnalisée nous voulons réformer la formation des maîtres et mieux l’intégrer à l’université. Il nous paraît indispensable de réaffirmer la primauté des connaissances et de redéfinir la pédagogie. Les I.U.F.M. ont montré leurs dysfonctionnements. Il faut revenir à une réelle qualité de la formation pédagogique initiale des professeurs. Front national : Pour restaurer la qualité du corps enseignant, on commencera par supprimer les I.U.F.M. , beaucoup trop coupés des universités et confiés aux doctrinaires de la pédagogie. Le pédagogisme ne doit pas effacer le savoir. Nous avons tenu à citer très largement la réponse des partis au S.N.A.L.C., pour permettre à nos lecteurs de juger de l’opportunité qu’il y avait pour l’enseignement catholique à confier la formation de ses maîtres aux I.U.F.M.. L’analyse spectrale des réponses met en évidence que plus un parti est fidèle au marxisme plus il est favorable aux I.U.F.M. Si aucun des partis hostiles au marxisme n’exprime la moindre approbation des I.U.F.M. on aimerait être sûr que tous les programmes impliquent bien, comme le demande le S.N.A.L.C., soit la suppression pure et simple, soit une refonte profonde des structures, de l’esprit et du contenu des I.U.F.M. Nous l’avons demandé et c’est le cas de celui qui nous a été communiqué par le R.P.R., prévoyant de dissocier la formation des instituteurs de celle des professeurs du second degré et d’assurer la formation théorique des uns et des autres au sein des universités. Le C.N.I. nous a fait part de sa volonté de mettre fin à la désastreuse expérience des I.U.F.M.. Dans le peu de temps dont nous disposions, nous n’avons pas reçu d’autres précisions. Faut-il enfin rappeler que le président de Combat pour les valeurs (qui accorde son label à des candidats) annonçait que "pour les I.U.F.M. l’onction du père Cloupet pourrait bien être l’extrême onction" !
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