Enseignement et Liberté
  • Présentation
    • Manifeste et comité d'honneur
    • Conseil d'administration
    • Statut
    • Mentions Légales
  • Publications et documents
    • Citations sur la lecture
    • Actualité
    • Dossier "Apprentissage de la lecture"
      • Les articles
    • Documents
    • Travaux législatifs
    • Réponse à un questionnaire
    • Bibliothèque de l'IPC
      • Livres
      • Revues et fascicules
      • Travaux de recherche
    • Recours juridique
  • Activités
    • Colloques et débats
    • Prix d'enseignement et liberté
    • Commandez vos livres
  • Lettres
    • Articles
    • Thèmes
      • Laïcité
      • Politique de l'Éducation
      • Apprentissage de la lecture et pédagogie
      • Violence à l'école
      • Université et grandes écoles
      • Socialisation des enfants
      • International
      • École catholique
      • Aspects constitutionnels
      • Chèque scolaire et écoles hors contrat
  • Soutien
  • Contact
Vous êtes ici : Accueil :: Lettres :: Articles :: Lettre N° 36 - L’ÉDUCATION DANS UNE SOCIÉTÉ VOUEE À LA CROISSANCE

Lettre N° 36 - L’ÉDUCATION DANS UNE SOCIÉTÉ VOUEE À LA CROISSANCE

Détails
Créé le mercredi 1 avril 1992 02:35

 

M. Paul Deheuvels, Proviseur honoraire du lycée Louis-le-Grand, a bien voulu nous autoriser à reproduire l’article qu’il publie dans Fusion. Nos lecteurs ont ainsi le privilège de bénéficier des réflexions du responsable d’un établissement prestigieux qui a conduit au succès une élite, mais aussi, ce que l’on sait moins, sauvé des élèves dont le cas était tenu pour désespéré.

Nous souhaitons tous que la "croissance", terme magique, signifie pour notre société la solution de tous ses problèmes :

Celui de l’emploi, celui du niveau de vie, celui des loisirs, dans un respect absolu de la dignité des êtres et de l’environnement naturel ; qu’elle signifie progrès réel et non chômage aggravé par la robotisation ; démocratie et non démagogie ; liberté et non laxisme ; égale dignité pour tous et non égalitarisme coupeur de têtes ; fraternité et non triomphe de l’égoïsme dans une lutte effrénée pour la fortune et le pouvoir ; ouverture au monde et non nationalisme exacerbé.

Il est évident que pour préparer une telle société, la réforme de l’éducation devrait obéir à des principes impératifs.

QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ?

Jusqu’à ce jour, on a plutôt cherché à occulter les problèmes qu’à les résoudre. Les données étaient les suivantes :

1° Pour des raisons politiques évidentes, il fallait dissimuler à l’opinion la gravité du chômage des jeunes, notamment de ceux qui n’avaient reçu aucune formation professionnelle ; la solution choisie était de maintenir tout le monde, non pas coûte que coûte, mais aux moindres frais, dans le système scolaire jusqu’à l’âge du service militaire.

2° Dans le même esprit, il était indispensable d’intégrer dans l’enseignement secondaire tous les enfants sortis de l’école élémentaire, même ceux qui ne savaient ni lire ni écrire ni compter.

3° Cette démocratisation à outrance imposait de multiplier les économies :

  • Supprimer les redoublements parce qu’ils coûtent trop cher ;
  • Garder constamment en mémoire que l’enseignement professionnel a un prix de revient par élève-année trois fois plus élevé que l’enseignement général ; en conséquence, ne jamais manquer une occasion d’en faire l’éloge, verser des larmes de crocodile sur la désaffection dont on prétend qu’il souffre, mais le réserver à un tout petit nombre d’élus.

4° Il fallait aussi et surtout faire face au très grave problème du recrutement des professeurs, qui est devenu depuis quelques années le problème essentiel : la surcharge des classes rend nécessaire la création de nouveaux postes ; en outre, beaucoup d’enseignants recrutés au lendemain de la dernière guerre vont être admis à la retraite en même temps ; mais surtout, on voit arriver le moment où il y aura moins de candidats aux concours de recrutement que de places offertes ; en effet, les futurs bacheliers préfèrent devenir ingénieurs ou gestionnaires plutôt qu’enseignants.
Et les raisons de cette désaffection ne sont pas uniquement d’ordre financier (traitement sans prime, ni 13e ou 14e mois, et très largement décroché par rapport aux équivalences initialement définies avec l’armée, les finances, le secteur nationalisé et le secteur privé) ; elles tiennent surtout à la disparition du respect dont bénéficiaient les enseignants, aujourd’hui constamment culpabilisés par un gouvernement qui fait porter à leur insuffisante formation la responsabilité des échecs, et profondément découragés voire désespérés devant l’impossible tâche de faire progresser au même rythme des classes excessivement hétérogènes.

QU’A-T-ON FAIT ?

La stratégie utilisée pour escamoter les problèmes a toujours été grotesquement fardée sous une couche épaisse d’arguments démagogiques, et pseudo-pédagogiques :

1° Au nom d’un égalitarisme forcené baptisé égalité, on a entassé dans les mêmes classes les élèves rapides et curieux et les élèves qui ne savent ni lire ni compter.
Puisqu’il n’y a pas d’aptitudes innées, a-t-on prétendu, aucune raison de séparer les uns des autres, ni même de faire redoubler les uns plutôt que les autres : on a ainsi définitivement sacrifié à une idéologie démagogique les élèves faibles, les condamnant à l’ennui, au rôle de cancres, et ouvrant la voie à la révolte, à la violence et à toutes les formes d’évasion.
Du même coup, on a rendu impossible, insupportable et dangereux le travail des professeurs de collège.

2° Toujours au nom de la sacro-sainte pseudo-égalité, on a depuis peu déversé de force dans les seconds cycles des lycées d’enseignement général les élèves faibles et âgés dont on n’avait pas voulu encombrer les établissements de formation professionnelle : cela aurait coûté trop cher de leur donner un métier, et ils auraient risqué de ternir le blason tout neuf des lycées professionnels.

3° Pour occulter le nouveau problème créé par l’accroissement des effectifs et par l’afflux d’élèves très faibles qui rendaient les classes hétérogènes, on a fort démagogiquement institué le Conseil National des Programmes, dont la mission essentielle était de réduire les horaires, les programmes et le nombre des options : abaisser la corde au ras du sol pour permettre à presque tout le monde de sauter par-dessus, et du même coup (de maître) diminuer considérablement le nombre de postes à pourvoir.

4° Après cette démolition systématique des collèges et des lycées, le tour semble venu des premiers cycles d’université, des classes préparatoires, et peut-être des Grandes Ecoles, que l’on voudrait soumettre au rouleau compresseur de l’égalitarisme.

5° Pour récupérer davantage de professeurs sans bourse délier, il fallait trouver un moyen d’attirer, puis de retenir sans possibilité d’évasion un grand nombre d’étudiants indécis, peu fortunés, rendus inquiets par leurs aptitudes limitées.
Pour cela, rien de tel que des instituts appelés à jouer le rôle des bonnes vieilles Ecoles Normales à l’aube de la Troisième République : beaucoup d’idéologie, sous le couvert de psychopédagogie et de psychosociologie, sans oublier la mystérieuse didactique et la sociopédagogie ! Un léger zeste de spécialisation, mais en tout cas une parfaite égalité entre l’instituteur – pardon, le professeur – d’école maternelle et le professeur de philosophie ou de mathématiques en classe terminale de lycée, l’un et l’autre étant interchangeables.

DES POSTULATS TROMPEURS :

On le voit, tous les remèdes imaginés reposent sur des principes démagogiques et faux, inspirés par un égalitarisme absurde et un rousseauisme mal assimilé :

  • Le postulat formulé lors du colloque Fontanet par Jacques Delors, en vertu duquel rien ne serait inné, tout serait acquis en fonction du milieu. Cela a conduit au collège unique, aux classes hétérogènes, à l’apparition de la violence et de la drogue dans les établissements scolaires.
  • Le postulat également absurde selon lequel tout le monde devrait aller jusqu’au terme de l’enseignement général, y compris la masse de ceux qui restent incapables de comprendre un texte de trois lignes.
  • Et cela bien que l’on ne cesse de proclamer la valeur, la noblesse et l’éminente utilité de l’enseignement professionnel.
  • Le postulat tout aussi absurde qui donne à penser qu’un bon psychosociopédagogue est présumé capable d’enseigner n’importe quoi à n’importe qui sans aucune compétence particulière.

MAIS EXISTE-T-IL DE VRAIS PRINCIPES ?

Assurément, les réflexions menées au cours du demi-siècle écoulé ont permis de dégager tout au moins quelques grandes idées, qui devraient orienter chacune des actions entreprises pour adapter l’Education Nationale aux exigences d’une société en constante mutation :

1° Premier principe, la liberté :

  • celle de choisir sa voie en fonction de ses aptitudes et des débouchés offerts (avec une très large information sur les carrières et les possibilités d’accueil, et une appréciation lucide de son domaine d’excellence) ;
  • celle de choisir son école, son collège, son lycée ou son université dans la seule mesure des places disponibles, sans sectorisation ni élimination systématique.

2° La vraie égalité, celle qui respecte l’extrême diversité des êtres, des formes d’intelligence, des domaines d’excellence ; celle qui donne à chacun les meilleures chances de se dépasser dans une voie ou il trouvera son plein épanouissement.

3° L’importance extrême de la culture générale, qui décuple la créativité et facilite l’adaptation à toutes les situations :
Enracinement dans la tradition des civilisations occidentales ;
Maîtrise de l’actualité ;
Aptitude à la prospective ;
Connaissance et pratique des arts et des modes d’expression corporelle.

4° Supériorité des spécialisations dites généralistes par rapport aux spécialisations dites pointues : elles rendent moins pénible les reconversions, fréquemment indispensables dans une société moderne.

5° Pour la même raison, nécessité de retarder aussi longtemps que possible le moment où le choix d’une spécialisation rend l’orientation irréversible.

6° Principe des groupes homogènes : on n’enseigne bien qu’à des élèves capables d’avancer sensiblement au même rythme ; à plus forte raison, on ne peut remettre à niveau en un an que des groupes d’élèves confrontés aux mêmes difficultés, ayant les mêmes insuffisances et la même motivation.

7° Principe essentiel de la vraie pédagogie : la toute première qualité d’un maître est la compétence ; on ne peut enseigner avec efficacité que des connaissances parfaitement maîtrisées, et mises en valeur par une riche culture générale. Une haute compétence et quelques notions élémentaires de pédagogie sont mille fois préférables à tous les I.U.F.M. issus des idéologies galopantes.

QUELLES SOLUTIONS ADOPTER EN FONCTION DE CES PRINCIPES ?

En premier lieu, on s’interdira de jamais diminuer ni programmes ni horaires ni possibilités d’options : dans une société qui a choisi la croissance, il convient toujours d’enrichir ou de mieux aménager, en aucun cas d’appauvrir.

On assignera aux maîtres de l’enseignement élémentaire l’objectif absolument prioritaire de ne laisser entrer dans l’enseignement secondaire aucun élève qui ne maîtrise correctement lecture, écriture et calcul, et qui n’ait développé de façon satisfaisante ses capacités d’observation, de mémorisation et de raisonnement.

On constituera des groupes homogènes d’élèves en difficulté, on les confiera à des maîtres enthousiastes - libres d’organiser leur travail en fonction de leur auditoire -, et on leur proposera pour objectif de réintégrer un cycle normal en un an.

Toutes les expériences de ce type réalisées dans des collèges, des lycées et des premières années de D.E.U.G. scientifique ont montré deux choses : le pourcentage de réussite a toujours et très vite dépassé 90 %, et aucun professeur n’a jamais demandé à être déchargé de ces classes.

On maintiendra un très haut niveau de culture générale dans toutes les sections, scientifiques, littéraires ou économiques : il ne sera jamais question d’amputer les programmes de français ou de philosophie des scientifiques, ni de les priver de la possibilité d’être d’excellents latinistes et hellénistes ; de même, on maintiendra pour les littéraires la possibilité de recevoir un complément de formation scientifique.

On se gardera bien d’avancer, ne serait-ce que d’un an le seuil à partir duquel l’orientation deviendra irréversible ; et l’on refusera énergiquement de rêver à de chimériques "passerelles", qui ont si souvent servi d’alibi à de mauvaises réformes, et qui n’ont jamais pu être mises en place.

On accordera une importance capitale à l’apprentissage et à la pratique des langues vivantes, sans limitation du nombre d’options choisies : ainsi, on trouvera merveilleux, et pas du tout anormal, qu’un "scientifique" soit excellent non seulement en philosophie et en français, mais aussi en latin, en grec, et dans deux ou trois langues vivantes.

On réorganisera complètement le système d’enseignement technique et professionnel : On continuera de réserver les coûteux lycées professionnels à des formations de prestige, débouchant sur des baccalauréats et des formations supérieures ;

Mais on cessera de béer d’admiration devant le système allemand de formation professionnelle dans les entreprises, et l’on se souviendra que ce système a été supprimé en France pour y être remplacé par des établissements trop coûteux, équipés d’un parc de machines dont on pourrait penser qu’il fait double emploi avec celui des entreprises si lesdites machines ne devenaient très vite obsolètes, tout en demeurant difficilement remplaçables.

On rétablira donc un système de formation rapide fondé sur l’apprentissage pour tous les élèves qui ont un urgent besoin de s’insérer dans le monde du travail, l’Education Nationale prenant en charge l’enseignement général.

Quant à la vieille et stupide rivalité qui oppose les sections scientifique et technique, on pourrait la faire disparaître en fusionnant les sections S et T, T.C. et T.E., et en créant pour tous ces élèves une option "Technologie et Dessin graphique".

D’une façon générale, on se fixera pour objectif de ne laisser aucun élève quitter le collège ou le lycée sans une admission dans un cycle supérieur ou une solide qualification professionnelle : la "remotivation" des élèves en perdition doit être considérée comme une priorité absolue ; en effet, les expériences – certes louables – d’animation culturelle ou sportive dans les banlieues du désespoir ne résolvent pas le problème de fond, qui est celui de la dignité des êtres et de leur intégration harmonieuse dans les milieux professionnels et dans la société.

ET LE RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS ?

Il n’est peut-être pas inutile de répéter que la priorité doit être donnée à la compétence et à la culture : chacun doit être incité a élever constamment son niveau de connaissance grâce au maintien d’un système de grades qui a fait ses preuves depuis plus de deux siècles (instituteur, professeur certifié, professeur agrégé, professeur d’université). S’entêter à supprimer toute hiérarchie équivaudrait à amener au niveau le plus bas la "qualité" de l’enseignement.

Bien sûr, rétablir les équivalences qui avaient été prévues lors de la première élaboration des grilles de salaires constituerait un atout considérable dans les actions menées en vue d’attirer vers les carrières de l’enseignement d’excellents élèves, beaucoup plus intéressés, aujourd’hui par celles d’ingénieur ou de gestionnaire.

Cependant, je le répète, les questions d’argent n’ont jamais été l’essentiel pour ceux qui choisissaient de se dévouer à l’éducation des enfants et des adolescents : ce qui importe le plus à leurs yeux serait de retrouver l’estime et le respect qui s’attachaient jadis et naguère à leur vocation, et d’avoir de nouveau la certitude de faire œuvre utile. Pour cela, quelques mesures pourraient être très efficaces :

  • Donner aux instituteurs et aux professeurs des objectifs qui soient à la portée de tous les élèves de leur classe ; et donc rassembler les élèves en perdition dans des groupes de remise à niveau en un an ;
  • Cesser de multiplier les déclarations et les mesures qui donnent à penser à l’opinion publique que les enseignants sont mal formés, capables de porter des jugements erronés sur des élèves qu’ils connaissent depuis au moins un an, voire d’exercer à leur encontre d’indignes représailles ; rétablir en conséquence pour les élèves qui n’acceptent pas une décision du Conseil de classe l’examen de vérification d’aptitude, grâce auquel ils méritent leur place en cas de succès. Mais supprimer les hétéroclites Commissions d’appel, dont les membres ont pour unique point commun de ne pas connaître les élèves qui leur demandent d’annuler en trois minutes les décisions mûrement pesées par les Conseils de classe : la seule existence de ces commissions, que l’on a pu voir parfois siéger jusqu’à l’aube, présuppose l’incompétence ou le manque de conscience des professeurs.
  • Renoncer à vouloir toujours bouleverser toute les structures, tous les programmes, tous les horaires : j’écrivais déjà dans un article du Figaro en 1975 que les professeurs ressentent très profondément le besoin de travailler dans un climat de sérénité, de confiance et de stabilité, avec cette force que procure la certitude de savoir exactement ce que l’on fait et où l’on va.
  • Ne laisser passer aucune occasion de rendre hommage au dévouement, à la qualité et à la compétence du corps professoral. Ainsi verra-t-on les enseignants retrouver leur foi, aujourd’hui un peu émoussée, dans le noble et beau, mais difficile métier qu’ils ont choisi ; et peut-être oseront-ils de nouveau conseiller de suivre leur exemple à leurs meilleurs élèves, et même à leurs propres enfants.

QUE PENSER DES PROJETS DE PRIVATISATION, DE RÉGIONALISATION ?

On a proposé de dénationaliser l’enseignement, en allouant à chaque famille une prime de scolarité, ce qui aurait l’avantage de laisser le libre choix de l’établissement, laïque ou confessionnel. Mais le danger réel de toute privatisation est de ruiner le bel idéal d’égalité qui fait partie intégrante de l’esprit français : on ne pourrait plus faire les mêmes études, avec des professeurs de même qualification, dans les grandes et les plus petites villes. Il y aurait des établissements riches et réputés, très sélectifs, et des établissements nécessiteux, médiocres par leur équipement, leur encadrement et leur population scolaire, il deviendrait quasi impossible de maintenir le caractère national des programmes, des horaires et des diplômes.

Les conséquences risqueraient d’être identiques si l’on transférait, comme certains le demandent, tous les pouvoirs de l’Etat aux régions : les disparités seraient certainement tout aussi criantes.

Il est donc préférable que l’Etat prenne en charge toutes les obligations qui lui incombent par la stricte application des programmes et horaires qu’il a lui-même édictés, en renonçant à la triste mascarade de la dotation horaire globale, des fameux "horaires-planchers", et des suppressions d’options.

Pour l’Education Nationale, la croissance doit signifier avant tout confiance, sérénité, efficacité ; choix d’un plus complet épanouissement pour tous, élévation simultanée du niveau de spécialisation et du niveau de culture générale.

Au moment où les Universités américaines demandent pourquoi nos scientifiques, - très souvent brillants hellénistes et philosophes -, restent capables de faire des découvertes à tout âge de leur vie, alors que leurs propres chercheurs, spécialisés très jeunes, perdent vite leurs capacités d’invention, il serait absurde d’appauvrir une formation, que la volonté de croissance nous impose au contraire d’enrichir par tous les moyens, et coûte que coûte.

Paul Deheuvels

 


Tweet
  • < Précédent
  • Suivant >