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Lettre N° 28 - LA MISE AU PAS
Le 19 avril, en réponse à une question orale de M. BOURG-BROC, député R.P.R., qui l’interrogeait sur des projets ministériels relatifs aux I.U.F.M. (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) et qui rappelait que le président de l’association des professeurs de philosophie de l’enseignement public affirmait que "c’est une illusion de croire qu’une technique pédagogique peut compenser un manque de contenu", en d’autres termes qu’on peut enseigner ce qu’on ignore, M. JOSPIN, ministre d’Etat, s’est livré à une attaque d’une violence qui frise l’insulte contre l’un des fonctionnaires placés sous son autorité : "Il ne souhaiterai[t] pas à [ses] enfants le professeur de philosophie que vous citez" - professeur soudain privé de sa qualité de président d’une association professionnelle reconnue et représentative - et déclare qu’il "n’est pas le seul à avoir éprouvé un certain frisson en lisant cela." (!) (p. 481 du J.O. des débats de l’A.N..) Effectivement, dans Le Monde de l’Education de mai, (p. 13) devenu comme nous l’avions annoncé le Journal Officiel du Ministère de l’Education nationale, il s’est trouvé un plumitif pour manifester que M. JOSPIN n’était pas seul : on y évoque, comme dans l’hémicycle, l’ombre de Socrate, compté au nombre des partisans des sciences de l’éducation contre les savoirs (pauvre Socrate, que de ciguës ne te fera-t-on pas boire !), et on va jusqu’à comparer l’association professionnelle des professeurs de l’enseignement public à "n’importe quel lobby betteravier". Je demanderai simplement à celui qui utilise cette comparaison - et qui est aujourd’hui plus souvent sur les plateaux de télévision, dans les salles de rédaction ou dans les antichambres d’éditeurs que dans les salles de cours - quel intérêt financier défend l’Association dont je parle (qui a d’ailleurs des positions convergentes avec celles d’une multitude d’autres associations professionnelles). Cette affaire manifeste la volonté de mettre au pas tous ceux qui ne sont pas d’accord avec les positions gouvernementales et qui le disent clairement. Pour parvenir à ce résultat, on use de n’importe quel procédé : l’insulte, la complicité indigne des médias. Soyons assurés que ce processus d’asservissement moral et intellectuel du corps social se poursuivra. (à suivre) M. BOUDOT 1 Organisation Internationale pour le Développement de la Liberté d'Enseignement. Tweet |