.componentheading, .contentheading, div.module h3, div.module_menu h3, div.module_text h3, h2, a.contentpagetitle { font-family:Nobile;} #top_outer { border:none;}
Lettre N° 26 - COMMUNIQUE DE PRESSE DU 28 NOVEMBRE 1989
Le Conseil d’État, dont il faut rappeler que sa mission est d’interpréter les textes législatifs et réglementaires et non de faire la Loi, prérogative qui n’appartient qu’au peuple (et "qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum"), ne pouvait que renvoyer M. Jospin à ses responsabilités. Organe qui a l’habitude d’un juridisme strictement abstrait, interrogé sur des questions sottement formulées, il n’avait ni la vocation, ni les moyens, ni l’envie de faire directement la moindre différence entre les religions selon qu’elles appartiennent ou non à la tradition nationale, selon la distinction qu’elles effectuent ou tolèrent entre le spirituel et le temporel, selon leur compatibilité avec les principes fondamentaux de notre pays. En rappelant simultanément la possibilité de réglementations nouvelles, mais aussi la capacité d’appréciation des chefs d’établissement, leur pouvoir disciplinaire - qu’ils exercent en collaboration avec leurs conseils - la Haute Assemblée permet en fait au Ministre de renvoyer la solution du problème à ses subordonnés qui seront vraisemblablement jugés sur leur souplesse d’échine et leur aptitude à étouffer les problèmes. Soumis à de multiples pressions, probablement ils n’auront pas tous le courage dont on a eu au moins un exemple. Nous aurons ainsi des établissements publics à foulard et d’autres - vraisemblablement de moins en moins nombreux - où le foulard sera interdit. Est-ce cela l’autonomie ? M. le Ministre d’État régnera ainsi sur une Éducation qui ne sera qualifiée de nationale que par dérision.
Tweet |