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Lettre N° 116 - Éditorial
Dans sa déclaration de politique générale du 3 juillet, qui a été jugée un peu longue, devant le Parlement, le Premier ministre a consacré un temps relativement court à l'école.
Après avoir déclaré : "C’est l’école qui fait naître parmi les jeunes générations un profond sentiment d’attachement à nos valeurs fondamentales, à la laïcité, au civisme, au respect des autres. C’est l’école qui permet la promotion sociale, la construction et l’affirmation d’une citoyenneté libre fondée sur les droits et les devoirs", il a constaté que " Notre système éducatif ne produit ses effets que pour 80% des jeunes et n’est pas adapté pour les 20% restants. L’échec scolaire est encore massif, les inégalités sociales et territoriales minent le contrat entre la nation et son école".
Je ne "chipoterai" pas sur ces pourcentages, malheureusement optimistes, mais je doute fort que les remèdes qu'il propose puissent être efficaces. Il s'agit, a-t-il dit, de créer 60 000 postes sur l'ensemble du quinquennat, de redéfinir dans l’intérêt des enfants les rythmes scolaires, de favoriser la diversité des parcours et les innovations pédagogiques et de donner un nouvel élan à l’éducation prioritaire.
Il s'agit là de vieilles recettes qui ont déjà fait l'objet de larges concertations, comme celle qu'il a annoncée, sans produire de résultats positifs.
Il s'est bien gardé d'évoquer les véritables remèdes qui sont l'abandon de théories pédagogiques absurdes, le retour à l'enseignement des connaissances de base et le rétablissement d'une sélection fondée sur le mérite, fondement du succès de l'école républicaine et de l'école de toujours.
Il n'a pas non plus évoqué, ce n'est pas une surprise, la liberté pour les parents de choisir librement l'école de leurs enfants, qui est pourtant une condition essentielle de la qualité de l'enseignement; cette liberté est pourtant incluse dans la construction de l'Europe, dont il se réclame par ailleurs.
A cet égard, les annonces faites par M. Vincent Peillon, son ministre de l'éducation nationale, n'incitent pas à l'optimisme. Il a déjà dit son intention de "rétablir la carte scolaire" et ne s'est pas exprimé directement sur la part qui pourrait être attribuée à l'enseignement sous contrat dans les postes qu'il va créer à la prochaine rentrée.
La réponse que vous avez faite, ou que vous pouvez encore faire, à l'appel que nous vous avons adressé récemment, nous donnera en tout cas les moyens de poursuivre et d'amplifier notre combat pour la liberté d'enseignement. Soyez-en remerciés.
Recteur Armel Pécheul
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