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Sus aux Grandes écoles !
Les attaques contre les Grandes écoles ne datent pas d'aujourd'hui. Déjà en
Est-ce pour prouver qu'il est socialiste, c'est-à-dire maître dans l'art de déshabiller Pierre pour habiller Paul, que M. Peillon a voulu réduire la rémunération des professeurs des classes préparatoires pour augmenter celle des professeurs de Zones d'Education Prioritaires ? Comme il n'est pas le premier à s'attaquer aux Grandes écoles, il a sans doute, devant les échecs des tentatives précédentes, été séduit par cet angle d'attaque inédit. S'il a échoué, c'est parce que les syndicats d'enseignants ont vu les dangers d'une généralisation future de la méthode; c'est aussi, et surtout, parce que les professeurs de ces classes préparatoires bénéficient en général de la reconnaissance de leurs anciens élèves et parce que l'opinion publique a conscience du rôle de ces écoles. Dans Libération du 3 février 2010, il prônait la suppression des grandes écoles, en plaidant pour un «métissage» de l’enseignement supérieur. Il justifiait sa position, entre autres raisons, au nom de l'efficacité, car, disait-il : « Les formations dispensées par ces Grandes écoles n’ont pas conduit à de grandes réussites industrielles et économiques. On a par exemple raté le grand tournant technologique de ces dernières années (Internet, les énergies renouvelables) ». Ces exemples ne sont guère probants, car dans ces deux domaines le tournant technologique a été pris par la classe politique, dont il ne demande pas pour autant la suppression ! La critique faite le plus fréquemment aux Grandes écoles est qu'elles parviennent moins bien qu'autrefois à assurer la promotion sociale par le mérite d'enfants de milieux modestes, le pourcentage d'enfants d'ouvriers dans les nouvelles promotions, généralement retenu pour la démonstration, étant inférieur à celui des plus anciennes. Ce phénomène est dû pour une part, à la diminution du nombre d'ouvriers dans la population active, en raison de la désindustrialisation de la France, et pour une autre part, à l'écart qui se creuse au primaire entre les enfants de milieux défavorisés et ceux qui trouvent plus souvent dans leurs familles un antidote aux méthodes pédagogiques désastreuses de l'école. Les concours restent le meilleur moyen de donner leur chance à ceux qui ne bénéficient pas au départ d'un « capital culturel familial ». M. Peillon lui-même, qui est agrégé de philosophie, n'a d'ailleurs jamais affirmé que les reçus à l'agrégation par concours externe ou interne sont moins qualifiés que ceux admis par liste d'aptitude.
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