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La morale à l'école
Nous remercions M. Daniel Chapellier, directeur du collège Stanislas, de nous avoir autorisé à publier son éditorial du N° 195 de juin de L'Echo de Stan sur la morale à l'école (1).
Alors que le ministre de l'Education nationale prêche une morale laïque, incompatible en bien des points avec celle qu'enseigne l'Eglise, en escomptant que la théorie de l'enfouissement de la Foi étouffera les protestations de l'enseignement catholique, il rappelle avec force que l'ouverture à tous de l'école sous contrat a pour contrepartie le respect de son caractère propre par les maîtres qui y enseignent et par les élèves qui s'y instruisent. La large participation des uns et des autres, à Stanislas, aux cérémonies et exercices religieux ne s'y fait ni au détriment de l'étude des matières profanes, comme le montrent, des classes élémentaires aux classes préparatoires, les résultats aux examens et aux concours, ni, bien sûr, à celui de la solidarité, comme en témoignent ses classes pour enfants soufrant de handicaps.
Créé en 1804, à l'époque de la restauration de l'enseignement sur les ruines laissées par la Révolution, le collège Stanislas, a une longue expérience d'association à l'Etat quand il s'agit de favoriser la transmission des savoirs et d'attachement à son indépendance quand sa liberté de conscience est menacée. Reconnu Collège de plein exercice en 1821, et à ce titre autorisé à présenter des candidats au Concours général, Stan, suspecté d'avoir trop de lauréats, en fut exclu en 1902. Acheté aux Marianistes la même année, par une société créée à cette fin par des anciens élèves, le Collège a ainsi échappé à la confiscation des biens des congrégations Préférant fermer les classes préparatoires en 1983, plutôt que d'accepter un statut préfigurant le contrat le projet de Grand service public, unifié et laïque, que le gouvernent de l'époque, reniant les engagements de ses prédécesseurs, voulait lui imposer, Stan les rouvrait dès 1984, à ses risques et périls.
Nous prévoyons de publier ultérieurement la seconde partie de cet éditorial, consacrée aux rythmes scolaires.
En préambule, rappelons que Compte tenu de ce préambule qu’advient-il de ces réformes. J’écris sans hésiter qu’elles ne s’appliquent pas à nos établissements sous contrat.
En pleine période où nos dirigeants s’emmêlent les pieds, les paroles dans le mensonge, où ils ne veulent pas voir les réalités, où ils veulent nous imposer une pensée unique, ces mêmes responsables veulent relancer la morale à l’école. Le ministre qui, en personne, demande à ses recteurs de surveiller les écoles catholiques (95% des établissements sous contrat) pour qu’elles n’influencent pas la conscience des jeunes (circulaire du 4 janvier 2013) veut introduire la morale à l’école. Dans cette même circulaire, il donne des références éducatives en conseillant de suivre les incitations du site : ligneazur.org. Alors, que fait-il du rôle des parents comme premiers éducateurs, premiers éveilleurs des consciences ? La morale à l’école veut être réintroduite au moment où le Président de Quelle est la morale derrière ? Quel est le rôle des parents ? On parle de rapports sexuels jamais d’éveil affectif ! La morale à l’Ecole serait plus facile à accepter si les principes de Jules Ferry qu’il faisait écrire au tableau noir étaient repris. Citons en quelques uns : premier principe : « rien ne peut remplacer l’amour d’un père et d’une mère » ; deuxième principe : « il faut apprendre à obéir pour commander », troisième principe : « le paiement de l’impôt est un devoir »… Tous ces projets de réformes qui nous sont proposés ne doivent pas nous inquiéter, nous parents et éducateurs, car notre premier devoir, notre première liberté est d’éduquer nos enfants. La liberté conférée par la reconnaissance du caractère propre dans
Je conclurais que notre morale éducative à Stanislas doit partir de deux principes fondamentaux et consécutifs : en premier, développez vos talents et pour cela vous devez travailler, soyez les bons serviteurs qui les aurez fait fructifier. Deuxième principe : ces talents, ces richesses reçues et développées n’ont de raison que pour servir. Gardez au cœur de votre vie ce principe qui fera bouger le monde : « ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à Moi que vous le ferez ». Chers parents, usez de votre liberté éducative, nous sommes à vos côtés pour faire grandir vos enfants, ils sont et resteront la plus belle œuvre de votre vie. Nous avons la chance d’être dans un pays libre où l’éducation n’est pas confisquée par un pouvoir totalitaire. Mais usez de votre droit et remplissez votre devoir de parents en ayant des consciences toujours éveillées dans un monde qui vous lance tant de défis.
Daniel CHAPELLIER Directeur du Collège Stanislas
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