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La lecture en grande section de maternelle par le docteur Wettstein-Badour
J’ai reçu des questions ou des observations dont certaines, très intéressantes, méritent de ma part un éclairage complémentaire.
J’ai été amenée à réfléchir sur ce qui pouvait être raisonnablement fait par les parents d’enfants en petite, moyenne ou grande section de maternelle tout simplement parce que je rencontre de nombreux enfants et parents très perturbés par les propositions faites à l’école.
Si les programmes n’étaient pas ce qu’ils sont et si la maternelle limitait son action (comme cela était le cas jusqu’en 2002) à la préparation de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture en proposant toutes les activités nécessaires pour que les meilleures conditions possibles soient réunies le moment venu (les fameux pré requis), je n’aurais rien publié.
Malheureusement, la réalité actuelle est que l’école, dès la petite section de maternelle, plonge les enfants dans « un bain de mots » (en « lecture » globale pure) et que la grande section est devenue en 2002 la première année du cycle 2, dit des apprentissages fondamentaux, au cours duquel on apprend à lire et à écrire avec des pédagogies qui, dans la très large majorité des établissements publics ou privés, sont semi-globales et mettent en difficultés un pourcentage élevé d’élèves.
Il s’agit donc d’essayer de trouver une voie raisonnable pour tenter d’éviter aux enfants les pièges que l’école leur tend.
C’est dans ce contexte que je suis amenée à recommander aux parents dont les enfants se trouvent dans la grande section d’une école dont le CP propose une pédagogie semi-globale, de démarrer eux-mêmes, cette année là, l’enseignement de la lecture et de l’écriture, avec une méthode alphabétique (on devrait dire en toute rigueur grapho-phonémique car il s’agit d’enseigner l’ensemble des couples phonèmes/graphèmes et non le nom des lettres de l’alphabet) prête à l’emploi pour des non professionnels de l’enseignement.
C’est en effet le compromis le mieux adapté aux possibilités de l’enfant et au contexte scolaire actuel :
- Avant 5/6 ans, dans la plupart des cas, le développement neurologique n’est généralement pas encore suffisant pour débuter ces apprentissages.
- Dès le CP on entre dans la période d’instruction obligatoire avec, même s’ils sont modestes, des travaux à faire à la maison qui se superposent avec une éventuelle initiative des parents, laquelle alourdit l’emploi du temps d’enfants qui ont besoin de détente après une journée d’école.
En conclusion, dans les circonstances actuelles, ma recommandation est la simple application du « principe de précaution » à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. En effet, si les programmes de 2008 donnent aux enseignants la liberté de choisir leurs pédagogies, il appartient aux parents de prendre les mesures préventives ou de sauvegarde qu’ils jugent utiles le cas échéant. Mes propos ne visent qu’à éclairer la route des uns et des autres, chacun prenant ensuite ses responsabilités.
http://dr-wettstein-badour-parcours.blogspot.com
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