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DOCUMENTS (2)
DÉCLARATION DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE SUR LE RECUL DES ÉTUDES LITTÉRAIRES
DÉCLARATION DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE
L'Académie française s'alarme de ce que la politique d'amenuisement des filières littéraires, depuis plus de deux décennies, soit sur le point de parvenir à éliminer presque complètement de notre enseignement la connaissance et le goût de la littérature.
On a d'abord asphyxié les langues anciennes. C'était oublier qu'elles servent à connaître le français. Des milliers de mots français sont d'origine grecque. Quant au latin, il est la clef non seulement d'une bonne maîtrise du français, mais de l'apprentissage des autres langues romanes vivantes. Des bases en latin et en grec sont indispensables aussi à la compréhension du langage scientifique comme des structures politiques et juridiques de notre civilisation.
L'étude des grandes œuvres françaises commande la capacité de rédiger et de s'exprimer aussi bien dans les sciences et en histoire que dans les diverses branches de la vie professionnelle.
Or, aujourd'hui, la langue et la littérature elles-mêmes ainsi que les exercices qui en sont les instruments d'étude semblent être devenues les ennemis à détruire. Il est possible d'arriver au baccalauréat sans jamais avoir lu, in extenso, un seul de nos grands classiques. Et si aucun texte officiel n'a encore formellement interdit la dissertation française, tout est mis en œuvre pour en décourager la survie. Les partisans de sa suppression allèguent le faible pourcentage des candidats au baccalauréat qui désormais la choisissent, puisque la majorité d'entre eux lui préfère le commentaire de texte. Il y a dans cette objection beaucoup d'hypocrisie car pourquoi les candidats ne préféreraient-ils pas l'exercice le plus facile au plus difficile ? La dissertation exige organisation de la pensée, construction d'une argumentation, maîtrise du raisonnement et de la syntaxe, aptitude à fournir des exemples tirés d'œuvres. Elle comporte des risques. Le commentaire de texte se borne le plus souvent à une banale paraphrase où la répétition tient lieu de culture et de pensée. Les candidats sont assurés d'y obtenir une note au moins moyenne.
L'Académie désapprouve cet encouragement systématique aux solutions paresseuses, sous prétexte d'égalisation des chances. Cet expédient se retourne contre ceux qu'il prétend aider. Au lieu que l'école soit pour eux le moyen de corriger et de compenser les infériorités éventuelles dues à un milieu social peu imprégné de culture, sa dégradation les prolonge et les aggrave.
La pédagogie dite moderne s'efforce non plus de faire émerger les dons naturels des moins favorisés socialement, mais de vider l'enseignement de contenu au point qu'il n'y existe plus aucun critère d'excellence. L'égalitarisme idéologique renforce ainsi les inégalités, puisque les élèves qui veulent vraiment apprendre empruntent alors des itinéraires privilégiés et sélectifs, dont seules les familles aisées connaissent les accès et peuvent assurer les coûts. Il existe, certes, une façon de lutter contre ce nouvel élitisme social : ce serait de détruire les grandes écoles. C'est d'ailleurs ce à quoi ont commencé à s'employer les nouveaux pédagogues. S'ils réussissaient, ils auraient ainsi parachevé leur œuvre et permis qu'il n'y ait plus en France aucun diplôme supposant qu'on ait appris quelque chose pour l'obtenir.
Cette crise, il est vrai, commence en amont de l'école, avec la dégradation de la formation des maîtres eux-mêmes.
L'Académie rappelle à nouveau que l'école républicaine a été conçue en vue de corriger les effets des inégalités d'origine sociale et non en vue de les accentuer. C'est désespérer de l'école que de la déclarer, dans son principe, incapable d'initier les enfants et les adolescents d'origines diverses au plaisir de comprendre nos chefs-d'œuvre littéraires. Ceux qui ne trouvent pas, dans leur milieu, d'incitation suffisante à découvrir ces chefs-d'œuvre, ni même l'occasion d'en entendre parler, n'est-ce pas de l'école qu'ils sont en droit d'attendre ce que la famille n'a pu leur donner ? Renoncer à faire jouer ce rôle correcteur à l'école et affaiblir, sous ce prétexte fallacieux, l'enseignement littéraire pour tous, n'est-ce pas œuvrer au contraire de ce que l'on prétend rechercher, puisque dès lors, la démission de l'école consacre les inégalités culturelles d'origine sociale ?
Étrange conception de la citoyenneté que de la vouloir ignorante de cette méditation sur l'homme qu'a été notre littérature pendant mille ans et qu'elle continue d'être aujourd'hui.
Ce texte a été adopté à l'unanimité par l'Académie française le 6 avril 2000.
Lors de son assemblée générale, en juin 2005, le CNGA, syndicat de professeurs du secondaire affilié à la CGC, a adopté la motion suivante sur le baccalauréat
L’AG du CNGA
reconnaît que le baccalauréat, dans sa forme actuelle, est trop lourd, constate que ses conditions actuelles d’obtention ne sont pas satisfaisantes du fait
des coefficients accordés aux notes de TPE et aux épreuves facultatives qui compensent la faiblesse éventuelle de
notes dans les matières du tronc commun ou de la spécialité, de l’organisation d’épreuves anticipées de plus en plus nombreuses et dont les notes peuvent être aménagées lors du jury final de Terminale, sans l’aval des correcteurs qui les ont attribuées l’année précédente et alors qu’elles ont déjà été communiquées aux candidats, de la présence « d’épreuves maison » à fort coefficient dans certains baccalauréats technologiques, pas toujours justifiées par la spécificité de la discipline, des consignes d’indulgence données aux correcteurs, de l’établissement de barèmes aménagés pour éviter des notes trop basses,
sanction finale d’un cursus de collège et de lycée, premier diplôme universitaire. C’est pourquoi, tout en acceptant le principe d’un « contrôle en cours de formation » quand il est justifié pour certaines épreuves professionnelles spécifiques de « bac pro » ou technologiques industrielles, l’AG du CNGA refuse absolument le contrôle continu et rappelle ses propositions de « baccalauréat par matières ». Et publié, le 22 juin, un communiqué de presse dénonçant les pressions sur les jurys d’examen : Le CNGA dénonce les pressions que subissent les professeurs de jury d’examen afin qu’un maximum de candidats soit reçu. Ici, lors de l’étude des dossiers scolaires afin de « rattraper » les élèves, les membres de certains jurys ont eu toutes les difficultés à obtenir du Président que soient lues dans leur intégralité les appréciations portées sur les livrets scolaires sans que soient omises les remarques négatives. Ailleurs, l’inspecteur a contrôlé minutieusement la correction des copies en exigeant qu’on lui communique, de 10 copies en 10 copies, notes et moyennes attribuées, le correcteur ayant été invité ensuite à ne pas saisir ses notes avant d’avoir obtenu son aval. Le CNGA s’insurge contre des pratiques qui conduisent à la dévalorisation des examens et constituent une atteinte à la souveraineté des jurys.
Eduquer ensemble dans l'école catholique La Congrégation pour l’éducation catholique a publié le 21 novembre 2007, un document intitulé « Eduquer ensemble dans l’école catholique ». Le document est disponible sur le site de Radio Vatican à l’adresse suivante : http://www.radiovatican.org/fr1/Articolo.asp?c=168590
Les écoles de production(ARLE Lettre N° 42)
Une autre voie offerte aux jeunes
La conférence donnée à l'issue de l'Assemblée Générale statutaire de l'ARLE, le 17 mai 2001, était axée sur le thème des Écoles de Production ; cette expérience s'est développée en Région
–Rhône Alpes depuis plus 120 ans, l'extension en d'autres régions est plus récente. Certains se rappellent sans doute le nom de l'Ecole Boisard, pionnière de cette forme de pédagogie éducative pour la formation de jeunes qui n'ont pas trouvé au sein du Collège unique le chemin qui leur convient pour apprendre.
On lira, ci-après, un résumé des propos tenus par Martin POCHON (sj), Directeur de l’A.F.E.P (*) à SAINT ETIENNE, par Henri TROUILLOUD, Président de la Fédération Nationale des Écoles de Production, et Pascal BRUCHON, Directeur de l’École de Production de Vaulx en Velin (69).
Ce qui ne peut-être décrit, c’est l'enthousiasme qu'incarnent ces hommes et leurs équipes de formateurs, la passion de former et d'enseigner autrement, leur volonté d’aider des jeunes qui n’ont pu s'adapter à la forme des cours dispensés dans nos collèges et qu'ils ont "subis", plutôt que suivis, après le CM2 pendant 4 années, et sans résultat. Alors qu'il est essentiel, pour sauver ces adolescents, et comme l'ont précisé nos conférenciers, de leur faire découvrir qu’ils peuvent néanmoins réussir autrement.
La mise en situation d'engagement de la responsabilité personnelle du jeune est difficile, nous ont-ils dit…. " Il faut que ma pièce soit bonne sinon, elle ne peut être vendue… " voilà ce que ressent l'adolescent devant une réalité inhabituelle pour lui. Certains viennent et repartent trop tôt car cette exigence leur fait peur ; mais pour ceux, nombreux, qui consentent à l'accepter, c'est l’ouverture à un emploi car le diplôme professionnel est bâti sur une véritable pratique et un savoir–faire acquis.
Alors questions ! Pourquoi tant de difficultés pour obtenir une reconnaissance officielle de la part des Ministères concernés (Éducation, Travail, Finances) à travers un type de contrat particulier ? Pourquoi refuser un traitement fiscal spécifique ? Des pays voisins tel que le Danemark ont su établir de tels contrats.
Ces Écoles de Production ouvrent un espoir pour les inadaptés du dispositif scolaire reconnu ; il ne faut pas qu’elles meurent, elles méritent notre intérêt, notre soutien et notre combat car il serait inadmissible que l'État, inconscient de ses responsabilités accule ces Etablissements à la disparition.
(*) AFEP Association Forèziennes d'Ecoles de Production
Un concept de formation ancré dans la vie active
Ces écoles ont été fondées à partir d‘un constat : des élèves âgés de 15, 16 voire 17ans, mal à l’aise avec les formations classiques trop théoriques décrochent dans le système éducatif traditionnel ; ils peuvent par contre avoir un comportement différent en atelier de production.
Les "Écoles de Production" sont nées d'initiatives privées, elles fonctionnent sous statut associatif et sont hors contrat avec l'État. C'est leur pédagogie propre, alliée à des horaires spécifiques et l'ensemble étant adapté aux objectifs de la formation qui ne leur permet pas d'être placées sous contrat d'association avec l'État et ainsi d'être soutenues financièrement. Les élèves assurent par leur travail, à travers la vente de la production, 45% du coût de la formation au cours de la scolarité.
Le reste est assuré par des subventions du Conseil Régional et de la taxe d’Apprentissage des entreprises, la participation financière des familles se limitant à 5% du coût global.
Chaque école est autonome et a ses propres particularités ;
• elle s'adapte en fonction de sa localisation à des publics et à un contexte industriel différents ; le déroulement des formations sont cependant sensiblement uniformes pour tous les établissements
• un parcours de type scolaire sur 1/3 du temps (enseignement général, théorique et technique )
• un parcours professionnel sur les 2/3 du temps (enseignement pratique en atelier avec des équipements et des moyens professionnels pour la réalisation des commandes de clients.
• un suivi individualisé pendant toute la durée de la formation grâce à l‘organisation des études en "groupes de niveaux " et avec un effectif d‘élèves limité.
Le succès de ces établissements est significatif, autant en terme de réussite à des examens (CAP, BEP, BAC-PRO) qu‘en terme d‘emploi (100% des jeunes ont un emploi à l‘issue de leur formation, allié à une possibilité de choix). Les secteurs d‘activité concernés sont nombreux tels : mécanique générale, mécanique auto, productique, chaudronnerie, carrosserie, métallerie, menuiserie, ébénisterie, conduite de scierie.
La réussite des élèves dans ces écoles est basée sur la pédagogie du savoir faire ; les jeunes et les maîtres professionnels travaillent ensemble, avec pour objectif la réalisation des commandes par de vrais clients, présents à tel ou tel moment du cycle de production (le contrôle des pièces par exemple avant la prise en charge de la livraison).
La reconnaissance de la personne se fait à travers le "vécu" ; les élèves sont notés en fonction de leur attitude professionnelle, du respect des autres, de la qualité de leur travail, de leur ponctualité. Les formateurs sont recrutés dans le milieu industriel.
Les diplômes préparés sont ceux de l’Éducation Nationale, les maîtres formateurs ayant un agrément de la part de l’inspection académique.
Il existe en France 10 écoles de production, 7 en Rhône-Alpes, 2 en Vendée et 1 à Toulouse.
Ces écoles ont pour vocation de jouer un rôle essentiel dans la formation professionnelle des jeunes :
• en proposant une alternative aux dispositifs scolaires et d’apprentissage existants,
Pour permettre de continuer leur œuvre de service public de formation, ces écoles recherchent actuellement une reconnaissance officielle de la part de l’Éducation nationale pour pallier les nouvelles exigences fiscales liées à la réforme des associations ouvertes sous le régime de la loi 1901 récemment modifié.
Fédération Nationale des Ecoles de Production,
Téléphone : 04 78 49 03 78
Les maisons familiales et rurales (ARLE Lettre N° 42)
Pourquoi dérangent-elles le ministre de l'agriculture ?
POUR RÉUSSIR AUTREMENT
, les Maisons Familiales et Rurales ( M.F.R.) mettent en œuvre des formations par alternance. Ce sont des établissements de proximité impliqués dans le développement local.
Une M F R réunit des familles et des professionnels dont les objectifs principaux sont de concourir à l‘éducation, à la formation des adolescents et des adultes, à leur insertion professionnelle et de favoriser par là–même un développement durable du milieu rural.
Pour atteindre ces objectifs une MFR se dote de moyens en personnel et en locaux avec l'aide del’Etat (Loi Rocard) des Collectivités territoriales et de différents partenaires ; elle met en œuvre des formations basées sur quatre points fondamentaux :
Les M F R sont autonomes (associations loi 1901), elles assurent les salaires des formateurs et ces derniers travaillent à temps plein, accueillent des jeunes et des adultes sous des statuts divers permettant à chacun de réussir. Les MFR préparent aux diplômes officiels du Ministère de l’Agriculture et de l‘Education Nationale.
Il s'agit de formations réalisées en alternance avec des séquences d'enseignement et des séquences de formation professionnelle, sous statut scolaire ou sous statut de salarié, en contrat d'apprentissage ou de qualification. Les adultes qui veulent se perfectionner ou se reconvertir peuvent également suivre des stages de formation.
Elles accueillent les jeunes dès les classes d’orientation 4e, 3e, cpa, seconde et les préparent à différents examens : CAP, BEP, Bac. pro. , Bac.technique et BTS .
Les résultats de l'insertion professionnelle sont bons et même supérieurs à ce que l’on peut observer pour l'ensemble du système éducatif français.
La pédagogie de l'alternance mise en œuvre par les MFR, leur relation permanente avec les milieux socioprofessionnels, la facilité de s’adapter à de nouveaux besoins et de pouvoir se développer rapidement, leur grande autonomie vis à vis du système éducatif traditionnel sont les clefs de leur réussite.
En conséquence les Maisons Familiales et Rurales gênent fortement les syndicats liés à l'enseignement public; ils font pression sur Monsieur GLAVANY, Ministre de l'Agriculture.
UN BLOCAGE INACCEPTABLE ! On assiste actuellement à la déstabilisation de ce type de formation. L'Administration bloque en effet toute possibilité de développement des Maisons Familiales et Rurales en leur refusant l'ouverture de BAC.PRO, BT, BTS bien que les effectifs progressent et alors que l'on favorise ces ouvertures pour les établissements publics.
Les budgets des MFR pour 2001 n'ont été augmentés que de 1,3% alors qu‘il progresse de 5,5% pour l l'ensemble de l’Enseignement agricole ; cette augmentation est la plus faible depuis 10 ans.
La revalorisation de la subvention par élève sera limitée à 1%, très en dessous de l‘évolution du coût des formations et cela sans aucune explication de l' "Administration" qui refuse de fournir les bases de calcul de la revalorisation ! Bien que soit reconnue l'efficacité de la pédagogie des Maisons Familiales, le Ministre de Agriculture refuse de donner toute aide aux familles.
L‘Enseignement agricole privé représente 60% de l‘ensemble de l'Enseignement agricole (32% pour les MFR, et 28% pour l’Enseignement privé sous contrat). De fait, l'Enseignement public est minoritaire et l'objectif caché de Monsieur GLAVANY est de faire passer le "Public" à plus de 50% dans toutes les régions. En conséquence, le Ministère de l'Agriculture ouvre des classes en BAC.PRO, BAC.TECHIQUE, BT, BTS dans l’Enseignement public dont les effectifs diminuent, tout en les refusant au secteur privé dont les effectifs continuent de croître ! Voilà un exemple du non respect de la loi.
concernant "le besoin scolaire reconnu" et c'est une atteinte aux libertés réaffirmées par le Conseil constitutionnel.
En bloquant les budgets et les subventions le Ministre de l'Agriculture asphyxie les MFR, il empêche leur développement et annihile leur pouvoir d'adaptation ; il peut ainsi imposer l'inscription des élèves dans l'Enseignement public…. !
Nous devons être très attentifs à ces mesures qui pourraient casser une filière qui a fait ses preuves et qui est reconnue par la loi du 31.12.1984 de Michel ROCARD. Ce type d'enseignement basé sur l'alternance pourrait servir de modèle pour d'autres filières, il répond en particulier aux nombreuses lacunes d'un système éducatif "massif " que l'on veut imposer à tous sans discernement.
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