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Lettre N°122, 4e trim 2013 - Editorial
Editorial
Les attaques contre la famille tout au long de l'année 2013 ont quelque peu occulté les manœuvres de M. Peillon pour « refonder l'école ». On sait qu'il estime que La Révolution française n'est pas terminée[1]. Non content de le déplorer, il entend achever la tâche, afin « d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel ».
On est loin de Condorcet, dont Peillon se réclame pourtant, qui écrivait[2] que « L’instruction publique doit être purement rationnelle, sans mythe ni religion », car « Aller au-delà, prétendre éduquer, c’est d’abord outrager les droits des parents ».
On est proche, par contre, de Le Pelletier de Saint-Fargeau qui, dans un projet lu à la Convention par Robespierre lui-même, se désole de voir l’enfant échapper jusqu’à six ans à la « vigilance du législateur ». C'est ce que Peillon traduit par : « le but de l’école républicaine a toujours été de produire un individu libre » !
Il y a une complémentarité évidente entre l'action de destruction de la cellule familiale menée par Mme Taubira, avec l'ouverture du mariage et de l'adoption aux personnes de même sexe, et celle de Mme Vallaud-Belkacem qui tient absolument à « mettre au travail » les mères de famille en les privant de la liberté de choisir le temps qu'elles veulent consacrer à l'éducation de leurs enfants ou à leur activité professionnelle.
Cette « externalisation » des tâches familiales, véritable absurdité économique, comme toute nationalisation à visée idéologique, aurait pour résultat de soumettre les enfants à un « déterminisme étatique » pas plus capable de former l'individu libre dont parle M.Peillon que de transmettre des connaissances.
Réforme des rythmes scolaires, réforme des programmes, reprise en main du formatage des maîtres par la résurrection des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres sous le nom d' Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education, réduction de la place de l'enseignement privé sous contrat, M. Peillon met tout en œuvre pour assurer un monopole de fait de l'enseignement public.
Ces efforts ne sont pas nécessairement couronnés de succès comme le montre l'échec de son attaque contre les Grandes écoles.
Nous rendons compte dans ce numéro d'une étude comparant les résultats obtenus dans l'enseignement de la lecture dans des classes dont les maîtres utilisent une méthode alphabétique et dans celles où ils utilisent une méthode mixte.
Au-delà des résultats qui confirment la supériorité des méthodes alphabétiques largement prouvée dans d'autres pays depuis une bonne décennie, le plus frappant est la formidable force d'inertie opposée par le mammouth à cette évidence : c'est en effet, semble-t-il, la première fois qu'une étude de ce type est menée par l'Education nationale
Recteur
[1] Titre d'un livre qu'il a publié en février 2013 [2] Dans Cinq Mémoires sur l’Instruction Publique Tweet |