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Lettre N°121, 3e trim 2013 - Les rythmes scolaires
Les rythmes scolaires
M. Peillon avait de bonnes raisons d'espérer faire passer « sans trop d'encombres » sa réforme des rythmes scolaires :
Au total, il y avait de quoi satisfaire aussi bien ceux qui pensent que c'est à l'Etat, et non aux familles, que revient la priorité dans l'éducation des enfants que ceux qui conçoivent l'école comme une garderie d'enfants.
Un premier bilan publié par le ministère paraît confirmer ces perspectives optimistes, puisque 93 % des 3223 communes ayant fourni des indications au ministère sur ce sujet ont déclaré que la mise en œuvre de la semaine de quatre jours et demi s'est passée "sans difficulté".
Ce résultat à première vue très satisfaisant, l'est moins si l'on considère que les 3000 et quelques communes qui ne signalent pas de difficultés ne représentent, en tenant compte de celles qui n'ont pas répondu, que 75 % des communes qui ont appliqué la réforme dès cette année et 13 % du total des communes dotées d'une école publique.
On peut penser aussi que les municipalités n'ont pas été informées de toutes les difficultés qui ont pu se présenter, à en juger par les réactions du corps enseignant et en particulier du SNUipp FSU. Premier syndicat de l'enseignement primaire public, il a publié sur son site[1], le 19 septembre les premiers éléments d'analyse d'une « enquête sur les rythmes » menée à Paris d'où il ressort que : « L’école devient un lieu d’activités et non plus d’apprentissages. »
Une lettre, en date du 17 octobre, signée par 419 directeurs d'écoles élémentaires et maternelles de Paris, adressée à la direction académique, dénonce entre autres : « L’intervention dans les bâtiments scolaires d’une succession d’adultes dont on ne peut garantir la compétence, à qui sont confiés des groupes d’enfants pour faire des « ateliers » dont on ignore les objectifs ».
Nous pouvons partager cette inquiétude, en y ajoutant celle que cette « succession d'adultes », à défaut de compétence, ne contribue à l'endoctrinement des écoliers dans le sens du changement des mentalités auquel le SNUipp FSU et le ministre aspirent.
Recteur Armel Pécheul
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