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Lettre N°3 - ET L'ENFANT... ?
Tous ceux qui mènent une action pour la liberté de l'enseignement et combattent pour le libre choix de l'école ont une préoccupation commune fondamentale : elle est celle de l'enfant, de son être, de son devenir et de son développement. Or c'est précisément ce qui a pu surprendre plus d'un observateur à la lecture des diverses propositions de M. SAVARY et plus précisément celle datée du 12 janvier. Il n'y est pratiquement jamais fait allusion à l'enfant, comme si cette finalité n'était qu'accessoire, comme si le texte ne témoignait de la seule démonstration d'une procédure administrative où ne se dissimulent ni la volonté politique ni une manœuvre de sectarisme pervers. A la limite, ces propositions réglementaires pourraient être destinées à bien d'autres catégories de Français sans qu'elles déchaînent des refus de tous ceux qui ont le souci du devenir de leurs enfants dans l'épanouissement de leur personnalité et non de la promotion des composants anonymes d'une masse, indifférenciés. Les parents, quel que soit l'établissement que fréquente leur enfant, ont mesuré combien l'enfant, cet être tout en devenir, engageait leur responsabilité, leur créant des obligations et des devoirs et par là même des exigences. Ils ont mesuré le risque qu'il y avait à le soustraire à l'influence ou à l'autorité parentale. Peuvent-ils accepter de déléguer cette responsabilité à un État qui deviendrait éducateur ? Ils seraient en totale contradiction avec eux-mêmes et c'est pourquoi ils défendent une école qui prolonge et confirme les choix éducatifs de la famille. C'est l'enfant qui mobilise les parents. Ils l'ont démontré le 24 avril 1982 à Pantin. Ils portaient avec eux le même témoignage et le même souci. Chacun, dans l'anonymat de cette foule de 150 000 personnes, est venu faire la démonstration de sa détermination : celle de garder intacte cette liberté fondamentale de choisir une école conforme aux valeurs morales et culturelles qu'ils entendent transmettre. Depuis cette date, en d'autres lieux de l'hexagone, combien sont-ils venus témoigner de la sorte ? Le 4 mars, nous nous sommes retrouvés des centaines de milliers à Versailles. Ce fut le rassemblement de ceux pour qui les mots éducation, liberté, responsabilité ont encore un sens ; de ceux qui savent que l'État est au service de tous, que le bien commun prime l'esprit de parti, que la libre entreprise engendre enthousiasme, imagination, dynamisme, créativité, qualités indispensables à une nation digne de ce nom ; de ceux qui savent que la liberté est une composante essentielle de la personne humaine, parents de l'enseignement libre et de l'enseignement public pour qui l'enfant est une finalité. Jacques de SAINT CHAMAS
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