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Lettre N°2 - A NOS AMIS DES A.P.E.L.
Chers Amis, j'ai été longtemps parmi vous, participant au combat que vous menez, inquiet comme vous des menaces qui s'accumulent. Puis, il s'est trouvé, le temps passant, que je n'étais plus Parent d'élève dans une A.P.E.L. Il me paraissait difficile, cependant, de considérer que ma tâche était terminée et que je pouvais m'en désintéresser laissant à d'autres le soin de la poursuivre. Il m'a fallu regarder autour de moi, prendre contact avec d'autres personnes, qu'elles soient dans les A.P.E.L. ou ailleurs pour mesurer combien il y avait à faire pour participer à la défense de la liberté de l'enseignement. De ces contacts avec des amis, notamment avec des membres de l'enseignement public, est née notre association Enseignement et Liberté, qui veut rassembler tous ceux pour qui la liberté de l'enseignement est une liberté fondamentale. Compte tenu de ses objectifs, cette nouvelle association se situe à un autre point de vue que les A.P.E.L. Je voudrais montrer combien nos associations se complètent dans une perspective élargie de la liberté d'enseignement. Il est vrai que les A.P.E.L., sous la présidence de Pierre Daniel, sont en première ligne pour combattre les atteintes à la liberté que subit l'enseignement privé. Elles mènent ce combat avec les différentes composantes de l'enseignement catholique, puisqu'elles représentent surtout des parents ayant leurs enfants dans des établissements catholiques. La défense de la liberté d'enseignement, du libre choix de l'école, de la responsabilité première des parents en matière d'éducation est donc liée pour eux, de façon directe à la défense du caractère propre de ces établissements. Ce combat leur appartient et c'est aux A.P.E.L. de le mener avec la vigueur et la détermination que l'on sait. Enseignement et Liberté n'entend nullement se substituer à ces associations ; elle sera prête bien sûr à leur apporter quand il le faudra tout le soutien dont elle sera capable. Toutefois, la défense de la liberté d'enseignement et du libre choix de l'école ne se limite pas à l'enseignement privé. Elle doit également se mener à l'intérieur même de l'enseignement public. Nombreux sont les parents et les enseignants qui craignent la montée d'une idéologie dominante, contrairement à l'image qu'ils se faisaient de la laïcité. Eux aussi veulent promouvoir le libre choix de l'école, au lieu de le restreindre partout à ce qu'il est actuellement dans l'enseignement public. Eux aussi pensent que le maintien d'un secteur privé à côté du secteur public est important parce qu'il stimule la réflexion pédagogique et qu'il écarte le risque d'une uniformisation monotone et écrasante. Bien sûr, cela ne concerne pas seulement l'enseignement primaire et secondaire, mais aussi l'enseignement supérieur. Mais pourquoi se limiter aux parents et aux enseignants ? Il y a aussi ceux de nos concitoyens qui, n'ayant pas d'enfants en âge scolaire, n'ont pas les yeux fixés sur le court terme de l'année scolaire ou de la rentrée suivante. Beaucoup, parmi eux, n'en sont pas moins soucieux de la gravité de la situation. Dans le choc actuel des idéologies et dans les mouvements qui se heurtent à l'intérieur de nos sociétés occidentales, la conception même de liberté est au centre du débat. Liberté de la presse, de communication, de la médecine, de l'enseignement... Toutes ces faces de la même liberté font l'objet d'une remise en question. La plus radicale, pour beaucoup, est celle qui concerne la liberté d'enseignement. Quelques phrases d'apaisement ne sont pas suffisantes pour calmer les craintes qui naissent de trop nombreuses propositions ambiguës, de silences éloquents ou de déclarations contradictoires. Les citoyens se sentent directement concernés et beaucoup voudraient faire entendre leurs protestations devant les menaces qui se confirment. Un sondage n'est que la photographie d'une situation, il n'est pas l'expression active d'une opinion. Nous avons eu fréquemment de telles photographies présentant cette opinion attachée à l'enseignement libre et aux moyens d'exercer cette liberté. Mais ceci n'est pas suffisant. Il faut que cette opinion dispose d'une organisation assez forte pour s'exprimer en son nom de façon crédible. Enseignement et Liberté peut être ce moyen si elle regroupe un nombre important de militants et de sympathisants, qu'ils soient parents du privé ou du public ou qu'ils soient simples citoyens. Et nous comptons bien sur vous pour que vous nous aidiez à convaincre autour de vous le plus grand nombre de donner leur adhésion à notre combat. Jacques DELPIT Tweet |