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La méthode globale a-t-elle disparu ?
La méthode globale consiste à considérer que le mot écrit est l’image du mot prononcé, autrement dit à faire de notre écriture alphabétique une écriture logographique. Le Sumérien, la plus ancienne écriture connue, était une écriture logographique, comme l’est encore le chinois traditionnel qui exige de nombreuses années d’étude et auquel est substitué pour l’usage courant un chinois simplifié. S’agissant de notre écriture alphabétique, ceux qui affirment que la méthode globale n’est plus utilisée et ne l’a jamais été beaucoup ont tort s’ils veulent dire que des personnes ont appris à lire avec la méthode globale exclusivement, n’ayant jamais pu en donner un seul exemple.
Ils ont également tort s’ils prétendent qu’il n’y a pas de pratique globale, aujourd’hui comme hier, dans la grande majorité des méthodes employées. C’est le cas dans l’étude du GRDS où la démarche globale figure dans 96,6% des cas (catégories 1,2 et 3) et pour l’étude Fijalkow où elle figure dans 97 % des cas des catégories Méthodes mixtes (56,2%), centrées sur le sens ( 30,5%) et analytique (9,3%), soit 97%, soit, dans les deux cas de tout ce qui n’est pas syllabique. Si le recours à la démarche analytique partant des mots a un intérêt pour montrer et expliquer le principe de l’écriture, elle ne peut pas se substituer à l’apprentissage du code par la méthode syllabique.
Philippe Gorre
(1) https://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article341 (2) L’enseignement de la lecture-écriture au cours préparatoire. L’Harmattan, 2003 Tweet |